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Reconversion professionnelle : devenir agriculteur

Sujet commencé par : Cocktail_jet - Il y a 214 réponses à ce sujet, dernière réponse par CaroDadou
Par Cocktail_jet : le 28/08/19 à 14:23:52

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Hello,
Mon ami et moi sommes en CDI dans des industries. Nous sommes tous les deux Bac +5 commerce. Nous avons un projet qui nécéssiterait d'aquérir un diplome d'agriculteur.
Comment faire pour passer un diplome qui nous donne le statut d'agriculteur ? Ou se renseigner ? exsite t'il des "cours du soir" en 1 ou 2 ans ? des formations à distance ? (jai déjà fait un master 1 et 2 avec le CNED) ? En effet, impossible pour nous de ne plus avoir de salaire
Bref, je prends toutes les infos pour ceux qui s'y connaissent voir meme pour ceux qui sont passés par là
Je regrette tellement mon parcours scolaire (saleté d'école de commerce ou tous les profs veulent t'envoyer )

Messages 81 à 120, Page : 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Par salsababy : le 14/02/20 à 14:47:06

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les aides c'est certes soumis à pas mal de conditions mais la dja a été bien revalorisée pour les installations hors cadre familial. Donc là c'est cracher sur je sais pas...entre 20 et 25000€ je dirai.

Et le parcours aidé est intéressant, ça permet de murir le projet et d'aboutir à un chiffrage sensé être réaliste

Par Cocktail_jet : le 14/02/20 à 14:55:26

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Le problème salsababy c'est que ce parcours nécéssite une formation en présentiel si j'ai bien compris et franchement financièrement (on en revient toujours au meme) je sais pas comment on va faire pendant l'année de formation et pour acheter ensuite ( ca va prendre du temps de trouver l'endroit idéal pour des cultures et une pension)...on va vivre avec un salaire pendant 1 an et acheter une ferme avec un salaire...les banques ne suivront jamais je pense

Par stephy92 : le 14/02/20 à 14:57:49

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Pour la formation tu peux demander au FONGECIF (ou organisme similaire dont dépend ton entreprise) un financement de la formation et du maintien de ton salaire le temps de la formation.

Par contre avant d'avoir leur réponse tu dois avoir l'accord de l'employeur pour le congé formation (il ne peut pas le refuser plus de 2 fois), puis l'accord de l'organisme de formation. Ensuite tu montes le dossier pour l'organisme.

Après il te dis oui ou non. Il n'y a pas de règle ça dépend vraiment d'une région à l'autre et du budget qu'il a v/s le nombre de demandes.

Tu as des publics prioritaire (dont vous ne faite pas partie) : + de 50 ans, emploi précaire, peu diplômé... et RECONVERSION PRO. Il faut donc tout jouer sur cet aspect là.

L'inconvénient c'est que tu te grilles bien auprès de ton employeur quand filialement tu n'as pas le financement et que du coup tu ne fais pas la formation

Je ne sais pas si tout se passe encore comme ça aujourd'hui mais ça vaut le coup de te rapprocher de l'organisme auquel ton entreprise (ou celle de ton conjoint) cotise.

Par Cocktail_jet : le 14/02/20 à 14:58:01

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Moi je préférerais qu'il passe une formation lui permettant d'avoir le diplome tout en continuant à bosser...que ce diplome nous permette d'avoir les terres, que j'ouvre la pension et lui s'installe ensuite comme ca on lache nos boulots progressivement (nous avons tous les deux de bons salaires, je ne veux pas qu'on fasse de connerie si on arrive pas à trouver des terres moi :cry

mais je sais pas si c'est réalisable

Par Cocktail_jet : le 14/02/20 à 15:02:40

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Ouais, c'est bien trop risqué tout ca...je préfère dire que je me casse à mon employeur au moment ou je suis sure de me casser (jen reve tellement)

Et entre lui et moi, c'est moi qui est moins de risque à me barrer que lui car plus petit salaire et poste plus facile à trouver que le sien ..sauf que c'est lui qui a besoin de faire la formation et qui nous premet d'avoir les terres

Par Cocktail_jet : le 14/02/20 à 15:06:45

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stephy92 j'ai une amie qui le fait et qui a eu l'accord des deux parties...mais y a pas de gros investissements derrière (elle se re convertie en prof des ecoles)
Nous derrière on veut se lancer dans un projet qui va couter de l'argent, je vois pas comment la banque peut suivre avec un salaire seulement ...ils ont bcp durcit les conditions les banques maintenant

Par mi : le 14/02/20 à 15:32:27

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Chez moi la dja va de 30 a 70 000€ selon les critères. Moi j'ai touché pour l'instant 80% et le reste en année 5 si tu as tenu tes engagements. Je devrais être a 45000 environ.

Par Cocktail_jet : le 14/02/20 à 15:36:20

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@mi : tu fais quoi comme agriculture ?

Par stephy92 : le 14/02/20 à 15:44:29

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c'est sur que c'est mal fait car tu dois avoir l'accord de l'employeur mais franchement si le dossier est solide ça vaut le coup de tenter parce que du coup ça veut dire qu'il peut passer son diplome tout en percevant son salaire.

A l'issue des un an l'employeur doit le reprendre à poste et salaire équivalent. Il a toujours son CDI, ça laisse aussi le temps de voir venir et de peut être négocier plus facilement avec les banques?

Par Cocktail_jet : le 14/02/20 à 15:51:41

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Je ne savais pas que l'employeur devait te reprendre après la formation...

Par Cocktail_jet : le 14/02/20 à 15:52:29

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Après vu nos postes, aie aie, ca me parait chaud

Par stephy92 : le 14/02/20 à 16:01:03

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C'est une obligation légale de te reprendre à poste et salaire équivalent.

Après faut pas se mentir, ça pourra être dans un "placard" (même si sur le papier il est marqué que c'est un poste équivalent). De toute façon tu comptes partir, donc au pire tu serres les dents qq mois. Mais en attendant tu conserves CDI et salaire

Par Hadad : le 14/02/20 à 16:13:06

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Ce dont tu parles stephy92 c'est le CPF (compte personnel de formation). Il faut s'inscrire sur ce site Lien ca te permet de voir tes droits et de solliciter une formation. Pour la suite, c'est ce que stephy92 a expliqué 😉 Par contre, les droits acquis antérieurs à janvier 2015 ne sont pas entrés, c'est à toi de le faire manuellement. Je sais qu'il y a une échéance pour ça mais je ne sais pas quand c'est. L'employeur a normalement l'obligation de t'informer de toussa 😉


Message édité le 14/02/20 à 16:13

Par mi : le 14/02/20 à 17:46:58

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@cocktailjet je suis éleveur caprin en Corse en zone montagne et j'ai un atelier de transfo fromagere. En race Corse.

Par Sahel46 : le 14/02/20 à 18:01:59

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Comme je crois te l'avoir dit l'an passé, la formation, il ne faut pas la voir comme un obstacle, mais comme un +. L'agriculture (ou même la pension de chevaux), c'est loin d'être l'idéal qu'on s'en fait (tu dois en avoir marre d'entendre ça, mais c'est tellement vrai ). Et côtoyer des gens du milieu avant de s'installer ça permet d'éviter PLEIN d'erreurs de parcours.

Quant au problème des sous, j'espère que vous êtes bien conscients que votre niveau de vie va dégringoler financièrement et en temps libre . Donc il ne faut pas avoir peur de "perdre" de l'argent le temps de la formation, parce que de toutes façons, ce sera votre nouvelle vie de ne pas en avoir... (mais on est tellement plus riche d'autre chose quand on crée son exploitation ). Les banques, j'ai l'impression qu'aujourd'hui tu abordes le sujet d'un point de vue de "particulier", mais garde à l'esprit que c'est la viabilité de votre projet pro qui va déterminer combien ils vont vous prêter. Dans l'agriculture, on voit des trucs un peu fous : des installations avec de super gros emprunts parce que le projet présenté était béton et a vraiment donné confiance aux banques. Donc je pense qu'il faut vraiment que vous abordiez les choses différemment. Allez voir des pensions, demandez comment s'est déroulée l'installation, et des maraîchers aussi, ils auront sûrement de très bons conseils (je crois me souvenir que ton copain travaille dans le commerce de légumes, non?)

Pour l'accompagnement à l'installation, tu peux aussi contacter l'ADEAR de ton département. C'est un organisme qui est un peu concurrent de la Chambre d'Agriculture, plus orienté "paysannerie" qu'agriculture + traditionnelle. Mais du coup, ils ont quand même un gros réseau de petites fermes diversifiées qui correspond bien à ton projet
Lien

Ne vous mettez pas trop de freins financiers, si vous révez vraiment de ça et que vous n'avez pas peur du boulot, vous allez y arriver!

Par Sahel46 : le 14/02/20 à 18:04:02

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En ce qui concerne la DJA, moi je suis installée en élevage et zone montagne, donc c'est vraiment beaucoup, mais des copains maraîchers de Corrèze ont touché + de 35000€ chacun, donc 70000€ en tout (si ma mémoire est bonne...). ça fait une belle aide de trésorerie ou d'installation quand même.

Par salsababy : le 14/02/20 à 18:59:45

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Les personnes que je connais qui ont du repasser par la case BPREA négocient soi une rupture conventionnelle, soit font la formation pendant le chômage.

on va vivre avec un salaire pendant 1 an et acheter une ferme avec un salaire...les banques ne suivront jamais je pense



L'idée de l'installation aidée c'est de peaufiner son chiffrage parce que la finalité c'est quand même de pouvoir vivre de son métier.
La façon dont tu en parles (c'est pas une critique c'est ce que je perçois derrière mon écran) ça me donne l'impression que vous partez là dedans en dilettante sans bien appréhender la difficulté du truc et que vous vous bercez un peu d'illusion.

Honnêtement, si comme l'a évoqué sahel46 vous tenez très fort à votre niveau de vie et à vos loisirs, ne vous mettez pas ce boulet aux pieds...économisez encore un peu, trouvez vous une fermette en campagne avec du terrain si tu souhaites avoir tes chevaux chez toi à l'année mais restez libre.

Par monreve : le 14/02/20 à 22:23:13

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La façon dont tu en parles (c'est pas une critique c'est ce que je perçois derrière mon écran) ça me donne l'impression que vous partez là dedans en dilettante sans bien appréhender la difficulté du truc et que vous vous bercez un peu d'illusion.

Assez d'accord avec ça.

Passer le BPREA, ça aide carrément à y voir plus clair. Je l'ai fait... j'ai vite déchanté (mais j'ai eu le diplôme sans problème). J'ai adoré les périodes de stage, mais alors pour le reste je ne m'attendais pas du tout à ça... J'ai réellement découvert le milieu agricole, avec son système d'aides et ses engrenages d'emprunts qu'on te pousse à faire.
Pardon si ça a déjà été dit, mais le BPREA ne te permettra pas, comme je le croyais à l'époque, d'acquérir des terres... Tu deviendras certes prioritaire à l'achat par rapport à un particulier lambda, mais pas par rapport à un agriculteur déjà installé. C'est une vraie galère, même dans les coins ruraux (j'ai passé la formation en Lozère, dur de faire plus paumé, et pourtant...).

Bref, bon courage


Message édité le 14/02/20 à 22:23

Par Gracioso : le 15/02/20 à 15:49:29

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Attention, j'ai lu plus haut, sous forme de question si bp signifie bac pro. Non, niveau sigle BP = brevet professionnel
Bac Pro pour bac pro
BPA = brevet professionnel agricole
BP et Bac pro donnent le même niveau, BPA donne un niveau CAP (certificat d'aptitude professionnelle)
BPREA je connais pas ? Brevet professionnel de reconversion en agriculture ?

Par cicitt : le 15/02/20 à 15:55:16

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Brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole il me semble

Par monreve : le 15/02/20 à 17:37:44

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Exact.

Par Pez : le 15/02/20 à 19:38:33

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Non mais merci lol je suis prof en LP je connais.

Mais il n’est pas rare que les gens abrègent BacProfessionnel en BP. C’est pour ça que je posais la question car en effet BP et Bac Pro sont deux diplômes différents.

Et je parlais du Bac Pro car chez nous on reçoit des adultes déjà diplômés qui repassent des diplômes et ils ont des adaptations pour parfois garder leur emploi ou autre.
Je n’ai pas parlé du Brevet Professionnel car je connais mal mais chez nous il ne se fait qu’en contrat de professionnalisation donc difficile à conjuguer avec un autre emploi.


Message édité le 15/02/20 à 19:42

Par Cocktail_jet : le 17/02/20 à 09:51:26

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@Sahel46 : merci pour le lien sur l'ADEAR, je pense qu'on va les contacter, ca ressemble plus à ce qu'on recherche comme agriculture...

On sait très bien que notre niveau de vie va se casser la g****...c'est pour ca que je veux arriver avec le maximum d'apport pour s'installer car je veux essayer d'emprunter le moins possible

Par mi : le 17/02/20 à 11:01:48

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Après clairement je rejoins salsababy sur ce qui a été dit plus haut mais il vaut mieux ne pas se bercer d'illustrations et avoir en tête un aspect réaliste de l'agriculture.

Cela va impacter votre vie d'une manière que vous ne l'imaginez peut être même pas.

Alors oui c'est cool c'est super la nature toussa toussa mais aujourd'hui les exploitations sont avant tous des entreprises déjà que le métier (quelqu il soit élevage céréales maraichage...) N'est pas facile, Si en plus tu y mets tes biens et ton avenir et qu'à la fin tu n'en vis pas....
C'est pas pour rien qu'il se pend 2 agriculteurs en France tous les matins malheureusement...
D'un autre côté il ya des exploitations qui marchent très bien et qui gagnent leur vie raisonnablement ou même très bien pour certains.

Donc ne vous précipitez pas calculez bien votre projet. apprenez tout ce que vous pouvez écoutez tous les conseils même ceux qui vous paraissent farfelus faites votre propre schmilblick et gardez en tête que vous allez sûrement faire des erreurs on apprend aussi comme ça quand on débute.

Par Cocktail_jet : le 17/02/20 à 12:17:22

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Rendez vous jeudi à l'ADEAR de notre département

Par salsababy : le 17/02/20 à 18:03:40

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top c'est rapide!

en s'installant il ne faut pas oublier aussi que ta vie devient totalement météo-dépendante!

Par Cocktail_jet : le 18/02/20 à 09:54:18

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salsababy Oui et clairement ca ca me fait peur avec le réchauffement climatique en cours.....

Par Camille999 : le 18/02/20 à 10:49:55

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+1000 avec tout ce qui a été dit.
Le BP est loin d'être inutile, perso, je n'avais pas passé le BP, mais une formation de "paysan maraicher" qui ne nécessitait que 3 semaines de regroupement à l'école, avec des cours on line, des examens corrigés par les profs, joignables par téléphone, cette formation n'était pas diplômante : ça m'a permis d'avoir tout le contenu technique délivré aux BP spécialisés en maraich, et qui m'a été très précieux.
Ca m'a permis aussi, d'être couverte par des conventions de stage, sans lesquelles , il est quasi impossible de trouver du stage, et les stages, à mon sens, c'était vraiment l'aspect le plus important de ma formation : et pour les stages, de toute façon, il faut du temps, en tout j'ai du cumuler 20 semaines sur les 9 mois de formation, et, à posteriori, si javais pu faire plus , j'aurais dû faire plus !

J'ai quand même obtenu mon autorisation d'exploiter : petite surface, je n'y étais pas soumise, mais j'ai le papier qui le précise 😄
J'ai quand même pu acheter le bien convoité, sans préemption de la SAFER.
Par contre : je ne peux pas prendre d'apprenti avant d'avoir 5 ans d'expérience (ça tombe bien... c'est pas mon truc les stagiaires...)

Et finalement,
Finalement,
Apres 1 an de formation,
2 ans d'exploitation, seule :
Je me pose beaucoup de questions, c'est dur, l'hiver a été très dur, j'ai été très très malade, faute de pouvoir me soigner, me reposer....

Bref, mieux vaut sacrifier de l'argent, prendre le temps de faire des stages, plein de stages, s'autoriser à changer d'avis aussi...
Après, une fois lancés, il ne faut plus trop se poser de questions, et ce n'est pas si évident...

Par salsababy : le 18/02/20 à 12:54:39

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Et même quand tu t'installes dans de bonnes conditions y'a toujours des choses qui auraient du être faites autrement. Il faudrait s'installer 2 fois comme ça la 2ème fois tu ne refais pas les mêmes erreurs....

Pour la météo ça accentue la fracture avec "le reste du monde". Des fois l'été la météo annonce une semaine de flotte et là dans les journaux c'est le drame de la pluie pendant les vacances...sauf que bon, cette pluie elle conditionne ton année au niveau des stocks de fourrages.

Ma vie n'est plus conditionnée par les jours fériés et les ponts mais par les coupes d'herbe pour les couverts, puis les prairies, les semis, les ensilages, les battages - bon pas cette année, on n'a pas pu semer ni orge ni blé . Donc exceptionnellement je pourrai prévoir des vacances en juillet pour une fois.

A chaque rendez vous coiffeur/esthéticienne, etc... on me demande à chaque fois si j'ai prévu quelque chose pour les vacances, si je pars quelque part...

bref, y'a intérêt à aimer ce qu'on fait et où on vit car on y passe du temps

Les accidents/arrêts de travail (et les congés du coup) c'est le drame aussi...C'est compliqué de trouver de la main d’œuvre compétente. La chambre d'agriculture de normandie de mémoire a sorti une étude. Pour remplacer un 1associé il faut 2.3 UTH salarié.




Par Camille999 : le 18/02/20 à 13:21:40

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Je crois que si j'abandonne : loin de l'idée de m'installer une 2ème fois 😅

Les accidents / arrêts de travail, c'est un gros problème, je n'ai même pas cherché moi, à trouver de la main-d'oeuvre : faut la driver, cette main-d'oeuvre, lui confier des responsabilités, des machines .... difficile à envisager dans une petite exploitation, je ne sais pas comment ça se passe dans une plus grosse... mais perso, la multiplicité des tâches à accomplir, la pénibilité de ces tâches : je ne l'ai pas senti...

J'ai eu un stagiaire, on avait démarré juste avant ma maladie. Je l'ai renvoyé chez lui lorsque mon toubib m'a ordonné du repos sous peine d'hospitalisation.
Robinet d'arrivée d'eau pété en allant remplir un simple seau d'eau
Et discussions interminables : "je pense qu'il faudrait faire comme ci et pas comme ça", "je voudrais varier davantage mes tâches : pas 3h de plantation d'affilées" 🤭 sans parler du "on mange quoi ce midi ?" 🙃
Et quand j'avais le dos tourné trop longtemps... ça jouait à faire galoper mes juments retraitées....

Bref... faut aussi y penser, aux arrêts maladies, et ça j'avoue : moi je n'y étais pas préparée...

Par Cocktail_jet : le 18/02/20 à 13:40:52

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salsababy Je suis très sensible à la météo et à tout ce qui concerne le RC alors la pluie en été, moi je vois ca comme une bénédiction aussi vu les canicules qu'on se ramassent tous les ans
Je suis sure que nous sommes pret pour ce métier, j'ai toujours voulu faire caet je sais depuis toujours que j'ai été mal orienté. C'est une ecole d'agri que j'aurais du faire et ce depuis le début..mais bon la mode c'était les écoles de commerce...

Vous savez, les arrets maladie c'est le meme topo pour un artisan qui travaille seul...il y a des métiers ou on peut pas se permettre d'etre malade si on veut que son entreprise continue à vivre.

Par Cocktail_jet : le 18/02/20 à 13:42:53

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Après il ne faut rien regretter et tirer profit de son expérience.
Mon mari veut surtout transformer ses productions, c'est là ou il y a de la valeur ajouté à apporter et c'est aussi là ou son expérience du commerce va porter ses fruits

Par Cocktail_jet : le 18/02/20 à 13:44:10

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Je vous tiens au courant de la suite

- 1er rdv Jeudi à l'ADEAR
-2 ième rdv le 20 mars à la chambre d'agri
- 3ième rdv en mai dans un lyée agricole

une fois qu'on aura fait tout ca déjà on va pouvoir avancer

déjà ca bouge un petit peu, ca fait du bien

Par Camille999 : le 18/02/20 à 14:10:37

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C'est très bien que tu lises et ais déjà pris en compte les contraintes.

L'arrêt maladie du libéral ou de l'artisan, comporte une différence non négligeable quand même : il travaille souvent à l'abri.
Le 40 de fièvre, avec le "Il faut absolument aller décoller du poireaux dans le champ", c'est plus pénible.
Les gens qui gèrent des pensions c'est les poireaux puissance 10 : car les box, les sorties des chevaux, le cheval malade.... ca continue, que tu ais 40 de fièvre ou pas. Et c'est vachement plus dur que si tu as un boulot abrité.

Par azzura42 : le 18/02/20 à 14:25:07

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Le 40 de fièvre, avec le "Il faut absolument aller décoller du poireaux dans le champ", c'est plus pénible.

Tout dépend du métier libéral, je suis ostéo et il serait hors de question de soigner mes patients avec un état grippal ou une gastro.

C'est clair qu'il faut prendre ça en compte : congés maladie mais aussi congé mater pour les femmes! Moi j'ai choisi la prévoyance santé, ça me coûte des sous mais en cas de pépin ça m'évitera une belle galère.

Les vacances sont encore plus compliquées pour vous car plus difficile d'abandonner l'exploitation à quelqu'un de confiance et les revenus sont encore plus aléatoires que nous avec la météo qui peut être capricieuse et ne va pas en s'améliorant…

En tout cas félicitations à ceux et celles qui se sont reconvertis dans l'agricole, vous avez des métiers formidables et beaucoup de courage!

Par Cocktail_jet : le 18/02/20 à 14:29:56

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azzura42 Tout à fait, il faut penser au congés mater ! Je l'ai bien en tete aussi

Par salsababy : le 18/02/20 à 15:30:53

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cool ça s'enchaîne bien j'espère que vous aurez toutes les réponses à vos questions!

camille999 par chez moi c'est un secteur plutôt très dynamique en lait mais les services de remplacement auxquels les éleveurs adhèrent peinent quand même à recruter (maintenant les "jeunes" fuient dès qu'il y a des week end d'astreinte, et puis le lait en salle de traite c'est un peu ingrat niveau horaires, faut y revenir matin et soir).
Et évidemment à 19.50 € de l'heure (mais c'est pas le prix auquel est payé le vacher!) + le déplacement en semaine pour avoir un vacher, c'est pas avec tes 20 € d'indemnités d'arrêt de travail de la MSA au bout de 7 jours de carence que tu le payes
Donc t'es obligée de souscrire à une assurance en plus. J'en ai une chez groupama pour avoir 110 € d'indemnités journalières en cas d'arrêt de travail - sans carence si accident de travail, avec 3 jours de carence si maladie (pour une cotisation de quasiment 1000 € par an). ça paye 4 heures de vacher par jour. Et ça va car on est 2 et qu'on a chacun la même assurance. Mais quelqu'un tout seul à 110 € - 4 heures de boulot par jour ça ne le fait pas!
Et du coup les vachers c'est un peu la loterie, y'en a des très bons et y'a les autres...du coup faut relativiser : tant que les vaches restent en vie et que le matériel n'est pas abimé, faut s'en satisfaire...Faut accepter de devoir vider le tank à la fosse parce que le vacher n'a pas mis une fraîche vêlée ou une vache en traitement sur bidon, ou bien parce qu'à la 1ere traite du soir il n'a pas mis le tank en route et qu'au petit matin le lait est à 20°C...



Par salsababy : le 18/02/20 à 15:36:13

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pour mon congé maternité la MSA prenait en charge un vacher de remplacement via l'association de remplacement 7 heures par jour pendant la durée du congé maternité. Et de mémoire j'avais juste les cotisations sociales qui restaient à ma charge
Mais en pratique l'assoc de remplacement n'avait pas forcément quelqu'un à me mettre tous les jours (surtout le week end) donc un week end sur 2 je n'avais personne...donc à 8 mois de grossesse j'avais installé une chaise dans la salle de traite pour les jours où je n'avais personne...et heureusement c'était pendant l'été et donc les vacances scolaires donc ma belle mère qui est prof venait traire pour moi quand elle pouvait...

alors que pour mon 1er enfant j'étais fonctionnaire...c'était beaucoup moins prise de tête!

Par Cocktail_jet : le 18/02/20 à 16:14:27

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Si j'ai un enfant, ce sera avant tout ca, c'est prévu...enfin ca depend aussi de dame nature...

Par CaroDadou : le 18/02/20 à 23:40:22

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Moi présentement je ne vois même pas où, quand et comment je pourrais caser un gosse par là dessus à moins de le mettre dans un box toute la matinée, le sortir à midi et l'y recoller laprem

Déjà qu'on ne se paie pas à deux dessus, ni même tout seul de façon décente d'ailleurs s'arrêter et devoir employer quelqu'un pour faire le taff c'est même pas envisageable.

Et le jour où t'arrives à te payer correctement t'as trop de boulot pour un seul salarié qui veut des horaires "normaux"

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