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Stage dressage sans mors ?

Sujet commencé par : Jeza57 - Il y a 110 réponses à ce sujet, dernière réponse par hervebruno
2 personnes suivent ce sujet.
Par Jeza57 : le 12/02/12 à 19:04:20

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 Bonjour,

Certains vont sauter sur ce post en s'écriant "non, sans mors, ce n'est pas possible", s'évertuant à me dire qu'on ne peut pas dresser sans l'usage de la ferraille dans la bouche. Ca fait deux ans que je l'ai stoppé et cela m'a apporté que du bénéfice, moi et les chevaux que je monte.

Ce n'est pas pour tout de suite, mais je navigue de temps à autre sur le net afin de chercher des stages d'équitation sans mors. En fait, sauf Lacense, je n'en vois nulle part. Le dressage est ce que j'aime depuis des années, et pourtant impossible d'avoir des cours sans mors. En décembre pour me remettre à niveau j'ai pris un cours sur un PRE dans une écurie qui font exclusivement du dressage en Lorraine, mais bien entendu avec la bride...C'était le seul moyen pour moi de me remettre à niveau...

Alors je m'interroge, existe-il des écuries, mais des bonnes écuries en France qui permettent de faire du dressage sans mors ? Ou bien cela est àn reléguer au rang de l'utopie ?

Merci de vos réponses, bonne fin de dimanche...

Messages 41 à 80, Page : 1 | 2 | 3

Par NokotaRanch : le 20/02/12 à 18:08:21

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Tu parles du dressage sportif ou du dressage classique au sens de l'école Française ?

Par hervebruno : le 20/02/12 à 18:50:29

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Je parle du dressage académique.

Par Cavalequit : le 20/02/12 à 20:39:58

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 ouhla ça part en grand débat, je prendrai le temps de répondre demain

Par NokotaRanch : le 20/02/12 à 21:28:05

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L'équitation académique se propose d'abord de rendre au cheval la grâce des attitudes et des mouvements qu'il avait naturellement en liberté, et qui se trouve altérée par le poids et les interventions du cavalier.

C'est très exactement la première phrase du livre "Equitation Académique" de Decarpentry, qui fait référence en la matière.

Par hervebruno : le 20/02/12 à 22:18:07

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L'équitation académique se propose d'abord de rendre au cheval la grâce des attitudes et des mouvements qu'il avait naturellement en liberté, et qui se trouve altérée par le poids et les interventions du cavalier.

Cela est commun à toutes les équitations.

Ce qui est spécifique est ce qui vient après le d'abord.

Par Desroses : le 20/02/12 à 23:18:15

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Par kariane : le 21/02/12 à 05:43:43

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 merci desroses pour cette vidéo. La problématique n'est pas une question d'embouchure mais de travail...

Par hervebruno : le 21/02/12 à 06:33:55

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Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 08:12:54

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Sur les 275 pages du livre de Decarpentry, il n'y a que 3 pages sur le piaffer et une annexe sur le travail aux piliers. Tout le reste c'est la basse école, construire les allures, assouplir le cheval etc...

Ne pas confondre équitation artistique et équitation académique.

Par hervebruno : le 21/02/12 à 08:34:18

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Est-ce que tu contestes qu'entrainer le cheval à porter son cavalier dans de bonnes conditions est commun à toutes les équitations ?

Est-ce que tu contestes que la finalité du dressage académique est quelque chose qui ressemble à la video dont le lien est juste au dessus de ton dernier message ?

Sinon, on parle dans le vide. 

Ps 
S'il existe une "basse" école, c'est parce qu'il existe une "haute" école, si non on parlerait d'école tout court.
Donc en rester à la basse école, ce n'est pas suivre le cursus complet...

Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 09:03:47

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Tu montres une vidéo d'un concours de dressage. On n'est plus dans le dressage académique, mais dans le dressage sportif. Aussi éloigné que peuvent l'être par exemple l'équitation de travail dans les ranchs et le reining par exemple. La finalité du dressage académique est comme l'indique Decarpentry d'aider le cheval à conserver la grâces de ses allures naturelles malgré le poids du cavalier, pas de marquer des points sur un carré. Même si c'est inévitablement lié puisque l'on marque indubitablement plus de points avec un cheval bien mis.

Ensuite tu me dis que TOUTES les équitations apprennent au cheval à porter le cavalier, certes, mais je répondrais que les autres équitations ont une finalité qui va au delà de cet objectif, qu'il soit sportif ou utilitaire (trier des vaches, sauter des barres, dressage sportif, course de plat etc...) alors que la spécificité du dressage académique c'est qu'il ne s'attache justement QUE à conserver les allures du cheval, sans autre but. Il n'y a pas de concours, juste des bases qui peuvent ensuite servir à toutes les spécialisations mais qui n'en sont pas le sujet principal.

Par Cavalequit : le 21/02/12 à 09:34:23

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NokotaRanch :
 Aucune méthode "étho" ne demande à conditionner les animaux à fléchir la nuque à la demande, c'est une dérive des pratiquants qui ont trouvé ça trop stylé d'avoir un cheval qui se place tout seul tête nue.
Ca va dans les bases avant de monter en licol : céder à la pression du licol latéralement d'une part, verticalement d'autre part... non??

On obtient des chevaux visuellement en place, mais qui ne montent pas le garrot, ne poussent pas de l'arrière main, ne fléchissent pas les hanches etc...
absolument d'accord

Il est peut-être possible d'avoir un cheval qui puisse venir se tendre et travailler juste au licol, avec une très bonne main, mais je ne pense pas que ce soit au bénéfice du cheval, je démarre tous mes chevaux au licol ou au bosal, et pour tous le passage au mors est une étape qui permet au cheval de franchir une grosse étape dans sa locomotion et dans sa décontraction.

C'est justement ce qui m'intéresse de creuser... je bosse des chevaux très différents avec ou sans mors, parfois avec le mors ils sont plus au boulot, parfois c'est sans qu'ils se révèlent... Mais encore une fois, tous ces chevaux ont connu le mors avant, ce sont des rééducations. Donc je reste dans la recherche ^^

J'ai juste une jeune jument qui pour l'instant bouge super bien sans avoir jamais été embouchée, mais elle a été bien servie par la nature, j'attends de voir si on peut continuer avec elle comme cela ou si elle ne risque pas de finir par s'appuyer contre le licol et se raidir comme l'avait fait ma première jument après avoir été montée trop longtemps en licol.
Je pense également que dans un premier temps il faut essayer avec un cheval qui a un physique avantageux, pour éviter de risquer d'aggraver des défauts de chevaux à dos faible par exemple.
Ca m'intéresserait beaucoup de suivre la progression de cette jument , tu as un journal sur elle quelque part? Ca fera surement avancer le débat, elle a quel âge?



Message édité le 21/02/12 à 09:36


Message édité le 21/02/12 à 09:36

Par Cavalequit : le 21/02/12 à 09:12:38

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 coccina :
Tu peux expliciter un peu, stp? ça m'intéresse
Nokota en a parlé aussi, en fait la plupart des chevaux qui sont par exemple habitués à effectuer des départs au galop sur des micro cercles autour de leur humain se contentent de jeter les épaules en l'air et en avant, sans pousser de derrière.
Comme la plupart aussi ont appris à céder à la pression du licol pour effectuer des cessions verticales de nuque, ils se "placent" visuellement mais ce n'est que par conditionnement.
Normalement le placer est le résultat de l'impulsion, l'énergie monte des postérieurs, le dos se tends, l'encolure se courbe te la nuque bascule, de la même manière que ce qu'on peut observer sur un cheval qui piaffe dans son pré pour faire le zouave.
Du coup les chevaux pensent bien faire, ils s'habituent à céder dans la nuque même s'ils sont arrêtés avec les postérieurs 4 km derrière.
Ils apprennent à de désarticuler et on n'a plus de cohésion entre l'arrière-main et l'avant-main, le dos ne bosse plus etc.
Souvent ce sont des petits chevaux compacts avec un gros derrière ^^ Genre haflinger, quarter, et autres chevaux de loisir ou de travail. L'avantage de ces morphologies c'est que leur arrière-main est naturellement très développée, donc ça compense un peu les lacunes du travail demandé (on oublie totalement le report de poids sur les hanches pourtant la clé du dressage d'un cheval portant un cavalier).

Par hervebruno : le 21/02/12 à 09:25:10

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 Nokota,

Donc tu contestes que la finalité du dressage académique est la haute école. Voila qui a le mérite de la clarté.

Tu cites Decarpentry donc regardons sa bibliographie

- L'école Espagnole de Vienne (haute école).
- Baucher et son école (haute école)
- La méthode Raabe de haute école (...)
- Piaffer et passage (haute école)
-Equitation académique. 

Je trouve que pour quelqu'un qui fait référence en matière de dressage académique, il s'intéresse beaucoup à ce que tu appelles dressage artistique...

Et il fut aussi à l'origine de la création des épreuves de dressage de la FEI. Donc la distinction que tu fais entre dressage académique et dressage sportif ne devait pas être aussi clair dans son esprit...

En fait, tu confonds l'équitation académique et la version simplifiée de cette équitation qui était enseignée dans les cavaleries européennes (avec des résultats catastrophiques). Mais cela nous entraîne un peu loin de notre sujet. 

Par Cavalequit : le 21/02/12 à 09:28:44

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hervebruno :
  Je trouve que c'est une drôle d'idée que de vouloir faire du dressage classique sans mors.
Si on monte sans mors c'est d'abord pour le confort et le bien être de nos chevaux.
Dans ce cas pourquoi leur imposer au moyen d'un entrainement long et fastidieux un mode de locomotion qu'ils n'utilisent que très rarement en liberté et uniquement lorsqu'ils sont excités ?
Les monter dans une attitude naturelle, avec une entière liberté de l'encolure, dans leur mode de locomotion le plus habituel (celui du cheval calme mais alerte) me parait plus cohérent.

j'ai répondu partiellement dans le message précédent justement
Déjà je ne savais pas qu'il y avait un règlement de"pourquoi monter sans mors" Je travaille des chevaux en mors qui sont très à l'aise avec et je ne pense pas que ce soit porter préjudice à leur confort (je précise que je travaille uniquement sans muserolle et en cherchant un contact essentiellement sur la commissure des lèvres et pas sur les barres, avec des actions de main qui sont réfléchies, sans effet casse-noix sur la langue du cheval, bref un travail qui vise la décontraction de la mâchoire).
Ensuite, les monter dans une attitude naturelle c'est un non sens. Nous porter est absolument anti-naturel! Les chevaux n'ont même pas cette notion programmée génétiquement, ce ne sont pas des animaux dont les parents portent les petits par exemple... La simple notion de porter est tout à fait en dehors de leur locomotion naturelle.
Des centaines d'hommes et femmes de cheval ont cherché des siècles durant à parfaire l'équitation pour perturber au minimum l'équilibre du cheval monté. Que ce soit avec ou sans mors l'important c'est l'équilibre.
A mon avis il est au contraire plus que cohérent de chercher, si on fait le choix de se passer d'un mors, à se rendre le plus confortable à cheval possible. Ca passe par un apprentissage pour le cheval, il doit apprendre à gérer son équilibre avec nous dessus, on en vient au report de poids sur les hanches, chose qui demande un minimum d'entrainement, d'exercice pour parvenir à avoir une monture musclée de sorte qu'elle ne pâtisse pas du travail monté mais au contraire, allons plus loin, qu'elle s'y épanouisse.

De même que monter à cru, si ça parait plus "naturel" n'est absolument pas souhaitable pour la santé du cheval sur le long terme, encore moins quand on saute.

Enfin de mon point de vue quand on a un cheval on se doit de lui donner le loisir de se dépenser comme il se doit : rester au pré à ne rien faire sur un espace réduit n'est pas une vie de cheval à mon sens... Les chevaux sont des athlètes, ils ont besoin d'exercice et s'épanouissent dans la découverte, dans le jeu, dans le déplacement.
Que ce soit en troupeau sur des hectares et des hectares (qui peut offrir ça à son cheval??) ou en sortant plusieurs fois par semaine pour apprendre des choses en se dépensant, on fait comme on peut mais le tout est quand même de permettre à un cheval d'être sollicité, que ce soit par d'autres congénères ou par nous.

Un cheval bien entrainé avec de bonnes conditions de vie est à mon sens beaucoup mieux loti qu'un cheval qui croupit dans un pré d'1 hectare sans rien à explorer pour une balade à cru rênes longues hebdomadaire...
On a fait le choix de les placer dans notre monde d'humains, à nous de leur permettre de se dépenser autant que s'ils vivaient en liberté, d'être autant sollicités que pour trouver eau, nourriture, fuir les prédateurs, veiller sur leurs congénères etc
Enfin c'est une question d'opinion après... mais c'est la mienne.

Par Cavalequit : le 21/02/12 à 09:38:11

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 La vidéo d'Alizée Froment est superbe, reste que le cheval a tout appris en mors et bride...
Mon vieux qui a tout appris en mors donne les mêmes exercices sans le mors aussi, parce qu'il connait mes autres aides par cœur (assiette, jambes).

(quand je dis mêmes exercices, je ne parle pas de ceux exécutés par Alizée Froment, mais de ceux qu'il a appris avec moi en mors )


Message édité le 21/02/12 à 09:40

Par hervebruno : le 21/02/12 à 09:56:34

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 Cavalquit,

Tu dis que parler d'attitude naturelle est un non-sens.

Il est bien plus "naturel" de demander au cheval d'utiliser son mode de locomotion habituel, qui correspond a l'état émotionnel que nous désirons qu'il ai sous la selle (calme), qu'il adopte donc spontanément dans cet état, et qui correspond le mieux à ses capacités physiques. 

Après on peut toujours discuter sur le sens du mot naturel...

Tu dis qu'il est nécessaire de reporter du poids sur les hanches pour que le cheval nous porte dans de bonnes conditions. Or c'est tout à fait discutable. 

Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 10:16:16

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 Donc tu contestes que la finalité du dressage académique est la haute école. Voila qui a le mérite de la clarté.

Pas du tout, je voulais aussi te faire remarquer que la distinction Haute Ecole Basse Ecole n'est absolument pas contradictoire avec l'énoncé de l'équitation académique qui est d'amener le cheval à réaliser avec la même grâce ses allures et ses airs naturels avec le cavalier. Hors tout ce qui est Haute Ecole ne correspond qu'à des mouvements naturels pour le cheval, le cheval piaffe ou pirouette par exemple en liberté, même les sauts d'école sont naturels.

Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 10:20:23

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Et enfin le dressage artistique n'est PAS la haute école. Le dressage académique englobe la basse et haute école, mais ne s'intéresse qu'à magnifier les allures et airs naturels.

Quand Baucher fait du galop en arrière sur trois jambes, là on n'est plus dans le dressage académique mais artistique, ce n'est plus un air naturel. Mais bien entendu le dressage artistique s'appuie sur tout ou partie du dressage académique, comme toutes les disciplines. Simplement suivant la discipline on peut arrêter le dressage de base à la basse école pour ensuite spécialiser le cheval.


Message édité le 21/02/12 à 10:22

Par Cavalequit : le 21/02/12 à 10:39:03

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 hervebruno :
Tu dis que parler d'attitude naturelle est un non-sens.

Il est bien plus "naturel" de demander au cheval d'utiliser son mode de locomotion habituel, qui correspond a l'état émotionnel que nous désirons qu'il ai sous la selle (calme), qu'il adopte donc spontanément dans cet état, et qui correspond le mieux à ses capacités physiques.

Après on peut toujours discuter sur le sens du mot naturel...

Tu dis qu'il est nécessaire de reporter du poids sur les hanches pour que le cheval nous porte dans de bonnes conditions. Or c'est tout à fait discutable.


Je ne dis pas que parler d'attitude naturelle est un non sens, mais d'attitude naturelle montée, oui! Nuance !

Je comprends très bien ton point de vue concernant l'état émotionnel, qui est primordial également on est d'accord. Mais il n'est pas nécessaire qu'un cheval soit excité pour qu'il se redresse, il peut tout simplement avoir appris à le faire. C'est bien là que le dressage prend tout son sens me semble-t-il : montrer au cheval comment être dans le confort le plus grand en nous ayant sur son dos.
Après on pourrait parler technique : extension d'encolure, etc mais je crois qu'on irait un peu loin par rapport au sujet initial.

Un cheval qui se déplace sans rien sur le dos adopte une attitude qu'il a acquise au long de sa vie, son équilibre étant optimal selon sa morphologie. Le simple fait de se déplacer et de passer des obstacles divers, de jouer avec ses congénères etc l'a musclé dans le sens d'un équilibre parfait sans poids sur le dos.

Une fois qu'on monte dessus, que se passe-t-il? L'équilibre est modifié, nécessairement. La colonne vertébrale du cheval n'est pas conçue pour supporter un poids, même léger, ce n'est pas du tout dans la nature des équidés.

Donc soit un a un cheval avec une grosse arrière-main (sélectionné pour ça, style quarter etc), qui compense sans qu'on ait à l'aider plus que ça, parce qu'on l'a créé dans ce but ; soit on a un cheval à la morphologie normale voire faible et on l'aide, sans quoi on l'expose à des douleurs, raideurs, etc.

Si tu regardes les chevaux d'endurance, généralement peu travaillés sur le plat et avec un balancier d'encolure libre, ils sont pour la plupart naturellement orientés avec une encolure relevée, un dos porteur et par leur entrainement régulier, avec une arrière-main bien développée
Beaucoup de chevaux n'ont pas cette posture naturelle...

Par swann : le 21/02/12 à 10:46:34

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 "Si tu regardes les chevaux d'endurance, généralement peu travaillés sur le plat et avec un balancier d'encolure libre, ils sont pour la plupart naturellement orientés avec une encolure relevée, un dos porteur et par leur entrainement régulier, avec une arrière-main bien développée "

justement sans travail sur le plat et l'encolure libre?

Par hervebruno : le 21/02/12 à 11:00:36

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 Nokota,

On en revient toujours à la même idée. 

Ces allures "magnifiées", certaines disent aussi "stylisées", correspondent a un mode de locomotion particulier du cheval, certes naturel, mais qui n'est pas son mode habituel lorsqu'il est calme.

Autrement dit, l'équitation académique, de basse ou haute école vise un but spécifique qui ne peut pas être assimilé a un but général d'améliorer la fonction de portage, ou la locomotion. 

Par exemple, une allure "verticalisée", avec du rebond, ne représente une amélioration que selon certains critères particuliers.

Une allure rasante, qui couvre du terrain avec peu d'énergie est bien plus efficace selon d'autres critères. 

L'idée que la basse école aurait une valeur universelle date de l'époque où l'équitation académique était la seule équitation raisonnée qui existait. 

Cavalquit,
Plus tard.

Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 11:18:21

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HB, en effet l'équitation académique couvre l'ensemble de la locomotion du cheval, allures relevées incluses. Mais ce n'est pas parce que l'on est capable d'obtenir ces allures sous la selle avec la même élégance que lorsque le cheval les développe en liberté que l'on ne fait plus que cela ou que ce soit un but. C'est juste ce qui est appris à la fin de l'apprentissage, mais ce n'est pas pour ça que c'est le plus important.

C'est plus un test de la validité du travail préalable. Si l'on a bien mis le cheval dans toutes ses allures, alors il piaffera aisément. Mais l'important n'est pas le piaffé, c'est le travail d'école préalable, puisque c'est celui qui permet l'utilisation agréable du cheval dans ses allures courantes et sans dommage.

Je ne sais pas si tu as le livre "Equitation Académique" de Decarpentry, si tu ne l'as pas je ne peux que t'encourager vivement à te le procurer, il décrira beaucoup mieux que moi ce que je cherche à faire passer. Et tu verras que les allures relevées ne tiennent qu'en quelques pages par rapport à tout le travail de basse école qui y est décrit, ou sur l'importance de d'abord obtenir un bon cheval d'extérieur avant toute idée de travail au manège.


Message édité le 21/02/12 à 11:20

Par hervebruno : le 21/02/12 à 11:47:54

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 C'est justement là qu'on n'est pas d'accord.

La modification de l'équilibre du cheval (objectif poursuivi dès le départ) vise essentiellement (mais pas seulement) à verticaliser les allures, à leur donner en suspension, ce qu'elles perdent en étendue, pour des raisons principalement esthétiques (la "grâce".

Tu parles du cheval d'extérieur mais n'est-ce pas L'Hotte qui n'appliquait pas les mêmes principes à ses chevaux d'école et ses chevaux d'extérieur ?

Je n'ai pas lu Equitation Académique mais j'ai lu Caprilli...que je trouve beaucoup plus intéressant...






Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 12:03:20

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Pour ma part de ce que j'ai compris du livre, on cherche simplement à conserver la grâce des allures naturelles, malgré le poids du cavalier. Cela passe par mettre le cheval sur les hanches, et qu'il ploie les articulations, que l'on retrouve une fois monté, la même proportion de poids sur l'avant main et sur l'arrière main que lorsque le cheval se meut seul dans les mêmes allures. C'est un principe universel, parfaitement expliqué par exemple dans l'introduction du livre sur les longues rênes de Karl.

Par hervebruno : le 21/02/12 à 12:49:03

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 Ben,
Faudrait lire un peu plus que les introductions...

Je corrige car j'ai mal interprété tes propos.

Même proportion de poids ... et de forces...


Message édité le 21/02/12 à 12:50

Par swann : le 21/02/12 à 13:38:28

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 " Ben,
Faudrait lire un peu plus que les introductions..."

faudrait que tu cesses de répondre par le mépris, HB...ça permettrait la discussion

Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 13:40:07

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Le fait que cela se retrouve justement dans les premières pages de ces livres montre justement toute l'importance de ces principes. C'est la base fondamentale de l'équitation académique.

Par hervebruno : le 21/02/12 à 15:20:45

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 Tu dis que l'équilibre du cheval monté est modifié pour avoir la même répartition de poids qu'en liberté.

Le problème est qu'en mouvement l'équilibre est dynamique, autrement dit qu'il est fait d'une succession de pertes et de prises d'équilibre. 
Le cheval n'est pas placé dans un équilibre donné puis déplacé sur des roulettes. 
Ce qui est alors déterminant est sa faculté à récupérer son équilibre, ce qui dépend principalement de son agilité et de sa force, ainsi que de la liberté d'utiliser son encolure.

Un cheval qui a l'habitude du terrain varié développera bien mieux ces qualités qu'un cheval de manège.

En revanche, lorsqu'il s'agit de verticaliser les allures, de leur donner plus de hauteur et de rebond, la répartition du poids est essentielle. Car le cheval ne pliera pas ses articulations postérieures (pendant l'appui) ce qui donne le ressort, sans poids dessus. 

Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 15:40:30

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Quand on parle de report de poids, cela inclut bien entendu toute la dynamique qui va avec. Et lorsque le cheval est dans un bon équilibre dynamique, la liberté d'encolure existe, mais elle reste en place puisque avec un cheval qui a reporté son poids sur les hanches pour équilibrer le poids du cavalier, son port d'encolure participe au maintien de cet équilibre. Si le cavalier ne brinquebale pas dans la selle et que les allures sont maîtrisées, l'encolure reste en place, non pas parce que le cheval est tenu ou contraint, mais parce qu'il est au contraire maître de son mouvement.

Sinon Caprilli est plutôt moderne, connu pour son apport du saut en suspension, si tu t'intéresses à l'équitation académique, vraiment je te conseille le Decarpentry.

Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 15:43:14

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 Un cheval qui a l'habitude du terrain varié développera bien mieux ces qualités qu'un cheval de manège.

C'est exactement ce que dit Decarpentry, l'éducation du cheval de manège commence après qu'il ait reçu l'éducation d'un cheval d'extérieur quelques années.

Par hervebruno : le 21/02/12 à 15:57:09

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 Ce qui montre bien que ce n'est pas le travail académique qui fait le cheval "d'extérieur". 

Par Plectrude : le 21/02/12 à 15:57:37

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Ben ça fait des années que je travaille ma jument dans le même rond de longe en liberté, force est de constater qu'elle trébuche toujours toute seule sur les bordures.

Autant dire qu'avec moi sur le dos, si je laisse faire, ne serait ce qu'au trot, c'est la gamelle (testé et désapprouvé ).

Une fois la frayeur vécue, on met un mors, et on se met au dressage.

Par Cavalequit : le 21/02/12 à 16:06:02

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Cavalequit :
 "Si tu regardes les chevaux d'endurance, généralement peu travaillés sur le plat et avec un balancier d'encolure libre, ils sont pour la plupart naturellement orientés avec une encolure relevée, un dos porteur et par leur entrainement régulier, avec une arrière-main bien développée "

Swann :

justement sans travail sur le plat et l'encolure libre?


On est très très loin de l'absence de travail, sans forcément bosser les exercices de "bac à sable" ces chevaux se font des km et es km avec dénivelés etc, chose tout aussi bénéfique. Leur orientation naturelle fait le reste...
Ils apprennent à se redresser dans les descentes pou ne pas dévaler la pente, se musclent en montant le garrot de la même manière qu'un cheval de dress va évoluer avec le redressement d'encolure par exemple...
L'approche est différente, mais ce sont tous des chevaux au travail et pas "abandonnés" sous la selle.

Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 16:08:54

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"Ce qui montre bien que ce n'est pas le travail académique qui fait le cheval "d'extérieur"."

Non, Decarpentry recommande de faire un cheval d'extérieur, avant de l'amener au manège. Mais faire ce cheval d'extérieur fait partie du travail académique, il n'est pas limité aux portes du manège. Et cette monte en extérieur n'est pas celle dont tu parles, mais un cheval en avant, qui vient pousser sur le mors et qui trotte "hardi" suivant l'expression consacrée.


Message édité le 21/02/12 à 16:10

Par hervebruno : le 21/02/12 à 16:35:04

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 Je savais que tu dirais que cela fait partie du travail académique. 

Donc Caprilli, qui a lutté toute sa vie pour faire disparaître ce travail de la cavalerie, parce que cela cassait les chevaux et les rendait inaptes à faire leur boulot de "soldat", en faisait malgré lui, comme M. Jourdain...le pauvre homme, il n'a rien compris !

Le fait que Decarpentry, un militaire aussi, écrit après lui explique peut être quelque chose...



Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 16:40:55

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Je n'ai pas lu le livre de Caprilli. Je ne connais de lui que le fait qu'il soit l'inventeur du saut en suspension donc je n'entrerai pas dans un débat sur lui. Mais je maintiens que le bouquin de Decarpentry est un des meilleurs moyens d'aborder l'équitation académique, si toutefois cela t'intéresse.

Par amelie et edelweis : le 21/02/12 à 17:49:10

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 tu as des instructeur et moniteurs qui sont formé a l'ethologie qui donnes des cours de dressage pur
dans mon departement j'en ai deux dont un avec tres tres bon niveau, le hic reste le cout du cours

Par NokotaRanch : le 21/02/12 à 17:58:15

Déconnecté
Ca m'intéresserait beaucoup de suivre la progression de cette jument , tu as un journal sur elle quelque part? Ca fera surement avancer le débat, elle a quel âge? 

Je n'ai pas grand chose, elle a 5 ans, on la monte un peu en extérieur depuis 1 an ou 2, elle est arrivée chez nous directement des états-unis, toute jeune, et le débourrage a été une formalité, elle est une vraie bonne nature de cheval, toujours gaie et partante.

On la voit faire la fofolle sur ces vidéos (c'est la bleu rouan).

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sur cette vidéo, à 1minute, elle fait un appuyé magnifique !
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Par hervebruno : le 21/02/12 à 18:24:02

Déconnecté
Mais il n'est pas nécessaire qu'un cheval soit excité pour qu'il se redresse, il peut tout simplement avoir appris à le faire. C'est bien là que le dressage prend tout son sens me semble-t-il : montrer au cheval comment être dans le confort le plus grand en nous ayant sur son dos.

Oui bien sur il peut apprendre, mais cette locomotion n'étant pas spontanée, pour des raisons psychologiques, il y a un sacré boulot à faire ! Ce travail peut-il se faire sans contrainte, uniquement avec la coopération du cheval ? personnellement, j'en doute, d'où la nécessité de la bride et des éperons.

Après, je comprends l'attrait de cette équitation, et je ne peux qu'applaudir à l'idée de tenter l'expérience sans mors.

Pour nous porter confortablement sans contractions nuisibles à sa locomotion, il suffit au cheval de mettre en tension ses ligament supérieurs, ce qu'il peut faire simplement dans une attitude étendue.

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