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Je suis inquiète (climat)

Sujet commencé par : Cocktail_jet - Il y a 3002 réponses à ce sujet, dernière réponse par Yann22
2 personnes suivent ce sujet.
Par Cocktail_jet : le 24/08/16 à 08:56:24

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Suis je la seule en ce moment à être une véritable flipée de voir les températures qu'on a ? 37, 38, 39 ou 40 degrés ? qui reviennent tous les 3/4 matins ?

Voilà deux mois que je suis très inquiète (je l'étais avant mais là c'est pire) par rapport aux températures que nous avons...j'y pense le jour, j'y pense le soir...j'entend partout et tous les jours que la planète se réchauffe, on le voit désormais au quotidien et je m'inquiète si fort pour l'avenir...je me dis qu'aujourd'hui on se bat pour des croyances mais je suis persuadée que dans quelques années nous nous battrons pour manger et boire partout dans le monde au rythme ou ca va...j'ai peur pour mes enfants (que je n'ai pas encore et ca ne me donne vraiment pas envie d'en avoir) parce que je ne voudrais pas les voir crever de faim.
Je suis peut être pessimiste mais j'ai l'impression que dans 100 ans on sera mort au rythme ou on va ???
J'ai posé la questions aux personnes plus vieilles que moi : aviez vous des chaleurs pareil ? Certains me disent oui, d'autres non...qui croire ?
Qu'attendons nous pour faire quelque chose bordel....on est en train d'ouvrir des croisières dans l'antarctique !!! On marche sur la tête........que font nos politiques ? On constate et on ne fait rien.......alors que la situation est plus que grave........
La terre va si mal à cause de nous, quand allons nous changer nos habitudes de consommation ???
Même nos chevaux respirent de plus en plus mal et ils sont de plus en plus nombreux à ne plus pouvoir manger de foin car tout est pollué par nos activités ........
Voilà un petit poste pour en parler, j'ai besoin d'évacuer, je suis vraiment très inquiète en ce moment et je ne sais pas à qui en parler

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Par cyberds : le 28/06/18 à 12:28:07

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tes posts de reprises des arguments viennent seulement de s'afficher or ils étaient avant ton message sur le bruit bon pas grave

Donc, non, les promoteurs ne peuvent pas s’affranchir des règles d’urbanisme.

Si on considère qu'il leur sera plus simple que de demander la construction d'un abri pour chevaux, si tu veux
Je ne reprends pas point par point ce que tu as dit, je ne peux pas voir le côté positif des éoliennes, je n'y vois qu'un choix d'orientation énergétique précipité et regrettable.
Les 10 mesures Lecornu présentées le 18 janvier 2018 me rassurent encore moins

Encore une fois, le "mitage" des campagnes françaises par les éoliennes qui signifie à chaque fois un bouleversement des écosystèmes, une pollution des sols et un impact visuel (a minima) me semble dénué de bon sens

Par Yann22 : le 28/06/18 à 13:34:01

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Je ne reprends pas point par point ce que tu as dit

Purée, alors que j'ai fait l'effort d'essayer de le faire Ca démotive.

je n'y vois qu'un choix d'orientation énergétique précipité et regrettable.

Oui, on peut le regretter, tout comme je regrette la fin des ZDE mais bon... c'est très subjectif.

Encore une fois, le "mitage" des campagnes françaises par les éoliennes qui signifie à chaque fois un bouleversement des écosystèmes, une pollution des sols et un impact visuel (a minima) me semble dénué de bon sens

OK, et donc? Concrètement, pour anticiper la fermeture des réacteurs nucléaires d'ici 10 à 20 ans, on fait comment?


Par cyberds : le 28/06/18 à 13:44:19

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Purée, alors que j'ai fait l'effort d'essayer de le faire Ca démotive.

Pardon, promis j'y reviendrais dans quelque temps, j'ai des petits soucis familiaux, j'espère arranger ça, je serais plus disponible

Par Loarghann : le 28/06/18 à 14:56:23

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waw, je n'ai pas trop le temps là juste maintenant, mais je vais vous lire et je reviens.

Pour le photovoltaique, Yann, si tu attends mes sources, tu risques d'attendre longtemps je ne les trouve pas sur le net, c'était une conférence donnée par un ponte de nature et progrès dont j'ai oublié le nom, ca aide, hein ?

en attendant, voici un article de nature et progrès sur le sujet : http://www.natpro.be/nospublications/nosetudes/photovoltaque/lesaidespubliques.html

Et que ce soit le photovoltaique ou l'éolien, ce que je déplore le plus, c'est le manque de rationalité.

Il est nécessaire de laisser des éoliennes ou des cellules photovoltaïques s'installer, pour que ces technologies puissent prendre en maturité, et nous n'avons pas tellement le temps d'attendre, ou du moins la planète ne l'a pas.

Mais que l'on pose ces actes en réfléchissant au meilleur profit commun à sortir de là.

Les éoliennes qui vont être implémentées à 1300 m de chez moi pour la plus proche le seront sur un terminal d'échange de gaz, un des plus importants d'Europe. Ok, on est proches de l'autoroute, et tant qu'à sacrifier un espace, autant le sacrifier à fond. Mais alors pourquoi ne pas en profiter pour déménager les petits vieux du home qui sera à 700m (après recours au conseil d'état, à l'origine c'était 500m) de l'éolienne la plus proche ?

Pourquoi laisser la société qui en tirera les bénéfices ne rien reverser aux personnes qui en subiront les désavantages ?

Moi je suis pour les éoliennes dans l'absolu, mais pas dans l'implantation de masse idiote...

Par Loarghann : le 28/06/18 à 15:24:32

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et pour le photovoltaique, moi ce que je déplore, c'est que nos gouvernements belges et wallons reversent plus d'argent à ceux qui placent des panneaux qu'à ceux qui isolent, du coup je trouve ca idiot de privilégier à ce point une technologie pas encore assez mature à mon gout pour déprécier une technologie éprouvée et durable : l'isolation.

Tes panneaux, ils dureront entre 20 et 30 ans, et encore, tu auras sans doute changer d'onduleur et quelques autres pièces qui partiront à la casse bien avant les 20/30 ans. Ton isolation, elle durera le temps de vie de ta maison, dans les 50/60 ans.

et de nouveau, on a poussé les gens à consommer du photovoltaïque sans développer en paralèle les filliales de recyclage et de récupération des matières premières rares... Un peu comme l'éolien...

Je ne suis plus autant contre le nucléaire, parce que tout le monde veut des transports en communs fonctionnant à l'électricité (là aussi, pas de développement sérieux des fillières de recyclage des batteries, on va se marrer dans 10 15 ans...), mais qui va les biberonner, nos bus électriques ?

D'autant que les particules fines, la fleur du mal, ne sont pas uniquement produites par les échappements thermiques, il y a aussi les dégradations du caoutchouc des pneus... Et donc les véhicules électriques munis de pneus sont eux aussi producteurs de particules fines...

Par Yann22 : le 28/06/18 à 16:11:43

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Loarghann: OK, pour les sources, j'attendrai. Parce que je trouve fort de café qu'on puisse affirmer que le photovoltaïque puisse polluer pratiquement autant que le nucléaire. Ne serait-ce parce qu'on compare un peu des choux et des carottes.

Concernant l'article de Nature et progrès, et bien je rejoins un certain nombre de points. Pour ma part, je suis convaincu par la démarche Négawatts: Sobriété (consommer le moins possible), Efficacité (consommer le mieux possible) et EnR (et là, elles trouvent tout leur sens et leur potentiel).

Effectivement, on peut regretter tout l'argent injecter dans des projets industriels de production d'électricité "verte". Cet argent ne serait-il pas plus efficacement utilisé dans l'isolation (la sobriété énergétique)? C'est la question que se pose la Cour des Comptes en France. Mais n'est-on pas obligé de courir après plusieurs lièvres à la fois? Ne serait-ce que pour préparer des alternatives au moyen de production vieillissant. Parce les centrales nucléaires prennent de plus en plus d'âge (plus de 30 ans en moyenne en France), que l'EPR est loin de fournir ses premiers kWh (et à quel prix!!!) et que les centrales "propres" au Thorium ben... je pense qu'il va falloir encore un paquet d'années avant d'espérer en voir une être raccordée au réseau.

Pourquoi laisser la société qui en tirera les bénéfices ne rien reverser aux personnes qui en subiront les désavantages ?

Vaste question... Je cause pour le côté français. Je connais des projets où le promoteur a mis en place des mesures compensatoires portant sur certains désagréments. Ensuite, on peut se dire que via le paiement des différentes taxes aux collectivités, le promoteur reverse une partie de ses revenus aux personnes (les collectivités) impactées. Charge aux collectivités de réinvestir cet argent dans les quartiers directement touchés. Ensuite, pour obliger une société, il faut une décision politique. A chacun de jouer son rôle de citoyen et d'interpeller ses élus.

Par Yann22 : le 28/06/18 à 16:32:23

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et de nouveau, on a poussé les gens à consommer du photovoltaïque sans développer en paralèle les filliales de recyclage et de récupération des matières premières rares...

Faux. Ca fait plusieurs années que les fabricants de panneaux PV ont l'obligation de collecter et recycler leurs produits. Et depuis plus de 10 ans, ils se sont regroupés dans l'association PVCycle.

Lien général sur le recylage: Lien
PV Cyle en Belgique: Lien


Message édité le 28/06/18 à 16:52

Par Loarghann : le 28/06/18 à 22:39:21

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OK, tant mieux si mes croyances sont fausses, j'avoue ne pas être comme toi systématiquement à la recherche d'une source fiable, et c'est certain que c'est un tort...

Par Yann22 : le 29/06/18 à 08:42:12

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Le problème, c'est qu'on avait déjà parlé de ça sur ce post: Lien

C'était il y a 6 ans. Tu avais déjà reconnu t'être trompée (ce qui est rare et tout à ton honneur). Mais tu continue à relayer une info fausse

Par cyberds : le 29/06/18 à 10:29:24

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bon j'y vais doucement
Il est dénoncé le fait que « la puissance annoncée par le promoteur est toujours la puissance installée ». Faux procès. Quand j’installe une éolienne de 3 MW, c’est une éolienne de 3 MW. Il est où le problème ? Y-a que ceux qui n’y connaissent rien à l’éolien (et le facteur de charge associé) qui peuvent y voir une supercherie. EDF (toujours elle) communique bien sur la puissance de 1650 MW de son EPR. Mais il ne tournera pas non plus à 100% de ses capacités 365 jours/an.
Bien sûr que c'est important, là on ne parle pas de la puissance du nucléaire (jusqu'à preuve du contraire, c'est le nucléaire qui fournit l'essentiel de la production électrique) mais bien de communiquer sur des promesses de fourniture d'électricité qui sont impossibles à tenir, en espérant que ça fera mieux passer la pilule...
4% de la production totale avec un parc de 9695 éoliennes installées en 2015, vu l'impact des parcs éoliens sur l'environnement, je pense que ça suffit ...
Pour arriver à 20%, 5 fois plus d'éoliennes (48475) c'est bon, je craque


Ils ont sorti une étude sur le fait que les parcs éoliens, contrairement à ce que certains leur reprochent, ne provoquent pas de réchauffement de température car, s'ils font bien monter la température de qq dixièmes de degré au Nord de l'Europe, il la font descendre parallèlement pour celles implantées au Sud, donc tout va bien (et au passage, ils reconnaissent qu'il y a assèchement au pied des parcs, mais peu importe, ça ne joue pas sur le réchauffement) ... Sauf que tout ce que ça prouve, c'est une énergie qui a un impact même s'il est gommé en valeur absolue, le principe de l'aile de papillon
(Je crois qu'il y a des analyses aussi sur le solaire et la modification du climat )

exemple :
http://les-smartgrids.fr/energie-solaire-quel-effet-sur-le-climat/
Lien

http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/02/12/01008-20140212ARTFIG00390-l-impact-tres-limite-des-eoliennes-sur-le-climat.php
Lien

http://www.insu.cnrs.fr/node/4723
Lien

Pour le coup, on se jette sur des énergies renouvelables (et bien sûr qu'il faut creuser la piste des ENr, là n'est pas le souci, c'est la manière qui coince) en jetant aux orties l'impact qu'elles vont avoir.

Au lieu de travailler sur la diminution de la consommation (isolation, pompes à chaleur) dans un premier temps, on met le paquet sur des solutions qui modifient considérablement l'environnement et à court terme, pour moi c'est insensé.


Message édité le 29/06/18 à 10:31

Par Yann22 : le 29/06/18 à 11:30:20

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Bien sûr que c'est important, là on ne parle pas de la puissance du nucléaire (jusqu'à preuve du contraire, c'est le nucléaire qui fournit l'essentiel de la production électrique) mais bien de communiquer sur des promesses de fourniture d'électricité qui sont impossibles à tenir, en espérant que ça fera mieux passer la pilule...



Bon... Tu confonds allègrement puissance et énergie. Relies les explications du lien que tu donnes plus haut. L'éolienne de 3 MW peut atteindre la puissance de 3MW oui ou non? Si elle peut atteindre la puissance de 3 MW, c'est une éolienne de 3MW, par définition. Vient ensuite combien elle peut produire. Et comme tu parles de communication ben... souvent les promoteurs communiquent sur la production. Exemple: Lien

Dans cette exemple, si tu fais le calcul, le facteur de charge est évalué à 25%. On est tout de même dans des proportions réalistes et pas des "promesses impossibles à tenir".

Sauf que tout ce que ça prouve, c'est une énergie qui a un impact

Mais toutes les énergies ont un impact. C'est une évidence. Tu mets un moulin à eau, il va impacter le régime de la rivière, tu mets un capteur solaire, il va consommer des ressources...

Mais je cite ton premier lien: "Sur une échelle globale, ces changements seront certes moindres par rapport à ce qui pourrait arriver si notre société continuait d’avoir recours aux énergies fossiles mais ils restent assez significatifs pour que les chercheurs s’y attardent et souhaitent les étudier."

Ou le dernier: "Le développement des fermes éoliennes en Europe modifie le climat de façon extrêmement faible à l’échelle du continent, et cela restera le cas au moins jusqu’en 2020. "

Alors oui, naturellement qu'il faut les étudier, qu'il faut limiter autant que faire se peut mais l'immobilisme ne fait rien avancer.

Par Yann22 : le 29/06/18 à 11:49:59

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Au lieu de travailler sur la diminution de la consommation (isolation, pompes à chaleur) dans un premier temps, on met le paquet sur des solutions qui modifient considérablement l'environnement et à court terme, pour moi c'est insensé.

Je reviens là-dessus.

Je passe sur les modifications considérables sur l'environnement qui, pour l'instant, ne sont pas étayées.

Je reprends mes propos: "Effectivement, on peut regretter tout l'argent injecter dans des projets industriels de production d'électricité "verte". Cet argent ne serait-il pas plus efficacement utilisé dans l'isolation (la sobriété énergétique)? C'est la question que se pose la Cour des Comptes en France. Mais n'est-on pas obligé de courir après plusieurs lièvres à la fois? Ne serait-ce que pour préparer des alternatives au moyen de production vieillissant. Parce les centrales nucléaires prennent de plus en plus d'âge (plus de 30 ans en moyenne en France), que l'EPR est loin de fournir ses premiers kWh (et à quel prix!!!) et que les centrales "propres" au Thorium ben... je pense qu'il va falloir encore un paquet d'années avant d'espérer en voir une être raccordée au réseau."


Message édité le 29/06/18 à 11:50

Par Erzebeth : le 29/06/18 à 12:33:22

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Mais n'est-on pas obligé de courir après plusieurs lièvres à la fois?

Perso j'en suis convaincue. Et pas que pour l’électricité, à tous les niveaux. il faut ET diminuer la consommation, ET trouver des alternatives.
Ca vaut pour le plastique, pour les carburant, pour l'alimentation, et pour tout ce que nous consommons en général.
Vu la situation, si on veut faire évoluer les choses, et surtout que ça ait un impact, il faut jouer sur tous les tableaux.

Par cyberds : le 29/06/18 à 12:52:15

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les modifications considérables sur l'environnement

Sur l'environnement régional, tu crois que ce n'est pas considérable ??
Ce n'est pas grave, c'est chez les ploucs?
Les étapes de construction d'une éolienne





































et tu mets tout ça dans cet environnement (exactement celui du dessous ) où pas un bâtiment, clochers compris ne dépasse 30 m, ou chaque vallonnement laisse apercevoir un clocher où un château, où chaque creux abrite un étang ou un cours d'eau avec faune et flore qui vont avec, où les anciens avaient bien repéré que le vent n'était pas la ressource naturelle disponible, ici il y a des moulins à eau partout, pas un moulin à vent (sauf dans le nord du département) et ce n'est pas un hasard...
Moi j'appelle ça une modification considérable de l'environnement!
Et si encore il fallait sacrifier ça pour une énergie propre, disponible, qui allait sauver la planète ...
Tu penses que ça vaut la peine de sacrifier le patrimoine architectural et paysager pour un objectif à terme de même pas 10% de la production, moi pas

(là on parle de puissance installée, il suffit d'appliquer à la production, fin 2016, 10,8 gW pour 4% de production) :
Les objectifs de la filière
La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui décline les objectifs prévus par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a fixé pour l’éolien terrestre les objectifs suivants :
Échéance et Puissance installée
31/12/18
15 000 MW
31/12/23
Option basse : 21 800 MW
Option haute : 26 000 MW
















Par azzura42 : le 29/06/18 à 13:10:19

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Que le Nord c'est déjà moche alors les éoliennes ça change pas grand chose, ça risque pas de gâcher la vue sur un terril

Par cyberds : le 29/06/18 à 13:14:49

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lol c'est pas sympa pour ta région !!

Par azzura42 : le 29/06/18 à 13:21:43

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Les ch'ti qui disent que le Nord c'est beau, ce sont des gens qui n'ont jamais fait le tour de la France

Par Yann22 : le 29/06/18 à 13:23:32

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Sur l'environnement régional, tu crois que ce n'est pas considérable ??
Ce n'est pas grave, c'est chez les ploucs?


C'est quoi cette attaque?

Bref... Merci, je connais parfaitement les étapes de montage d'une éolienne, je ne suis pas non plus un plouc .

Dans ta précédente intervention, tu parlais d'impacts mondiaux. Tu parlais également du non recyclage des matériaux à l'échelle mondiale. Maintenant, tu ramènes cela à des impacts locaux et même les impacts directement chez toi. Va falloir qu'on s'accorde.

Mais bon. TOUTES les solutions auront un impact. C'est encore une évidence. Mais visiblement, le syndrome NIMBY a encore frappé

J'en reviens à ce que je demandais plus haut: "OK, et donc? Concrètement, pour anticiper la fermeture des réacteurs nucléaires d'ici 10 à 20 ans, on fait comment? "

Pour info, le réacteur nucléaire de Brennilis est arrêté depuis 1985. Le démantèlement est en cours. Ils n'ont pas encore attaqué le réacteur. Pour les infos: Lien

où les anciens avaient bien repéré que le vent n'était pas la ressource naturelle disponible

En même temps, les anciens, ils allaient pas chercher le vent à 80 mètres de haut voire plus

Par cyberds : le 29/06/18 à 13:37:26

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tu parlais d'impacts mondiaux. Tu parlais également du non recyclage des matériaux à l'échelle mondiale. Maintenant, tu ramènes cela à des impacts locaux et même les impacts directement chez toi. Va falloir qu'on s'accorde.

Je ramène à chez moi parce que c'est ce que je connais
Et oui il y a plusieurs façons d'impacter, mondialement, localement, on ne balaie pas d'un revers de main les nuisances locales "pour le bien du monde" parce que là, ce n'est carrément pas le cas
Le discours du catastrophisme climatique qui entraîne la précipitation vers les ENr éoliennes et solaires, il faut chercher à qui il profite, les articles de Rémy Prud'homme sont édifiants à ce sujet

Par Yann22 : le 29/06/18 à 13:42:21

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Je ramène à chez moi parce que c'est ce que je connais

Dans ce cas, fais une transition pour que l'on comprenne que tu reviens à l'échelle locale. Ca évitera les méprises.

Et ma question?

Par Erzebeth : le 29/06/18 à 13:45:30

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C'est marrant j'avais fait la visite de la centrale de Brennilis avec l'explication du procédé de démantèlement, et j'avais pas compris que le cœur du réacteur n'était pas démantelé. Enfin j'ai du mal comprendre ils expliquai qu'ils avaient en premier lieu viré tous les stocks de matière première, l'eau contaminée et tous les éléments les plus instables. Mais effectivement le bâtiment du réacteur est encore là.
Cela dit concrètement le démantèlement revient à déplacer le problème. On démonte et on stocke ailleurs les déchets radioactifs. Même si Brenilis c'est une centrale expérimentale et son démantèlement aussi, pour le moment on a rien trouvé d'autre... Personnellement, tant qu'on n'a pas trouvé une vraie solution, je trouve ça irresponsable de continuer à construire des centrale nucléaires. Entretenir celles qui sont là, tant qu'on a rien de mieux... why not, sauf que ça se fait à grand frais et cet argent aurait sans doute mieux été investi dans les recherche pour les énergies renouvelables, pour faire en sorte que l'éolien et le photovoltaïque aient des rendement qui leur permette de supplanter les autres modes de production ou encore pour inventer d'autres solution, après tout...

Accessoirement, mon frère a eu des potes qui ont fait des missions d'intérim là-bas... Ben ils racontaient des trucs hallucinant niveau non respect des règles de sécurité. mais effectivement c'était avant l’interruption évoquée par l'article.

Par dilou : le 29/06/18 à 13:54:17

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Catastrophisme climatique, je n'en suis pas si sûre...
Et puis c'est un réflexe de base qu'on devrait tous avoir : on n'utilise sur terre QUE les ressources renouvelables et sans danger. Ce qui n'est le cas ni du charbon, ni du gaz, ni du nucléaire.
J'entends bien que dans les éoliennes ou les panneaux solaires, il y a des métaux et des terres rares, mais si on les exclut d'emblée, on n'a aucun espoir que la recherche apporte un jour une amélioration du rendement, et du coup des économies en ressources naturelles.

Par NezLaine : le 29/06/18 à 14:15:15

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Je me permets de poser une question mais je n'ai pas lu tout le poste, seulement cette derniere page ... Il est ici fait mention des eoliennes sur terre, quid des eoliennes "en mer" ? Tant sur le plan de la productivite que l'impact ecologique, est-ce une "bonne alternative" ?

Par cyberds : le 29/06/18 à 14:44:29

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ah oui la question
Concrètement, pour anticiper la fermeture des réacteurs nucléaires d'ici 10 à 20 ans, on fait comment? "

On creuse la piste d'un "autre" nucléaire (ce qui est fait parallèlement d'ailleurs, la France ne se désinvestit pas vraiment du nucléaire) (surgénérateur,MFSR , thorium)
Si un jour ils arrivent à mettre en route Flamanville,( ) on pourra peut-être fermer quelques vieilles centrales ... pour l'instant, du côté français, les sugénérateurs, ce n'est pas brillant
En revanche on est bien placés dans la recherche sur les réacteurs à sels fondus MSFR (Molten Salt Fast Reactor),
Pour ceux à sels fondus- thorium, en Europe ce sont les pays bas qui sont dessus, dans le monde la Chine, l'Inde et l'Indonésie.

Raconter qu'on peut se passer du nucléaire et que les petits oiseaux chanteront c'est du blabla
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-178790-pourquoi-la-transition-energetique-ne-peut-se-faire-sans-le-nucleaire-2150396.php
Lien

L'expérience allemande menée depuis 6 ans a engendré un mix incluant 29 % d'énergies renouvelables, 13,1 % de nucléaire, 12,4 % de gaz et 40,3 % de charbon, conduisant à une multiplication par quatre des rejets de CO2, faisant de l'Allemagne le principal acteur européen du réchauffement climatique avec un prix du MWh de 249 EUR, soit deux fois supérieur au prix en France. Il est aujourd'hui incontestable que dans les mix énergétiques et électriques d'un pays développé ou en phase de développement les ENR seront accompagnées de charbon, de gaz ou de nucléaire afin de pallier le problème des intermittences et de stockage de ces dernières.


sur l'avenir du nucléaire, la décision de la France est mi-chèvre mi-chou :
https://www.lemondedelenergie.com/lavenir-du-nucleaire-en-questions/2017/07/19/
Lien

En Europe, après la sortie de l’Allemagne du nucléaire et la récente décision de la Suisse de la suivre, la Suède, la Finlande, certains pays d’Europe orientale et la Russie maintiennent leurs investissements dans le nucléaire que relance la Grande Bretagne avec la construction de deux réacteurs EPR par EDF à Hinkley Point C. Quant à la France, elle doit plafonner sa capacité nucléaire à 63,2 GW (sa puissance actuelle) tout en abaissant à 50% sa part du nucléaire dans sa production électrique.

le courrier de la FED au passage sur le rapport électricité/ réchauffement climatique
Mr Lionel Taccoen
ancien Président du comité consultatif de l'énergie auprès de la Commission Européenne

Mr Jean-Louis Butré
Président de la Fédération Environnement Durable

Paris le 25 mars 2018

Monsieur le Président de la République,


Politique climatique de la France et électricité

Fin 2017, vous avez réaffirmé votre priorité pour la politique climatique de la France : baisse des émissions de gaz à effet de serre, lutte contre le réchauffement climatique. Or les émissions françaises augmentent depuis 2014, et nous constatons que cette évolution n'est pas fortuite.


Votre gouvernement vient de se doter d'un excellent instrument de pilotage de la politique climatique de la France : le "Suivi de la Stratégie Nationale Bas-Carbone".

Il est inscrit dans ce document qu’en 2017 la France a consacré 9,5 milliards d’euros d’argent public pour le climat, dont la plus grande partie, 5,68 milliards, a été utilisé pour les nouvelles énergies électriques essentiellement le solaire et l’éolien. Pourtant le secteur de l'électricité n'est responsable que de 6% de nos émissions totales et les études du Réseau de Transport d'Electricité montrent que dans cette filière le gain possible supplémentaire est pratiquement nul. Ce qui pourrait être résumé par « Il n'est pas possible de décarboner un secteur qui ne contient pas de carbone ».

La conséquence est que les secteurs responsables de presque la moitié des émissions, transport et bâtiment, ne reçoivent qu’une faible partie de cet argent public.
Le "Suivi" mentionné plus haut montre un grave dérapage de leurs émissions, particulièrement catastrophique pour les bâtiments.

Cette stratégie est la cause première et durable de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre de la France.

Plus précisément, l'argent pour le climat ne devrait plus privilégier les énergies renouvelables électriques, comme par exemple l’éolien, qui ne permettront pas d’atteindre les objectifs visés. Il devrait être transféré vers les autres renouvelables et l’efficacité énergétique, en ciblant particulièrement les transports et les bâtiments.

Pour enclencher efficacement une baisse des émissions françaises de gaz à effet de serre, indispensable à la crédibilité de la politique internationale de notre pays, et pour conforter votre action diplomatique dans un domaine essentiel à l'avenir de l'humanité, il paraît indispensable de redéployer les financements publics correspondants.

Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de notre très haute considération.
Jean-Louis Butré Lionel Taccoen



Message édité le 29/06/18 à 15:06

Par Yann22 : le 29/06/18 à 15:38:44

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Pour Nezlaine

L'éolien en mer a 2 gros avantages et 2 gros inconvénients par rapport à l'éolien à terre.

Premier avantage: un vent plus régulier et généralement plus fort. Quand on sait que l'énergie récupérée est au cube (!) de la vitesse du vent, c'est un avantage indéniable.
Second avantage: un parc éolien en mer est généralement plus acceptable que sur terre car il y a moins d'acteurs impactés. L'effet inverse du syndrome Nimby.

Premier inconvénient: le prix. Que les éoliennes soient implantées dans les fonds marins ou qu'elles soient flottantes, les difficultés et, en conséquence, les coûts de fabrication et surtout d'entretien sont décuplés.
Second inconvénient: il est issu du second avantage. Comme moins d'acteurs sont impactés, les travaux d'implantation et d'entretien peuvent être moins surveillés que ceux sur terre (en amont lors des études et en aval, lors des travaux). Du coup, il y a plus de risques que du grand n'importe quoi se fasse.

Par Yann22 : le 29/06/18 à 15:48:44

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Cyberds:

On creuse la piste d'un "autre" nucléaire (ce qui est fait parallèlement d'ailleurs, la France ne se désinvestit pas vraiment du nucléaire) (surgénérateur,MFSR , thorium)

OK. Quand on voit les milliards d'euros de dépassement de budget de l'EPR, il y a des questions à se poser non? Ces milliards ne seraient-ils pas mieux investis ailleurs? Et d'où viennent-ils ces milliards? Et la sécurité: quand on voit toutes les alertes de l'ASN, on peut se poser aussi des questions. Perso, j'suis content de pas être normand. Et le temps... Quand on voit l'explosion du calendrier, quand l'EPR fournira-t-il son premier kWh sur le réseau?

Et par extension. L'EPR, lui, il est en phase pré industriel. Où en sont les autres solutions nucléaires? Combien de temps avant qu'un réacteur opérationnel de nouvelle génération (sels fondus, thorium ou autre) sorte? A quel prix? Et en attendant, on fait quoi de nos vieilles centrales qui ont plus de 30 ans (en moyenne)? Attendre, attendre, attendre... et prier.

Si un jour ils arrivent à mettre en route Flamanville, on pourra peut-être fermer quelques vieilles centrales

Pas bien compliqué. L'EPR, 1650 MW. Fessenheim, 2 réacteurs de 900 MW. L'EPR ne permettra d'arrêter qu'un ou, à la rigueur 2 réacteurs nucléaires.

Raconter qu'on peut se passer du nucléaire et que les petits oiseaux chanteront c'est du blabla

J'y croyais pas non plus mais as-tu lu le scénario négawatts 2017? Et c'est pas des perdreaux de l'année qui l'ont écrit.


Message édité le 29/06/18 à 15:56

Par cyberds : le 29/06/18 à 17:55:16

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Oui, je connais, et il y a plein de bonnes idées à prendre, sauf que c'est en réalité un véritable changement de société et qu'il est (pour l'instant) assez utopique d'imaginer un tel changement d'habitudes aussi rapidement concernant tous les citoyens (covoiturage systématique, diminutions drastiques de consommation ...)
L'utopie tombant malheureusement souvent du côté de la dystopie, je me méfie beaucoup, mais il ne faut pas croire que je suis fermée à tout hein

Ici, dans ma région, nous sommes en pleine préparation du PCAET et SCOT qui vont définir la politique énergétique, je suis de près la commission énergie, pour l'instant nous sommes très intéressés par la méthanisation (nous sommes une région où on trouve pas mal d'élevages, des vignes, des fromageries et laiteries), notre département est un des principaux fournisseurs d'énergie par biomasse (là il faut faire attention et respecter les ressources et leur renouvellement), nous avons la chance d'avoir un réseau hydrographique important, je pense que nous ne serons pas en reste pour fournir notre part d'énergies nouvelles
Je fais partie d'une association environnementale depuis 2009, nous planchons depuis ce temps avec la comcom Sud Touraine pour offrir des solutions qui s'intègrent aussi à la qualité de vie vie locale (nous sommes une région qui vit de son tourisme une partie de l'année, on y vend le patrimoine paysager et architectural )

Par NezLaine : le 29/06/18 à 22:21:35

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Merci Yann22 pour ta réponse quant à l'eolien en mer

Par cyberds : le 30/06/18 à 14:32:24

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nezlaine , je ne connais pas le dossier des éoliennes offshore, je sais juste qu'il y a forcément une modification de l'écosystème, il faut voir les études à ce sujet, qu'il existe aussi des problèmes de coût d'entretien du fait de la corrosion, mais que comme dit Yann, le vent est plus fort et plus régulier que sur terre, donc c'est le côté intéressant

Je vous ai pondu un pavé, si ça intéresse quelques courageux... très courageux en fait C'est sur les éoliennes sans être vraiment sur les éoliennes, c'est pour un versant politique d'un côté, quasi zadiste de l'autre, bon courage
C'est en dehors du courant dominant, je vous préviens

Si on laisse de côté les discussions sur les caractéristiques techniques des éoliennes et de leurs performances, je vous invite à réfléchir justement au « catastrophisme climatique » et à la voie vers laquelle il nous pousse (L’autoritarisme … tous les moyens sont bons pour éviter la cata annoncée, on justifie le tout par un intérêt supérieur en partant du principe que le pire est à venir sans contestation possible).

Il y a un article très intéressant, « le catastrophisme écologique contre la démocratie » de’Antoine Chollet et Romain Felli https://journals.openedition.org/vertigo/16427#tocto2n1 Lienqui alerte sur la « dépolitisation » induite par le catastrophisme contemporain et la notion d’urgence qu’il véhicule.

On fait appel à la « conscience des consommateurs »
Extrait : « Il devient alors nécessaire de désigner celui-ci comme responsable et de l’éduquer. Cette éducation passe par la communication environnementale et le développement d’une citoyenneté environnementale ou climatique, mais aussi par l’utilisation d’outils de marché (labels, achats « éthiques », etc.) ou d’instruments politiques (écotaxes, réglementations et interdictions). C’est là la fonction des campagnes publicitaires répétées, venant de l’État ou des grandes associations environnementales et demandant au consommateur de remplacer ses ampoules électriques par des ampoules à basse consommation, de fermer les robinets après usage ou d’éteindre pendant une heure toutes les lumières à l’occasion d’une journée annuelle d’action pour sauver le climat7. Le citoyen écologique est alors celui qui, conscient de l’impact de ses actions sur la planète, cherche à minimiser par toutes sortes de stratégies individuelles (tri sélectif, consommation engagée, achat de compensation carbone, etc.) son « empreinte écologique ». Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a ainsi lancé sur Twitter lors de la journée mondiale de l’environnement 2015 le hashtag #just1thing recensant les petits gestes que chacun peut faire pour sauver la planète. Au sommet du ridicule, le PNUE proposait ainsi sérieusement comme « geste écologique » de voyager en avion avec un billet électronique plutôt qu’avec un billet en papier… »

En nous prévoyant un futur catastrophique CERTAIN et en ne l’imaginant que de notre côté occidental, nous justifions un autoritarisme , une suppression de la politique démocratique dans le temps présent pour un futur meilleur … Que ce soit de la part catastrophistes conservateurs, instances dirigeantes et élite détenant les moyens de production, que ce soit de la part des catastrophistes « progressistes » qui font avaler du coup que seule une « révolution » sociale pourra s’opposer au réchauffement.

Les auteurs rappellent la notion de « futur incertain » et de possibilité d’une politique d’adaptation à un climat changé.
Ils rappellent aussi qu’au lieu de laisser décider pour nous, c’est à l’échelon démocratique qu’on devrait prendre les décisions (et pas les laisser être prise dans les hautes sphères et confiées à des intérêts privés…)
« Dans ce sens, la principale mesure de réduction de la vulnérabilité face au changement climatique devrait être un accroissement massif de la participation politique et le développement de capacités d’action réelles par les populations sur le contexte politique qui détermine leurs vulnérabilités respectives (Ribot, 2014), à commencer par les décisions d’investissement aujourd’hui en mains privées ou confiées à une élite technocratique14.»


Par cyberds : le 30/06/18 à 14:36:05

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- suite -
À ce titre, passer outre l’avis des citoyens sur la modification de leur environnement est antidémocratique…

Leur conclusion :
« En outre, il importe aussi de sortir de l’idée qu’il existerait une crise écologique généralisée conduisant nécessairement vers un futur prévisible et invariablement terrifiant si l’on ne suit pas urgemment les recommandations énoncées par ces mêmes futurologues. Il faut remplacer cette représentation faussée par l’analyse de la multiplicité (et de l’imbrication) des crises du métabolisme socio-écologique. Il ne s’agit surtout pas de nier la réalité du changement climatique, mais de pointer que ce changement est une agrégation de phénomènes contradictoires, dont les effets sont extrêmement différenciés géographiquement et socialement, et dont la résolution ne saurait se réduire à l’élimination d’une variable unique (le carbone, pour ne prendre qu’un exemple). Ce fétichisme, que l’on retrouve dans les initiatives telles que la « société post-carbone » ou dans certaines variantes du « Green New Deal », permet d’abstraire la production de gaz à effet de serre des rapports sociaux dans lesquels elle est enchâssée, et prétend fournir en retour des solutions purement techniques à des problèmes qui sont en fait sociaux et politiques (Swyngedouw, 2010a). Cette multiplicité de crises rend impossible l’anticipation précise du futur qui imposerait en retour des mesures incontestables. Car la connaissance supposée parfaite du futur débouche toujours sur une politique tout aussi parfaite et rationalisée dans le présent, c’est-à-dire sur un ensemble de décisions se présentant comme incontestables. »

On peut évidemment ne pas être d’accord avec ces opinions, mais y réfléchir ne peut pas faire de mal

Je vous invite aussi à consulter l’article du collectif « Le partage » ( s’inspirant des analyses de « Deep Green Resistance » ) http://partage-le.com/2017/02/lecologie-du-spectacle-et-ses-illusions-vertes/ Lien
C’est pareil, on a évidemment le droit de ne pas être d’accord, mais pourquoi ne pas y réfléchir

L’écologie du spectacle et ses illusions vertes :

On parle ici du mythe des énergies renouvelables …
Leur théorie, c’est que nous devons renoncer au développement industriel, que c’est la seule voie pour sauver la planète et pas toutes ces inventions marketing destinées à culpabiliser afin d’accepter plus de destruction pour se donner bonne conscience


« L’écologie, dans le discours politique dominant aussi bien que dans celui des médias « alternatifs » ou « indépendants » et des principales ONG, tourne désormais, le plus souvent, autour du déploiement des sources d’énergie dites renouvelables, présentées comme des innovations pouvant nous permettre de concilier le maintien d’un certain confort industriel moderne et le respect de l’environnement ; les principales autorités, gouvernementales et scientifiques, de la civilisation industrielle ayant admis, in fine, que les énergies issues de combustibles fossiles et du nucléaire, étaient polluantes, écologiquement destructrices, outre qu’elles dépendaient de ressources finies.
Du gouvernement des États-Unis à celui de la Chine, en passant par celui de la France, de l’armée des USA à Jean-Luc Mélenchon, du Réseau Sortir du nucléaire à l’association negaWatt, des Colibris à Vinci Energies, tous en font désormais la promotion. Bien sûr, les motivations diffèrent, du moins en apparence.
Dans les faits, le déploiement de ces technologies s’avère anti-écologique et anti-démocratique. Par souci de concision, ce qui suit est une compilation de quelques raisons pour lesquelles lesdites énergies « renouvelables » sont une illusion marketing de plus — s’inscrivant dans la longue lignée d’illusions promues par les idéologues du progrès — qui nous mène, et la planète avec nous, droit au mur. »



Message édité le 30/06/18 à 14:46

Par cyberds : le 30/06/18 à 14:38:49

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-suite 2-
(Je me contente de mettre les phrases d’accroche et quelques extraits de paragraphes, l’article est bien trop fourni et bien trop intéressant pour le résumer en quelques lignes, essayez d’y consacrer un peu de temps de lecture, ça vaut le coup…)
1- Ces technologies nécessitent des matières premières non-renouvelables, en grandes quantités, et donc des pratiques extractivistes nuisibles pour l’environnement, comme toutes les activités minières, ce qui n’est jamais discuté par leurs promoteurs […]
2- Ces pratiques extractivistes sont dépendantes des combustibles fossiles, ainsi que l’explique le chercheur américain Ozzie Zehner […]
3- En plus de ne pas être démocratique, puisqu’elle encourage des exploitations sociales mondialisées, la promotion de ces technologies « vertes » bénéficie avant tout aux grands groupes industriels, et renforce donc le contrôle corporatiste […]
4- En plus des dommages liés à l’extractivisme et à la dépendance des combustibles fossiles, le développement des énergies dites « vertes » est à l’origine d’autres destructions écologiques […]

5- La destructivité écologique de la civilisation industrielle ne relève pas que de sa production d’énergie. Bien avant le début de l’utilisation des combustibles fossiles, la civilisation, le type de société humaine basé sur la croissance de villes, avait déjà appauvri la biodiversité mondiale, altéré le climat, et massivement déboisé la planète […]


La mauvaise nouvelle est que si l’histoire nous apprend bien une chose, c’est qu’il n’y a en fait jamais eu de transition énergétique. On ne passe pas du bois au charbon, puis du charbon au pétrole, puis du pétrole au nucléaire. L’histoire de l’énergie n’est pas celle de transitions, mais celle d’additions successives de nouvelles sources d’énergie primaire. L’erreur de perspective tient à la confusion entre relatif et absolu, entre local et global : si, au 20ème siècle, l’usage du charbon décroît relativement au pétrole, il reste que sa consommation croît continûment, et que globalement, on n’en a jamais autant brûlé qu’en 2013.
S’extraire de l’imaginaire transitionniste n’est pas aisé tant il structure la perception commune de l’histoire des techniques, scandée par les grandes innovations définissant les grands âges techniques. À l’âge du charbon succéderait celui du pétrole, puis celui (encore à venir) de l’atome. On nous a récemment servi l’âge des énergies renouvelables, celui du numérique, de la génétique, des nanos etc. Cette vision n’est pas seulement linéaire, elle est simplement fausse : elle ne rend pas compte de l’histoire matérielle de notre société qui est fondamentalement cumulative. »

[…]
Ainsi, le pire et le principal problème que pose la promotion des énergies « renouvelables » relève du fait que leur développement est au service de la propagation de la société de croissance industrielle, du système économique de production et de consommation d’objets plastiques et électroniques tous plus polluants les uns que les autres, et finalement d’une seule culture, au détriment de la pléiade culturelle que la planète abritait auparavant. […]
[…]
Les énergies « vertes » sont d’autant plus anti-écologiques qu’elles dépendent des infrastructures de transport et donc du secteur de la construction de la société industrielle, eux-mêmes largement insoutenables.

Par cyberds : le 30/06/18 à 14:41:32

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-fin-
(Leurs conclusions)
« Rappelons et précisons que les énergies issues de combustibles fossiles, ainsi que l’énergie nucléaire, sont bien évidemment anti-écologiques, et que si nous critiquons ici les énergies dites « renouvelables », ce n’est pas pour défendre les premières, mais simplement pour exposer en quoi toutes les productions industrielles d’électricité devraient être abandonnées (sachant, de toutes manières, qu’elles le seront à terme, et à court terme d’ailleurs, que nous le voulions ou pas, en raison de leur caractère largement insoutenable, ici exposé). Ce qui priverait effectivement la partie la plus privilégiée de l’humanité du confort industriel moderne, et ce qui l’obligerait à réapprendre à vivre de manière autonome, en relation directe avec son environnement. Mais ce qui la libèrerait également d’une existence creuse, automatisée, standardisée, et de sa servitude envers un système machiniste insensé et incontrôlé. Et ce qui mettrait un terme à la destruction de la planète. »
« Par conséquent, les rares tribunes « écologiques » que les médias de masse se permettent de diffuser sont celles qui promettent des sorties de crise en forme de lendemains qui chantent, à l’aide de pseudo-solutions technologiques n’impliquant presque aucun renoncement, du genre de celles que nous exposons ici, et qui sont autant de nouvelles nuisances pour le monde naturel. Tandis que nous rapportons la nécessité d’une transformation fondamentale et planétaire de tous nos modes de vie, d’un réapprentissage de la vie communautaire locale, indépendante de tout industrialisme et de tout économie mondialisée, d’une lutte contre tous les projets de développement industriel, qu’ils soient présentés comme « verts » ou pas, la nécessité du démantèlement intégral des structures de pouvoir existantes, sans quoi les destructions écologiques (dont la 6ème extinction de masse) et les exploitations sociales ne cesseront pas, avec un écroulement global à la clé. »


Je terminerai par un article de « Reporterre » présentant le livre de Grégoire Souchay sur les mirages de l’éolien https://reporterre.net/Les-Mirages-de-l-eolien Lien
« Les éoliennes sont devenues un symbole de « la transition énergétique ». Elles sont partout : sur les crêtes du sud du Massif central, dans les plaines du Centre, du Nord et de la Champagne, des monts du Morvan aux littoraux occitans, et bientôt au large de la Bretagne et de la Normandie. Dans la « start-up nation » que serait la France d’aujourd’hui, l’éolien est vu par beaucoup comme une technologie fiable et très compétitive. Il faudrait donc développer les parcs éoliens, dans un calendrier qui s’impose comme une évidence. Mais d’autres, plus nombreux qu’on le pense, s’opposent à ce développement aveugle et dénoncent l’« industrialisation de la campagne ». Presque partout, des conflits opposent habitants des campagnes et ceux qui veulent y implanter des éoliennes.
Ces conflits révèlent en réalité la fracture entre deux visions de l’écologie : développement durable et acceptation du capitalisme versus sobriété et désir d’émancipation. Les uns raisonnent en entrepreneurs, les autres critiquent les effets politiques et sociaux sur une communauté de vie. Les uns se veulent spécialistes de l’énergie, les autres parlent de paysages et de protection de la nature. Alors, « pari gagnant » ou « grande arnaque » ? Une enquête hautement contemporaine. »

Voilà, c’est juste pour dire au passage que sans être devenue Zadiste ( ) , on peut quand même s’opposer au développement inconsidéré et hâtif des énergies dites « vertes » sans être un fieffé égoïste qui ne fait pas d’effort pour sa planète, c’est même justement le contraire AMHA .


Je vous remets ici les liens cités et au contenu repris dans les pavés ci-dessus :
Le catastrophisme écologique contre la démocratie:
Lien

L’écologie™ du spectacle et ses illusions vertes, espoir, "progrès et énergies "renouvelables":
Lien

Les mirages de l'éolien:
Lien


Message édité le 30/06/18 à 14:54

Par Loarghann : le 02/07/18 à 12:47:54

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Yann, en 2012 je parlais de la même source que celle que je cite aujourd'hui, et sur laquelle j'avais déjà tenté de remettre la main à l'époque sans succès...
Mon erreur reconnue de 2012, c'était de citer de mémoire le silicium alors qu'il s'agissait de l'indium, mon erreur d'aujourd'hui a été d'assimiler le recyclage difficile des batteries à celui des panneaux photovoltaiques. Mon erreur commune aux deux époques, c'est de ne pas creuser plus les sources que je trouve fiables et de ne pas avoir assez de mémoire pour les citer diablement.
Il n'empêche que depuis 2012, nous avons changé nos châssis, nous envisageons toujours le thermique et toujours pas le photovoltaiques...

Intéressants tes pavés, cyb' même si malheureusement ils ne proposent pas la moindre piste de solution à la problématique de l'énergie

Par cyberds : le 02/07/18 à 15:13:47

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Ah si, des solutions radicales la décroissance et le low tech, avec deux façons d'y parvenir: dans un cas avec plus de démocratie (et des choix "éclairés" si je puis dire), dans le 2ème cas avec des contraintes s'il le faut, mais dans les deux cas ce qu'ils stigmatisent, c'est l'organisation de la société industrielle (capitaliste) des producteurs d'énergie qui vendent un mode de vie énergivore, la green tech et l'écologie "mainstream" bobo bio écolo étant des leurres ne résolvant en rien le problème (qui n'est pas celui de l'énergie, mais bien celui de la consommation ...)

Par Loarghann : le 02/07/18 à 15:50:29

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OK, solution concrètes et pacifiques est plus précis...

Par Loarghann : le 02/07/18 à 15:56:45

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Sujet qui colle au débat : le déni psychologique, dont nous sommes tous plus ou moins atteints (moi la première)

Nous voudrions parvenir au zéro plastique à la maison (se passer de pailles, facile, se passer de coton-tiges, plus dur, et d'où provient le bois des bâtonnets de coton-tige en bois ? les brita et gourdes consomment moins de plastique que les bouteilles d'eau, mais sont elles mêmes en plastique et plus ou moins durables, et je ne suis pas certaine que les filtres brita soient beaucoup plus sains et facile à recycler que le plastique des bouteilles d'eau...) bref, on passe de charybde en scylla...

Et puis je reste accro au coca, alors que le coca, c'est le mal absolu au carré


Par Loarghann : le 02/07/18 à 16:03:43

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une illustration parfaite de déni psy dont j'ai fait preuve, dans un autre domaine, mais qui est vraiment très illustrant.

Ma grande doit porter un appareil dentaire. L'orthodontiste nous conseille de consulter aussi un osthéo, parce qu'elle souffre de retrognatie et qu'il faut qu'elle travaille sa posture pour que l'appareil posé soit pleinement efficace. Première visite chez l'osthéo pour cette fille-là, ma petite, mon homme et moi ayant déjà visité au moins un osthéo pour nous dans le passé. L'osthéo me pose la question classique de la chute notable et j'ai sincèrement cherché après une chute notable et ai répondu non. Ma grande n'a pas elle non plus eu accès à sa mémoire mieux que moi, elle confirme qu'elle n'a pas vécu de chute notable. Pourtant, il y a 4 ans, elle est tombée de son lit mezzanine de 1,80 de haut.... sur son menton, elle a du être recollée et rester une nuit à l'hosto sous observation car légère commotion... Ma cervelle n'a pas été fichue de se rappeler de ce traumatisme pour en parler à l'osthéo. Il a fallu mon homme pour nous le rappeller... Heureusement qu'une fois rentrée à la maison, j'ai posé la question à mon homme, non ? Et pourquoi, alors que quand mon cheval a le couard en virgule, ou que mon homme ou moi avons mal au dos, je fais appel à un osthéo alors que je ne le fais pas quand ma fille fait une chute de 1,80 m de haut ?

Je suis très douée pour le déni. L'avantage, c'est que j'en suis consciente.

Par Yann22 : le 02/07/18 à 16:18:21

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Alors... beaucoup de chose à dire...

Oui, je connais [le scénario Négaqatts], et il y a plein de bonnes idées à prendre, sauf que c'est en réalité un véritable changement de société et qu'il est (pour l'instant) assez utopique d'imaginer un tel changement d'habitudes aussi rapidement concernant tous les citoyens (covoiturage systématique, diminutions drastiques de consommation ...)
L'utopie tombant malheureusement souvent du côté de la dystopie, je me méfie beaucoup, mais il ne faut pas croire que je suis fermée à tout hein


Alors d'un côté on a une technologie mature comme l'éolien alors que de l'autre, les nouvelles filières nucléaires en sont encore au stade expérimental ou, au mieux, pré industriel. Comme tu disais un sur un précédent post: "L'Inde, la Chine entre autres, misent sur les nouvelles générations de centrales nucléaires à moindre risque, le thorium d'un côté, d'un autre des centrales qui recycleraient quasiment tous leurs déchets (le fameux "nucléaire vert" "

Les mots employés sont intéressants:
"L'Inde, la Chine entre autres, misent [...]"; c'est donc un pari sur l'avenir...
" [...] des centrales qui recycleraient [...]"; du conditionnel? Ouah, ca fait rêver. On a déjà fait le coup par le passé et on a été un peu échaudé.

Tu fustige les impacts environnementaux liés à l'implantation des éoliennes mais à ton avis, l'installation de ces nouveaux réacteurs aura-t-il un impact sur l'environnement des riverains?
Tu fustige les promoteurs privés qui vendent de l'éolien mais, à ton avis, qui va vendre ces nouveaux réacteurs (si un jour ça arrive) si ce n’est «les intérêts privés » ?
Tu fustiges l'absence de démocratie lors de l'implantation des éoliennes, mais à ton avis, qui prendra la décision d’implanter ces nouveaux réacteurs (si un jour ça arrive) si ce n’est « les hautes sphères » ?

Alors sur les 2 derniers points, oui, peut-être qui si la société change, peut-être que... Mais là aussi, c'est une utopie. Alors pourquoi est-ce que cette utopie serait meilleure que celle du scénario Négawatts? Et franchement, à choisir entre 2 utopies qui pourraient glisser vers une dystopie, je préfère celle basée sur les EnR que celle basée sur le nucléaire.

Tu vois, par contre, là où je te rejoins, c’est sur les démarche locale comme celle que tu décris. Il y en a une en Bretagne. Le territoire du Mené. Il vise l’indépendance énergétique et ils sont sur la bonne voie. Notamment méthanisation et… de l’éolien. Vind’iou, quelle idée de mettre des trucs pareils dans leur propre environnement ? C’est que ça doit fournir 2 ou 3 kWh sans trop polluer Maintenant, la différence, c’est que des habitants ont pris des parts de ce parc éolien : 30% si ma mémoire est bonne. Ca change effectivement des projets classiques. C’est plus participatif Une utopie qui fonctionne ?

Par Yann22 : le 02/07/18 à 16:19:31

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Concernant le pavé (sic) que tu as proposé :

En nous prévoyant un futur catastrophique CERTAIN

Le GIEC, entre autres, proposent différents scenarii. Et dans ses rapports, il pointe ses propres incertitudes. Donc non. Maintenant, on voit se dessiner une tendance. Alors faut-il continuer à attendre car « ce n’est pas certain » ?

Ils rappellent aussi qu’au lieu de laisser décider pour nous, c’est à l’échelon démocratique qu’on devrait prendre les décisions (et pas les laisser être prise dans les hautes sphères et confiées à des intérêts privés…)

Oui, enfin bon, c’est un débat vieux comme la démocratie. Alors chaque système démocratique a ses avantages et ses inconvénients. Dans une démocratie, à un moment, il faut prendre des décisions. On élit des responsables politiques pour cela. A moins qu’on ne demande l’avis de la population pour chaque décision. Premièrement, on va vers l’immobilisme et ensuite, on commence à friser le populisme. Exemple : Badinter a dû batailler par abolir la peine de mort. On aurait demandé à la population de statuer, ça aurait été un refus.

Dans ce sens, la principale mesure de réduction de la vulnérabilité face au changement climatique devrait être un accroissement massif de la participation politique et le développement de capacités d’action réelles par les populations sur le contexte politique qui détermine leurs vulnérabilités respectives (Ribot, 2014), à commencer par les décisions d’investissement aujourd’hui en mains privées ou confiées à une élite technocratique14

Là, ça rejoint l’exemple du territoire du Mené. Maintenant, j’ai un (très) gros doute que ça puisse s’appliquer à la nouvelle filière nucléaire. Qui en voudra ?

Rappelons et précisons que les énergies issues de combustibles fossiles, ainsi que l’énergie nucléaire, sont bien évidemment anti-écologiques, et que si nous critiquons ici les énergies dites « renouvelables », ce n’est pas pour défendre les premières, mais simplement pour exposer en quoi toutes les productions industrielles d’électricité devraient être abandonnées (sachant, de toutes manières, qu’elles le seront à terme, et à court terme d’ailleurs, que nous le voulions ou pas, en raison de leur caractère largement insoutenable, ici exposé). Ce qui priverait effectivement la partie la plus privilégiée de l’humanité du confort industriel moderne, et ce qui l’obligerait à réapprendre à vivre de manière autonome, en relation directe avec son environnement. Mais ce qui la libèrerait également d’une existence creuse, automatisée, standardisée, et de sa servitude envers un système machiniste insensé et incontrôlé. Et ce qui mettrait un terme à la destruction de la planète. »

Destruction de la planète ? C’est certain ?

Alors démocratiquement, ça me semble compliqué de vendre la fin de la société high tech à la population. A moins qu’elle ne s’impose d’elle-même. Ce qui est possible. Mais pas certain

Alors, oui, je suis d’accord, on est dans une société qui marche sur la tête et dans laquelle on consomme, on consomme et on consomme encore plus. On voit des frémissements au niveau de la société qui laisseraient penser que ça pourrait évoluer. Why not. J’en serai heureux. Mais justement, si tu appelles de tes vœux une société moins consommatrice, moins énergivore, plus soucieuse, je comprends encore moins ton positionnement vers les solutions nucléaires fussent-elles de 5° génération. Parce que les éoliennes qui ne fournissent que 4% de la production actuelle, si cette dernière chute du fait d’une baisse de la demande, de 4%, on va passer à 8 sans installer une seule éolienne de plus. Et de 8 on peut passer à 16. Et de 16… tiens ? Ne serait-ce pas l’un des volets du scénario Négawatts ?

Par Yann22 : le 02/07/18 à 16:27:42

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Loarghann: désolé si je t'ai froissé mais j'ai vraiment cette impression de tourner en rond sur cette question.

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