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Ecole inclusive

Sujet commencé par : cicitt - Il y a 189 réponses à ce sujet, dernière réponse par phil50
Par cicitt : le 24/02/20 à 10:37:18

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Je sais qu'il y a pas mal de profs sur le forum, j'aimerais des témoignages pour savoir comment ça se passe chez vous.

Merci

Messages 1 à 40, Page : 1 | 2 | 3 | 4 | 5

Par faust : le 24/02/20 à 10:52:27

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Je suis AESH depuis 14 ans... Et je trouve que ça va de mal en pis. Pour ma part, je trouve qu'on prenait plus notre temps et que les enfants notifiés étaient mieux pris en charge il y a quelques années.

Par beeboylee : le 24/02/20 à 11:01:12

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Mal, evidemment;
Des gosses balancés ds des classes de 30 sans AVS
Ou avec pas assez d'heures d'AVS,( qui vont d'extraordinaires à contestables)
Aucune formation pour nous, juste la sacro saint parole qui est d'amenager et de différencier ( à 30 hein, avec d autres gamins qui ont aussi des besoins specifiques)
Un ascenseur qui tombe en panne souvent ( exit le mome en fauteuil roulant)
Des classes plus ou moins bienveillantes face à la différence
Des parents qui ont un mal fou à faire reconnaitre le handicap .
Bref pour inclure , on inclut mais avec aucun moyen en nous laissant nous demerder comme toujours , avec des parents parfois en colere parce qu'ils ont l'impression qu'on ne prend pas en compte le handicap alors qu'on ne voit parfois même pas comment on pourrait le gerer;

Par Ecoleartequestre : le 24/02/20 à 11:50:36

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Du point de vue des parents d'un jeune autiste asperger de ma famille, le père étant lui même prof en collège: ça pourrait être mieux mais ça pourrait être pire.

Ce qui ne va carrément pas: la difficulté à trouver un AVS, à le faire financer. Et quand on en trouve un encore faut il qu'il soit un minimum compétent. Ils ont eu de sacrées déconvenues parfois. Le gamin ne bénéficie pas d'un AVS à temps complet qui pose parfois de gros problèmes.

Ce qui a été plus ou moins bien selon les années : la capacité et la formation des enseignants pour réagir face à ce genre de cas. Du point de vue des parents, il y a eu celle qui ne comprenait rien ou ne voulait rien comprendre, estimant que le gamin n'avait pas sa place là, enseignante très agressive vis à vis des parents, voire injurieuse. C'était en maternelle et le gamin n'était pas encore diagnostiqué . Là on a frôlé la catastrophe avec une sortie du milieu scolaire.
Il y a eu ensuite, 2 ans de suite heureusement, une enseignante de primaire merveilleuse qui elle avait tout compris au contraire, elle a probablement sauvé le devenir scolaire du gamin dont les parents étaient dans un total désarroi à l'époque.
Et puis il y a eu les entre deux, ceux qui étaient plutôt de bonne volonté mais pas assez formés bien sûr. Les parents ont toujours maintenu des contacts étroits avec les enseignants pour essayer de les aider au mieux. Certains enseignants pouvaient manquer de patience et se montrer trop sévères, mais d'autres aussi pouvaient se montrer au contraire trop tolérants avec un gamin qui s'engoufrait très vite dans la brèche. Pas évident pour l'enseignant de se positionner bien sûr, d'où l'importance du contact étroit avec les parents. Le fait que le père soit prof lui même, avec des cas dans sa classe aussi (en tant que membre d'une association de parents il en récupère forcément davantage que les autres parents lui confient), a dû l'aider à dialoguer avec les enseignants.

Ce qui va plutôt bien: le gamin bénéficie d'une prise en charge ergotherapeutique pour améliorer sa psychomotricité fine. Il a aussi eu des cours de saisie au clavier de manière à pouvoir prendre ses cours sur ordi. Il peut maintenant se passer de l'avs dans certains cours.

Globalement: le gamin est maintenant en 6ème sans aucun retard, il a eu les encouragements au dernier conseil de classe, carrément brillant dans certaines matières et quelques difficultés dans d'autres qui se compensent par un gros travail de suivi paternel à la maison. Jusqu'à maintenant pas de problème d'intégration dans la classe on croise les doigts. Depuis son entrée au collège il a même progressé de manière spectaculaire sur le plan comportemental.
Le bilan de l'école inclusive pour ce gamin en particulier est clairement archi positif malgré les difficultés.


Message édité le 24/02/20 à 11:52

Par kirikou : le 24/02/20 à 12:02:51

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beeboylee , pour une fois tu m'as grillée

Des parents qui ont un mal fou à faire reconnaitre le handicap .
ou qui ne veulent pas mais faut bien s'adapter/faire avec malgré tout

et puis, je vais mettre les pieds dans le plat ... mais jusqu'à où inclure?
La plupart du temps avec l'aide appropriée (qui n'est pas toujours là) et les adaptations (quand on trouve la bonne adaptation), l'élève suivra une scolarité normale au moins jusqu'en 3e.
Mais il y a aussi ceux que les parents et/ou l'État veulent à tout prix maintenir dans un système dans lequel il souffre. C'est rare, mais je me souviens très bien de cet élève qui n'avait jamais réussi à lire, pour lequel on n'avait pas de consignes claires et qui voyait les autres progresser mais lui non. Les parents ne voulaient pas entendre parler de classe ulis (celle de notre établissement, même pas besoin d'en changer) et voulaient qu'on le garde jusqu'à la 3e, après il ferait un apprentissage (mais quel patron aurait voulu d'un gamin totalement démotivé et qui ne savait pas lire). Le gamin a pété un cable avant, les parents l'ont retiré, je ne sais pas ce qu'il est devenu

Par beeboylee : le 24/02/20 à 12:12:07

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J'en ai un cette annee, moins atteint ( il sait lire et ecrire) tres suivi en dehors toutes les thérapies possibles, mais incapable de suivre une scolarité normale.je me suis fait incendier par la mere quand en tant que Pp j'ai parlé d'EGPA. Bon ben tant pis, mais je le sens très mal barré
A contrario j'ai un vrai autiste bien intégré ds une classe bienveillante , qui s'en sort pour le moment pas si mal .il n'est qu'en 6eme et , le pauvre, je me rends bien compte que ses difficultés en français maths vont croissant ( pb de différenciation imaginaire /réel chez moi ) mais je miserais plus sur lui que sur l'autre mal diagnostiqué , je pense au plan de ce qui doit etre un vrai retard mental et impossible à re tester puis que notre psy EN ,malade, n'est pas remplacée depuis 5 mois
Autre limite du système


Message édité le 24/02/20 à 12:13

Par kirikou : le 24/02/20 à 12:16:36

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Ah si, tout de même, chez nous, on a :

- une segpa (section d'enseignement général adapté). Difficulté à recruter des enseignants (PE) qui ont la certifiaction "handicap", pas que personne ne veuille la passer, mais c'est le manque de formation qui est en cause. Résultat, nous avons deux postes sans titulaire car un PE sans cette certification ne peut pas enseigner en segpa. Du coup, à la rentrée, on a failli se retrouver avec 2 contractuelles (ni certification, ni concours quoi ). Le directeur a gueulé et on a réussi à avoir des PE malgré tout.
Après, les élèves de segpa, quand ils s'en sortent bien dans une matière, viennent en inclusion avec une classe ordinaire (j'ai donc deux élèves de segpa). L'avantage, c'est que le PE qui le suit peut te dire comment adapter, le plus souvent ça se passe super bien. Inversement, ces élèves bénéficient de cours en atelier et quelques élèves de 4e les y rejoignent de temps à autre pour voir autre chose.

- une ulis : unité local d'inclusion spécialisés. Chaque ulis a une spécialisation par handicap : chez nous c'est le retard de développement. Dans d'autre, ça va être l'accueil d'aveugles et mal-voyant, ailleurs ça va être du handicap moteur, etc. Suivant le handicap, l'inclusion en classe ordinaire peut se faire facilement (handicap moteur par exemple) ou beaucoup moins (retard de développement au point de ne pas savoir lire par exemple).

Par kirikou : le 24/02/20 à 12:17:33

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Ah, nous on a une psy-EN, mais pas de médecin scolaire depuis plus d'un an
Chacun sa croix

Par kirikou : le 24/02/20 à 12:23:29

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Les conditions idéales pour l'inclusion étant;
- des parents qui ont fait toutes les démarches (et parfois un gros forcing) pour identifier clairement le handicap de leur enfant puis les démarches pour obtenir une AESH.
- des parents avec lesquels on peut dialoguer sans complexe du handicap de leur enfant.
- une AESH qui bien que non formée a le "feeling" pour ça et le "feeling" avec l'élève accompagné
- des profs qui s'adaptent (ce qu'ils font la plupart du temps, mais malheureusement, il y a toujours quelques réfractaires).
J'en ai un en 3e, pour l'avoir eu en 5e avec de gros blocages/de grosses difficultés, j'aurais jamais parié qu'il arriverait jusque là aussi aisément. MAIS ça se passe super avec son AESH, à la moindre difficulté, la maman est présente, il est encouragé et elle n'a jamais toléré un écart de comportement (et pourtant, notamment en 5e, il y en a eu). Là, il a trouvé un patron en mécanique moto et je suis super contente pour lui

Par beeboylee : le 24/02/20 à 12:27:27

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c'est exactement ça.
Et c'est un alignement des planetes assez rare

Par cicitt : le 24/02/20 à 12:35:40

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En fait je pose la question parce que travaillant en SESSAD moteur, tous les enfants que nous suivons sont en école ordinaire. Cependant nous réorientons certains enfants (enfin il faut dire "usagers" - que ce mot est moche!) vers des institutions. Sauf que dans le 28 nous sommes un département pilote pour la fermeture des IME désormais transformés en DAME: dispositifs d’accompagnement médico-éducatif. Tous les enfants sont en inclusion scolaire. Apparemment sur le papier ça faisait rêver les professionnels mais la réalité est toute autre. Licenciement de personnel, pas de budget. Je n'ai pas les détails, mais le personnel est en souffrance, j'imagine que les enfants également ainsi que leurs parents.

Et j'ai découvert que certains associations de patients militaient pour la désinstitutionnalisation totale, en prenant exemple sur le modèle italien (plus d'IME, d'IEM, etc. mais plus d'ULIS non plus):

"LA SCOLARISATION DES ÉLÈVES EN SITUATION DE HANDICAP EN ITALIE :
L'INCLUSION TOTALE.

"Una scuola per tutti" / "Une école pour tous".

Et si nous inspirions de ce qui marche ?

En Italie, tous les enfants handicapés sont accueillis et scolarisés au sein des écoles ordinaires dès la maternelle et durant TOUT le cursus de scolarisation: maternelle, élémentaire, collège, lycée général et apprentissages, université.

Lorsqu'un enfant est reconnu handicapé, un enseignant spécialisé de soutien est automatiquement affecté à la classe en plus de l'enseignant.

Lorsque le handicap est très important un éducateur se rajoute à ce dispositif. Cet éducateur est salarié d'un prestataire de services sociaux dédié aux personnes. Ce prestataire est dépendant des communes.

Les missions de chacun sont claires.

Cela peut paraître incroyable pour les français mais je l'écris clairement :
Il n'y a AUCUN établissement spécialisé et AUCUNE classe spéciale dans les écoles pour les enfants en situation de handicap en Italie.

Alors qu'en France on différencie l'ordinaire, en parlant de normalité, et de l'extraordinaire, en parlant de spécialisé, en Italie on pense inclusion et didactique inclusive.


Par cicitt : le 24/02/20 à 12:36:10

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(...)

La pédagogie spécialisée est la norme pour tous. Ils appellent cela: LA SPÉCIALE NORMALITÉ.

Dans les écoles, des pictos partout, emplois du temps de la journée visuels, aménagements des espaces et organisations d'ateliers libres pour agir sur la motivation des élèves, différenciation des parcours d'apprentissages dans les classes, valorisation des talents et des competences particuliers (en danse, en sport, en arts, en sciences ...).

Les enseignants travaillent tous en équipe et construisent la programmation de l'école et des contenus de chaque classe tous ensemble. Ils définissent des objectifs minimum et maximum qu'ils visent en fonction de chaque groupe classe et cela dans toutes les disciplines. L'élève en situation de handicap a un parcours d'apprentissages et des objectifs différenciés comme tous les autres sans distinction.

Dans les trois établissements que j'ai visité, ce qui est notable c'est la posture des enseignants: ils ne cherchent pas à tout contrôler systématiquement dans leur classe. Ils font confiance et ont de L'EMPATHIE. Systématiquement renforcés positivement dans leur réussite, les élèves sont laissés libres de leur choix pour faire grandir leur motivation et ils sont responsabilisés dès la maternelle. Cela s'appelle le LÂCHER-PRISE. Le travail en amont en équipe et l'organisation des apprentissages le permettent.

Il n'y a pas de mystère: l'Italie a 40 ans de maturité et d'expérience dans l'inclusion!

L'Italie a démantelé ses établissements spécialisés en 1977 avec la fameuse loi "Integrazzione scolastica".
Depuis elle s'est dotée au fur et à mesure des années de dispositions et d'un arsenal législatif pour aboutir à "Inclusion scolastica".

Des parcours inclusifs sont même proposés à l'Université et ils communiquent clairement dessus dans des brochures visuelles.

Une enseignante italienne, ayant voyagé en France et en Espagne, a été choquée jusque dans ses tripes de constater comment nous rejetions les enfants handicapés.
Elle n'était pas surprise des comportements extrêmes des enfants handicapés lorsqu'ils ressentent leur exclusion des autres et lorsqu'ils voient comment ils sont regroupés entre eux depuis l'enfance.


Par cicitt : le 24/02/20 à 12:36:18

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(...)

Est ce que nous pensons à l'image d'eux-mêmes que nous leur renvoyons à les mettre tous ensemble et à l'écart des autres?
Je pense aux ULIS, aux IME et aux ITEP...!😤

Les troubles du comportement s'apaisent lorsque l'élève se sent considéré et lorsqu'on valorise ses réussites. Cela peut prendre trois ou quatre mois après son arrivée dans l'école mais très vite la communauté scolaire et la solidarité bienveillante et emphatique de tous les enseignants comme des autres enfants apaisent l'élève en question.

En France, ne nous étonnons pas des comportements explosifs: l'empathie n'est pas étudiée, on cible les manques et nous avons souvent des postures qui infantilisent et dévalorisent les enfants. L'adulte est le "sachant" et impose son autorité. Nous faisons bien sentir aux élèves handicapés notre rejet et nous créons des cocotte-minutes en les regroupant ou en éclatant leur semaine (ecole/IME/ITEP/ ULIS/ Hôpital de jour/ CMP, suivis extérieurs...).

Quid des élèves en situation de polyhandicap ou ayant des besoins sanitaires importants ?

Le dispositif est identique !

L'Italie fait la part des choses d'une manière très juste et différencie parfaitement le HANDICAP du MEDICAL.

La pédagogie et la différenciation permettent de répondre aux besoins éducatifs particuliers de chaque élève handicapé.

Pour les prises en charge médicales (de la plus simple à la plus lourde), ce sont les hôpitaux qui ont cette responsabilité.

Lorsque l'enfant ou un adolescent handicapé n'est pas autonome, un éducateur à TEMPS COMPLET est dédié à son accompagnement. Cet éducateur l'accompagne au docteur au kiné, à l'ergo, à l'orthophoniste... avec un bus adapté fourni par le prestataire de services à la personne handicapée.

À la fin de la scolarisation obligatoire (à 18 ans en Italie), l'élève handicapé (qui n'a pas le niveau du bac ou ne suit pas un parcours d'apprentissage professionnel) reçoit une attestation qui certifie que l'enfant a suivi un parcours de scolarisation jusqu'au lycée (toujours poser un acte positif).
S'il passe le bac, il bénéficie évidemment de mesures compensatoires ou dispensatoires et également le bac peut être passé et construit à partir des objectifs minimums définis dans son parcours individualisé correspondant à sa classe d'âge.

Enfin, et parce qu'en France on a toujours besoin que le médical vienne en appui et apporte des preuves, les neurosciences ont prouvé que les enfants en situation de handicap regroupés entre eux perdaient des connexions neuronales! Les imageries cérébrales ont démontré que le cerveau d'un enfant dans ce cas ressemblait au cerveau d'une personne âgée.
Il y a une période où, durant l'enfance, il ne faut pas rater la stimulation et les échanges entre pairs et les valorisations positives des compétences.
Cette "fenêtre" de temps dans la jeunesse qui ajoutée au principe d'éducabilité et de la capacité de résilience de chaque enfant rend meilleure la progression et l'amélioration des résultats des éléves en situation de handicap.

En clair, on débilise les enfants à faire des classes et des établissements spécialisés pour handicapés.

(Références de la recherche : "Experience and Brain Development W. T. Greenouth, James E. Black, and Christopher S, Child Devl 1987).

Il ne faut oublier que la recherche croissante et que les études diverses vont de plus en plus mettre en évidence et exacerber la diversité humaine. Nous pensons aux élèves allophones, intellectuellement précoces, aux dys...

L'inclusion et la DIDACTIQUE INCLUSIVE à l'école est donc un enjeu majeur.

C'est une vision sociétale globale.

Je ne vais pas trop développer mais concernant le monde adulte, l'Italie a également fait le choix de l'inclusion dans le travail avec accompagnement dans le travail par des éducateurs employés par les prestataires de services communaux. Le cas échéant des "coopératives sociales" forment des adultes et situation de handicap et ils accompagnent éventuellement dans l'insertion professionnelle. Mais sans obligation: quand la personne se sent prête. Ces lieux sont mixtes et avec une fonction sociétale: bar, restaurant, theatre, jardinage...

Le choix de l'Italie est parti de quelques responsables politiques choqués de la ségrégation des personnes en situation de handicap.

En France, nous avons besoin d'une décision politique forte, audacieuse et courageuse pour poser un nouveau cadre et acter une transformation sociétale.

En 4 ans, ça peut être plié!

Chiche ?"

Qu'en pensez-vous?

Par kirikou : le 24/02/20 à 12:48:40

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En Italie, tous les enfants handicapés sont accueillis et scolarisés au sein des écoles ordinaires dès la maternelle et durant TOUT le cursus de scolarisation: maternelle, élémentaire, collège, lycée général et apprentissages, université.

Lorsqu'un enfant est reconnu handicapé, un enseignant spécialisé de soutien est automatiquement affecté à la classe en plus de l'enseignant.

[...]

En France, nous avons besoin d'une décision politique forte, audacieuse et courageuse pour poser un nouveau cadre et acter une transformation sociétale.
En 4 ans, ça peut être plié!
Chiche ?"
Qu'en pensez-vous?


Sur le principe, c'est tout beau mais en France, "on" n'est pas prêt à dépenser dans l'Éducation, or un enseignant spécialisé + éventuellement un éducateur par élève, ça suppose un budget, là où y'en a déjà pas pour recruter des AESH payés au smic.

Dans mon bahut nous (direction+enseignants) avant refusé un DAME. Pas que nous étions contre le principe, mais par manque de moyens : on exigeait des locaux adaptés (normal) que nous n'avions pas (dans un établissement tout neuf : pas normal) et surtout, là où dans le premier projet on nous annonçait une inclusion en classe avec systématiquement un accompagnant et des repas pris avec un accompagnant pas loin (self qui mélange collégiens et lycées), le projet a pris un virage (malheureusement prévisible en France) et on a commencé à nous dire que les enseignants devraient parfois (comprendre : souvent) se débrouiller sans accompagnant et que les élèves concernés seraient en autonomie sur la cour mais devraient restés ensemble avec un surveillant juste pour eux (euh, zêtes gentils, mais au récré, on n'a souvent que 2 surveillants pour 450 gamins...). Bref, un joli projet de départ comme tu le dis toi-même, mais en réalité, juste destiné à faire des économies sur le dos des gamins et pas dans une réelle démarche inclusive.

Par phil50 : le 24/02/20 à 12:53:56

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ça va mal !
Et ça ira de pire en pire : on a de moins en moins d'AESH/AVS, on a de plus de plus de cas qui relèvent de l'hospitalisation/psychiatrie(mais les IME ça coute un pognon de dingue ! ), on entasse de plus en plus : le seuil de dédoublement passe à 33* élèves l'an prochain ... quand j'ai commencé c'était 25 !
On se fout de notre gueule, et surtout de celles de ces gamins et de leurs parents.

* : au collège, et 36 MINIMUM au lycée.

Par River : le 24/02/20 à 12:58:57

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Et combien d’élèves par classe en Italie ?

28 CP ici. Un autiste diagnostiqué avec AESH et un autre en cours de diagnostic sans rien. Un DYS. Deux TDA. Et tous les autres.
Oui oui on peut inclure, on le fait.
Mais super mal.
Je suis bien fatiguée le soir et bien frustrée aussi.

Par phil50 : le 24/02/20 à 12:59:59

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cicitt : ce que je lis dans ton article, ce n'est pas "Il n'y a AUCUN établissement spécialisé et AUCUNE classe spéciale dans les écoles pour les enfants en situation de handicap en Italie.", c'est SURTOUT que l'Italie met les moyens pour que chaque enfant soit suivi et épaulé par des professionnels compétents.

Ce qui est différent de "balancé dans une classe à 30 vec un PAP irréaliste et démerdez-vous"

23 élèves ont une notification MDPH pour un AESH dans mon collège.
Le rectorat nous a royalement affecté 3.5 AESH .... "les calculs sont pas bons Kevin !"
pardon : "les calculs sont pas bons Jean-Michel !"
Vas expliquer aux 23 familles pk leur gamin n'a pas chacun son assistant(e en général) à plein temps.
D'ailleurs un AESH a plein temps c'est 24h/semaine en cours, mais le collège c'est 32 h/semaine + les temps de midi ... Houston, nous avons un problème !!

Par Erzebeth : le 24/02/20 à 13:04:06

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Je ne sais pas si c'est toujours comme ça, mais quand j'étais surveillante dans un collège, on m'avait proposé un poste d'AVS à la suite de mon contrat. J'avais halluciné. Je n'ai AUCUNE formation, j'étais même pas spécialement douée en tant que pionne. Et bien sûr aucune formation n'était prévue. Tu m'étonnes qu'il y ait de tout!

Clair que ça semble à des années-lumière d'un pays qui met des moyens avec un encadrement formé et adapté pour ces élèves.

Par cicitt : le 24/02/20 à 13:04:10

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c'est SURTOUT que l'Italie met les moyens pour que chaque enfant soit suivi et épaulé par des professionnels compétents.

Ma question était plutôt de savoir, même si on mettait les moyens comme en Italie, si on peut inclure tous les enfants handicapés donc polyhandicapés et autistes sévères notamment de façon satisfaisante. Et est-ce que ce serait possible vu notre mode de fonctionnement.

Par beeboylee : le 24/02/20 à 13:28:13

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Je ne sais pas...
J ai une amie qui dirige un centre pour enfants "juste "moyennement handicapés .
Ce qu elle me raconte de lrurs handicaps et comportement imprevisible est deprimant.

Par phil50 : le 24/02/20 à 13:34:53

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cicitt : dans notre collège en tous cas : non.

Même pour les non-handicapés d'ailleurs : le cursus unique est une connerie. Point.
Mais on ne reviendra pas dessus tant que les post-68ards seront encore en vie, alors ...

Par Paulyneee : le 24/02/20 à 13:38:24

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cicitt tu as trouvé un article sur le sujet ou plusieurs ? Avec des donnes officielles ?
Ça m'étonne que l Italie soit si attentive et si généreuse avec ses enfants handicapés

Si on met les moyens on doit pouvoir en accueillir une bonne partie mais dans les conditions actuelles...
Je travaille en mairie. On a un petit cette année à l'école, petite section, il n'est pas encore diagnostiqué mais il part dans des crises monumentales sans prévenir ou il tape (très fort) tout ce qu'il trouve, adultes et enfants plus âgés compris. Il ne supporte pas le bruit... Il est dangereux pour lui même et les autres enfants.
Le mettre toute la journée à l'école et à la cantine je ne sais pas si c'est bon pour lui. C'est ça aussi qu'il faut déterminer pour chaque enfant...


Message édité le 24/02/20 à 13:39

Par beeboylee : le 24/02/20 à 13:44:01

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Je viens de chercher
C est manifestement une volonte etatique mais qui passe par des moyens humains bien differents de notre yakafocon français

Par faust : le 24/02/20 à 13:53:04

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et encore mes amis profs... Vous êtes au collège ou lycée .... Il y a déjà eu une orientation et un diagnostic des enfants notifiés. Je vous explique pas en maternelle. J'ai un poste cette année, on est 2 AVS-i dans la même classe, des enfants avec des troubles qui sont très importants, dont surtout des troubles comportementaux pour le mien. Il me lessive. Et surtout avec mes collègues se pose la question, jusqu'où privilégie-t-on l'individu que l'on inclut par rapport au groupe, car clairement, il n'a pas qu'un impact positif pour le groupe ....
Franchement j'ai fait plein d'inclusion avec des handicaps très différents donc essentiellement du DYS (enfin quasi tous les DYS qui puissent exister) et du TSA, mais sincèrement un gamin ou plusieurs dans la même classe car c'est que nous fait l'école inclusive...... avec des troubles comportementaux, c'est super dur à gérer.
Surtout que les AESH, oui on est payé au SMIC, mais on a jamais un 100%. Pour ma part au bout de 14 ans, je suis en 66% donc j'ai une paye royale de 828 € par mois (car CDI et un assez bon indice) mais je suis assez bien payée pour le job par rapport aux autres. Je n'ai pas fait de formation spécifique, sauf la 60h obligatoire où pendant 55h on te fait une étude de texte de la loi de 2005, mais quand tu poses la question: "donc l'enfant que je suis, me mord, me tape, me griffe" et se roule en hurlant dans la classe en fracassant les autres avec les chaises, je fais quoi?" ya plus personne .....

parce qu'en fait, c'est ça l'inclusion. Perso, je suis pour le maintien des structures adaptées type IME, ITEP, avec du personnel formé, un nombre d'enfants par adultes ridiculement bas / à l'école inclusive.... Mais on ferme ces structures car dépendent du ministère de la santé et coûtent cher , c'est sûr un salaire de moniteur-éducateur voire éducateur spé, c'est 4x plus qu'un AESH et on reporte ça sur le budget de l'EN avec des gens sans formation (profs, AESH), par exemple, chez nous il n'y a plus de psy scolaire dans la circo, donc quand tu as besoin de faire un RV urgent car gros gros soucis en classe, ben c'est plus possible... Et en fait, en maternelle, t'as genre 3 ou 4 inclusions avec des troubles lourds dans une classe de PS de 30 gamins. et on nous dit "démerdez-vous".
Si vous voulez un exemple concret, j'ai une collègue qui a en ce moment dans sa classe de GS un enfant non diagnostiqué, pas d'AESH car refus/déni des parents. Bref, c'est l'ATSEM qui fait un peu le rôle d'AVS en ce moment: pour dresser le tableau, le gamin passe sa vie à gueuler dans la classe, à jeter les jouets et à faire caca dans la cour.... Comme situation dans l'impasse, ma collègue en a référé à l'inspectrice.... qui lui a répondu texto: "vous laissez tomber les apprentissages pour les autres et vous fabriquez une cabane dans la classe pour inclure ce gamin pour qu'il puisse vivre dans son monde et s'ouvrir aux autres". WTF .... C'est de l'inclusion ça ?


Message édité le 24/02/20 à 13:54

Par phil50 : le 24/02/20 à 13:59:06

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Non : c'est de la maltraitance.

Il y a longtemps que je le pense, mais ça ne changera pas, pas tant qu'un nombre conséquent de parents ne porteront pas plainte au tribunal administratif pour maltraitance.

Par beeboylee : le 24/02/20 à 14:00:12

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Mon amie directrice d un centre pour handicapes dit exactement la meme chose que toi concernant la fermeture de divers modules
En fait l ecole inclusive c'est un vaste foutage de gueule qui va permettre avant tout de faite des economies ehontees.
Quant à la fin de ton message,je sais pas sil faut rire ou pleurer

Par Cha1 : le 24/02/20 à 14:10:38

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Vouc voulez dire qu'en France, il n'existe pas d'écoles qui accueillent les enfants handicapés mentaux et/ ou physique uniquement? Ils sont systématiquement dans des classes classiques?

Les enfants trisomiques par exemple sont dans des écoles spécialisées, non?


Message édité le 24/02/20 à 14:11

Par phil50 : le 24/02/20 à 14:14:32

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cha1 : les IME (Instituts Medicaux-Educatifs).
Mais on les ferme, ainsi que les ITEP, les ULIS etc.

Tu comprends : ça stigmatise !
(comprendre : "ça coûte un pognon de dingue !!!" )

Par Cha1 : le 24/02/20 à 14:17:29

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Incroyable, quelle mauvaise gestion… Ce sont des enfants avec des besoins tellement spécifiques qu'ils ont besoin d'un enseignement adapté…

Par faust : le 24/02/20 à 14:32:55

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Non Cha1 l'école inclusive "oblige" à accepter tout handicap. Donc en général en maternelle, tu as des enfants avec des situations de handicap qui permettent avec un ou des aménagement(s) qu'ils soient matériels et/ou humains de poursuivre une scolarité "normale" jusqu'à l'université parfois quelque soit le handicap d'ailleurs: dys, tsa, tr21, malentendants, mal-voyants, moteurs etc.... et tu en as d'autres qui ont vraiment un handicap qui perturbe la classe etc.... En maternelle, les profs d'école doivent souvent faire "accepter" aux parents que leur enfant est différent, qu'il faut faire des dossiers (on fait des GEVASCO, des ESS etc, pour le jargon), bref d'autant plus que les médecins spécialisés "refusent" souvent de poser un diagnostic avant 6/7 ans..... mais tant que cela se fait, et avant qu'il y ait des aménagements (temps de scolarisation, aide humaine = AESH ou AVVS, prise en charge par le CMP ou le CAMPS , par du personnel en libéral (orthophoniste, psychomotricien)), eh bien en fait le prof des écoles doit se débrouiller seul avec 30 autres gamins dans la classe. Après tu peux avoir des orientations, en ULIS école, puis ULIS collège (ça c'est interne à l'éducation nationale), quand on est un peu chanceux et s'il y a des places, il y a prise en charge par un SESSAD ou dans des dispositifs particuliers comme le SAS dans les IME mais bon, ça c'est quand ton cas commence à être extrême en fait. Après l'orientation peut se faire en IME (Institut Médico-Educatif) ou en ITEP (Instituts Thérapeutiques Educatifs et Pédagogiques) mais bon sincèrement actuellement avec les réductions budgétaires, on va dire que les enfants qui autrefois étaient orientés en hôpital de jour (genre ceux qui sont limite psychopathes) sont maintenant orientés en ITEP et que ceux qui devaient être orientés en IME sont orientés en ULIS école.
Bref, l'éducation spécialisée, bien sûr on la souhaite le moins possible quand on fait de l'inclusion, mais pour moi, pour certaines situations de handicap, elle reste nécessaire, non seulement parce qu'en IME par exemple, il y a un prof pour 7 élèves par exemple et un éducateur spé (avec une vraie formation sur le handicap) pour 6 enfants..... Et sincèrement, on en discutait avec mes 2 collègues profs des écoles avec qui je bosse cette année et qui ont chacun des enfants en situation de très lourds handicaps et qui sont donc en structure spécialisée, c'est souvent une chance pour ces enfants qui arrivent à acquérir de l'autonomie à leur rythme.
A titre d'exemple, j'ai un ami avec qui je fais de l'agility qui a 40 ans qui a un handicap autant physique, que mental et comportement, il a fait toute sa scolarité en structure spé, il travaille maintenant en ESAT, mais depuis 10 ans, il est autonome dans ses déplacements (voiture adaptée, réserve ses hotels quand il fait des concours d'agility loin), depuis 2 ans, il a son appart à lui dans une résidence multi-générationnelle, il est totalement autonome. Je ne suis pas sûre qu'il aurait pû atteindre un niveau aussi élevé d'autonomie et de vie "normale" (je n'aime pas ce terme on va dit "normalisée" sans être passé par l'éducation spécialisée et le travail adapté.

Par Cha1 : le 24/02/20 à 14:42:06

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Déjà rien que pour s'y retrouver dans les acronymes, faut un diplôme de l'université

Le fils de mon compagnon a 14 ans, tris 18, il est impossible qu'il soit dans une école classique. Il est dans une école spécialisée, avec des enfants qui ont des handicaps très différents," simple " retard mental, ce qu'on appelait avant " caractériels", tris 21, handicapés lourds physiques et mentaux.
Ils ont des activités adaptées à eux. Ils n'apprennent pas les maths ou le français. Ils apprennent les couleurs, font des activités comme fabriquer des masques pour le Carnaval, apprennent à fermer le zip ou le bouton de leurs vestes.
J'ai beaucoup de mal à imaginer ce genre d'enfants dans une structure classique.

Par faust : le 24/02/20 à 14:45:40

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Cha1 J'ai beaucoup de mal à imaginer ce genre d'enfants dans une structure classique.

ben n'imagine pas ! En général quand c'est le cas, tout le monde est en souffrance: l'enfant, les autres enfants, les parents, le personnel encadrant (profs, ATSEM, AESH)....

Par Cha1 : le 24/02/20 à 14:50:18

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ben n'imagine pas ! En général quand c'est le cas, tout le monde est en souffrance: l'enfant, les autres enfants, les parents, le personnel encadrant (profs, ATSEM, AESH)....

Incroyable

Par cicitt : le 24/02/20 à 15:28:02

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phil50 Même pour les non-handicapés d'ailleurs : le cursus unique est une connerie. Point.
Mais on ne reviendra pas dessus tant que les post-68ards seront encore en vie, alors ...


Peux-tu expliquer?

Ma pauvre faust , ça confirme bien ce qu'on peut ressentir et voir en tant que professionnels de SESSAD.
Pour certains élèves on voit les limites de l'inclusion quand ils sont toujours avec leur AVS ou un adulte et ont au final très peu de liens avec les autres élèves. Notamment un qui est difficilement compréhensible et qui porte un casque en récréation car il ne supporte pas le bruit.

Mais oui j'ai toujours dit que l'inclusion à la française, sa principale motivation était de faire des économies...

Par cicitt : le 24/02/20 à 15:29:13

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Merci en tout cas de tous vos témoignages. Permettez-vous de m'en resservir pour échanger avec mes collègues?

Par Assimilee : le 24/02/20 à 17:07:17

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Ma question était plutôt de savoir, même si on mettait les moyens comme en Italie, si on peut inclure tous les enfants handicapés donc polyhandicapés et autistes sévères notamment de façon satisfaisante. Et est-ce que ce serait possible vu notre mode de fonctionnement.

J'ai aussi l'impression que tout ce sujet est traité avec une vision d'adulte. Est ce que l'enfant progresse, est ce qu'il arrive a atteindre tel ou tel savoir, est ce qu'il perturbe la classe ou non...
Dans les faits ma fille a une gamine avec un retard mental dans sa classe. Il semble que se soit une gentille môme qui ne fait pas d'histoire et progresse donc considéré comme un exemple de réussite.
Sauf que dans les faits de sa vie d'enfant, elle se faisait rejeté par tous les autres qui étaient méchant avec elle, n'en voulaient pas à leur table, lui disent qu'ils ne l'aiment pas car elle a des grandes dents et bave un peu... Bref la pauvre môme ça doit juste être horrible pour elle.
Alors elle a du bol dans le sens ou ma fille en se rendant compte de ce qui se passait s'est fait un devoir de la prendre sous son aile et de la défendre. Mais bon, au de la des critères "métriques" reporter dans les carnet et autres bulletins on créé une souffrance énorme.

Par beeboylee : le 24/02/20 à 17:08:36

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Je t en prie

Par cicitt : le 24/02/20 à 17:32:50

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assimilee Pour éviter ce que tu racontes, nous on fait, si l'enfant est d'accord, une présentation du handicap en classe. Parce que si l'enfant est mis dans la classe sans explication de ses difficultés aux autres enfants, ça peut parfois être très compliqué.

Par faust : le 24/02/20 à 18:12:35

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de tous les élèves que j'ai suivis (et maintenant depuis 14 ans, ça fait un paquet (je dirais une 15aine), en général, il n'y a pas de problème d'acceptation du handicap par les autres, les enfants sont finalement plus bienveillants entre eux qu'on ne le pense. Ils acceptent bien les AESH. La présentation du handicap formellement n'est pas une obligation. Souvent c'est une chose que je faisais avec les plus grands (CM, ou ceux en collège) mais en fait, ça venait d'eux et en général, c'est eux qui expliquaient leur handicap, pourquoi ils ont un adulte avec eux. Que cet adulte est là pour les aider, mais pas faire à leur place, et que cet adulte peut ponctuellement aussi aider ceux qui sont "normaux".

Le problème de l'inclusion en ce moment, c'est que c'est beaucoup de poudre aux yeux et on abat du nombre. Nous les AESH, on est de plus en plus 'maltraité' dans le sens où le PIAL nous a transformé en pions qu'on peut déplacer au bon vouloir de .... Ex aussi: création du poste d'AESH-référent, où cette personne a du temps de dégager pour aider les AESH débutant, faire du tutorat pour la formation DAES, aider dans le cas où il y a des conflits, ces AESH ont des responsabilités plus importantes, mais aucune contrepartie financière y compris la prise en charge des déplacements entre les écoles avec leur véhicole perso.

Cette année, j'ai un gamin qui a été maintenu en PS, scolarisé 12h/24, je suspecte un TDAH avec un trouble d'opposition. Pour la sécurité des autres enfants et de l'enfant lui-même qui grimpe comme un singe sur les bancs, les tables etc, je suis obligée de temps en temps de faire de la contention.... Ce sont des mouvements qui s'apprennent quand tu fais une formation de moniteur-éducateur ou éduc spé.... Moi je fais ça par empirisme. Actuellement j'ai reçu une proposition de formation, "connaître sa place en tant qu'AESH dans l'équipe éducative".... Euh désolée en 14 ans de boulot, je pense que j'arrive à gérer ma place, ma parole et mon comportement au sein de l'équipe péda !


Message édité le 24/02/20 à 18:13


Message édité le 24/02/20 à 18:14

Par beeboylee : le 24/02/20 à 19:02:43

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Euh désolée en 14 ans de boulot, je pense que j'arrive à gérer ma place, ma parole et mon comportement au sein de l'équipe péda !

D'autant que j'ai tt de même l'impression que l equipe educative, des lors que l'AVS/AESH est compétente est sacrément contente de l'avoir sous la main!
J'en ai 2 chez moi dont une est vraiment un puits de science.Elle est geniale (et payée une misère )
L'autre, celle qui s'occupe de mon autiste me parait plus contestable ,mais bon .

Par phil50 : le 24/02/20 à 19:23:27

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cicitt expliquer quelle partie ?

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