Bac: ES ou S?
Sujet commencé par : Emelinemd - Il y a 95 réponses à ce sujet, dernière réponse par choupifresh2 personnes suivent ce sujet.
Par Emelinemd : le 27/03/17 à 22:37:35
| Dire merci | Salut! Alors voilà je suis une élève de seconde qui est un peu hésitante dans son choix d'orientation.. je suis favorable pour les deux voies (S et ES). Seulement voilà, je n'aime pas l'histoire géo, et les langues ( je suis nulle en anglais et j'ai réussi à "survivre" grâce à un discours où j'ai mis 6h à apprendre par cœur..) je suppose que j'aurais pas autant de chance en 1ère.. Seulement voilà, mon prof d'histoire me dit que la ES c'est bien.. c'est général, on peut tout faire avec.. Mais c'est pas la même chose pour la S? Concrètement c'est quoi la différence entre les deux? (Sachant que je n'ai aucun métier/ domaine en vue.. pour l'instant) Message édité le 27/03/17 à 22:39 |
DéconnectéPar choupifresh : le 30/03/17 à 22:27:17
| Dire merci1 | Le côté abstrait je le comprend tout à fait, parce que sans ayant faire un Bac S, j'ai eu de la physique-chimie et ben je n'y comprenais absolument rien. Et ça depuis le collège. Je ne trouvais rien de logique là-dedans. J'apprenais les formules par cœur puisqu'il n'y avait que ça à faire mais j'arrivais à me planter parce que je n'y comprenais rien. Les maths c'est pareil. Appliquer un truc sans le comprendre, je n'y vois absolument pas l'intérêt. Puis surtout, je ne voyais absolument pas en quoi ça allait me servir pour plus tard. On a jamais su me l'expliquer et même maintenant quand je vois certaines filières, notamment la première année de médecine, je ne sais pas à quoi ça sert d'avoir autant de formules si on est pas voué à faire de la recherche ou à enseigner ces matières-là. On ajoute à cela les profs des disciplines concernées qui rejetaient tout sur les "mauvais" élèves dont je faisais parti, et voilà la bonne recette pour fuir et haïr ce genre de matières...  L'orientation c'est pareil... y'a ceux qui ont des vocations dès le collège et qui vont jusqu'au bout et d'autres qui mettent plus de temps à trouver leur voie. Ceci n'est aucunement mauvais, chacun son rythme. Le destin on se le construit en se connaissant. Je sais pas pourquoi y'a cette pression là dès le collège, je me rappelle dès la 4ème, j'étais au salon des métiers et fallait ressortir de sa journée avec un projet professionnel. A partir de là, ma scolarité a été un chahut total parce que je n'ai suivi que des pseudo-envies et j'ai jamais su pendant tout ce temps ce que je voulais faire vraiment. Encore aujourd'hui, en fin de Master 2, je vais faire autre chose dès que je vais pouvoir.. Chose que j'aurai fais depuis bien longtemps si je m'étais écoutée un peu plus. Ca créer beaucoup d'errance scolaire pour pas mal de personnes, et c'est là que c'est mauvais. Il n'y a pas de mal à avoir un projet professionnel qui change, des envies différentes... Faire un an quelque part pour se réorienter ce n'est pas une erreur, c'est un fait de vie. Le lycée c'est pas simple parce qu'on est éparpillé partout, on est sous la pression de l'orientation en étude supérieure avec projet pro en même temps... Tout le monde est passé par là. Ca se fait, mais si j'avais su j'aurai pensé à ma vie d'ado avant mon futur métier, ça m'aurait fait beaucoup moins de pression et je l'aurai beaucoup mieux vécu! Après je ne dis pas qu'il faut délaissé le côté scolaire, mais il faut moins se prendre la tête avec les professions et cie sans pour autant s'en désintéresser complètement. Mais si on ne sait pas ce qu'on veut faire à 14/15 ans voir plus, c'est pas grave... c'est tout à fait normal. |
Par phil50 : le 30/03/17 à 22:32:30
| Dire merci | Faire un an quelque part pour se réorienter ce n'est pas une erreur, c'est un fait de vie Ben, après, chacun son truc ... mais quand je vois certains des enfants de mes collègues qui en sont à leur 3° première année dans 3 domaines différents, ... Ou qui après une licence repartent dans un BTS dans un domaine complètement différent (et même une qui a plaqué un master 1 pour aller en apprentissage pour faire un CAP) ... heu ... ouai, et les parents, ça leur coute combien de milliers d'euros (dizaines de milliers) ? Chacun son truc, mais moi c'est "no way" ... |
Par sarah.bl : le 30/03/17 à 22:49:05
| Dire merci | Ca créer beaucoup d'errance scolaire pour pas mal de personnes, et c'est là que c'est mauvais. Il n'y a pas de mal à avoir un projet professionnel qui change, des envies différentes... Faire un an quelque part pour se réorienter ce n'est pas une erreur, c'est un fait de vie. Le lycée c'est pas simple parce qu'on est éparpillé partout, on est sous la pression de l'orientation en étude supérieure avec projet pro en même temps... Oui et non j'ai envie de dire. Il est évident que bcp d'élèves ne savent ce qu'ils veulent faire, et c'est normal ! Perso j'ai jamais eu aucun projet défini dans ma tête avant ma 2° ou 3° année de licence, une copine est passée de projets fleuriste (au collège) à kiné (début lycée) pour finalement finir ingénieur en chimie fine. En soit ce n'est pas un problème tant que ça marche pour eux à l'école jusqu'au bac. Pas trop de question à se poser dans ce cas, il suffit de prendre un bac général qui ouvre un max de portes pour la suite. Par contre ça devient tout de suite problématique si les résultats ne suivent pas, là ça coince. Ca peut commencer dès le collège et si vraiment ça coince partout, ben faut bien envisager une voie pro et donc se spécialiser dans un domaine ou l'autre. J'ai une classe de seconde littéralement remplie d'élèves qui n'ont rien à y faire parce que les parents ont fait le forcing pour qu'il passent en seconde générale. Résultat : élèves complètement largués, démotivés qui donc en plus deviennent soit très chiants soit "plante verte" (selon le modèle de l'élève  ). Et là au conseil de classe on s'arrache les chevaux parce qu'ils n'ont même pas le niveau pour aller faire un bac technique donc on sait pas où on va les mettre... Les filières pro sont souvent pleines en plus, merci à notre gouvernement de pousser de façon débile tous les élèves vers le bac général/technique et de ne pas ouvrir plus et valoriser des filières pro...  Que une fois un élève perde un an par erreur d'orientation, pourquoi pas, ça arrive, mais c'est bien la limite je dirais. Quand on n'a pas les moyens intellectuels ou juste pas pas la motivation (les deux versions sont possibles voir le mélange des deux) de suivre la voie la plus généraliste, il faut nécessairement faire des choix. Et c'est pas forcément facile c'est sûr. Après à la fac, c'est pareil je connais pas mal d'étudiants qui ont doublé ou triplé leur première année pour ensuite essayer une autre filière ou encore une autre... Mais ça coûte très cher et c'est aussi du coup un adulte qui commencera à travailler plus tard avec les conséquences que ça entraîne. |
Par westhani : le 30/03/17 à 23:10:57
| Dire merci | phil, je suis très bien placée pour dire que c'est complètement abstrait au lycée étant donné que dans mon travail, être douée en chimie ce serait plutot pratique (je travail dans le nettoyage agro, donc savoir quel produit va éliminer quelle souillure c'est plutot pratique...savoir lire les étiquettes etc...), et bien ayant fait de la chimie au lycée, je ne me sers en rien de ce que j'ai appris car on ne comprend pas ce qu'on fait vraiment, on sait sur le papier....demandez à un lycéen de terminal qui sait super bien "calculer" à quoi sert un alcalin, un chloré, un amonium quaternaire....bah il ne saura pas pourtant il les aura surement vu passer en formule. |
Par choupifresh : le 30/03/17 à 23:16:37
| Dire merci1 | Je ne dis pas non plus qu'il faut aller dans l'extrême du laisser faire et changer de filières tous les ans. Un moment donné, faut aussi savoir ce que l'on veut faire. Mais je trouve qu'avoir un projet pro pré-établi dès le collège/lycée ça peut en déstabiliser plus d'un. Et je n'aime pas cette pression que l'on a aujourd'hui vis-à-vis de ça. Je la comprend en étude supérieure à partir d'un certain niveau, plutôt universitaire, univers que j'ai côtoyé et que je côtoie encore. Quand on se dirige vers des écoles spécifiques, la question de l'orientation se pose au bac effectivement. Quand les notes ne suivent pas oui je suis d'accord, c'est aussi signe d'un "problème". Mais je n'ai pas l'impression que pour ce genre d'élève, il y ait encore assez de propositions vers des parcours qui leur correspondraient plus. Peut-être que je me trompe, mais je me souviens surtout d'un modèle "mauvaises notes = fainéants" et pas réellement de propositions d'orientation. Par contre, j'ai conscience que certains professionnels sont des bons et savent dialoguer avec les élèves en difficultés. Heureusement d'ailleurs. Mais je vois pas en quoi c'est mal de se tromper dans son parcours... Le tout est de savoir pourquoi ça nous a pas plus, qu'est ce qui nous a déranger et de trouver des solutions. Je suis allée au bout de mes parcours, j'ai arrêté deux fois parce que ça me plaisait pas (L1 et M1), je pensais trouver ma voie mais en M2 je me rend compte que non. Je vais au bout quand même pour avoir un bagage et je financerai comme je pourrai la suite de mes formations... Mais je vois pas ça comme une erreur aujourd'hui. |
Par westhani : le 31/03/17 à 00:20:31
| Dire merci | de nos jours on sait faire du recrutement avec des tests concrets qui vont révéler pour quoi est fait telle ou telle personne et dans l'orientation on sait pas faire! |
Par phil50 : le 31/03/17 à 01:02:56
| Dire merci | Normal : l'orientation n'est pas faite pour te diriger vers ce que tu peux faire, mais vers ce que tu veux faire (c'est un constat, je n'ai pas dit qu eje le partageais à 100%  ) |
Par Emelinemd : le 31/03/17 à 06:25:52
| Dire merci | J'ai fait un test d'orientation déjà.. ça m'a mit que j'aimais le domaine de l'action et de l'aventure.. donc ça me paume encore plus lol. Sinon c'était esthéticienne ou coiffeuse (ça je sais que je veux pas faire) |
Par Melek : le 31/03/17 à 08:40:16
| Dire merci | Tu sais les tests.. Une de mes cousines en a fait avec sa conseillère d'orientation, active, aime la nature.. On lui a sorti (roulement de tambour) bûcheron  Aujourd'hui elle est kiné et elle s'éclate. Il y a un truc aussi c'est qu'ici par exemple, bcp aime les chevaux. pour autant peu travail à leur contact. Certains domaines qu'on apprécie ne resteront que de l'ordre du loisir J'avais vu tourner un questionnaire plutot pas mal fait qui détaillait des situations pour nous aider à se positionner sur ce qui pouvait nous plaire. Du genre travail seul ou en équipe ? Responsabilité un peu bcp pas du tout ? au contact des gens ? Bureau ou sur le terrain ? etc etc ça n'était pas incroyable mais ça avait le mérite de faire réfléchir. Bon enfin dans tous les cas tu as l'air d'être partie vers la filière S, ça te laissera encore un peu de temps pour penser à l'avenir. |
Par Erzebeth : le 31/03/17 à 08:43:06
| Dire merci | Ca me "console" de voir que choupifresh a eu le même cévu que moi vis à vis de l'orientation... Bon après je comprends bien que pour des élèves en difficulté la question est beaucoup plus délicate. Mais pour ceux qui peuvent sans souci rester dans une voie générale le plus longtemps possible, pourquoi leur mettre la pression à eux aussi?  L'histoire des sciences abstraites, ça m'a bien fait rire, parce que quelque part phil50 ta réaction, elle est assez typique ! Mais bon je pense que c'est aussi une certaine tournure d'esprit tout ça. Moi par exemple, j'ai décroché en maths en seconde, donc ça m'a fait ramer en physique, mais pourtant, je comprenais bien l'idée générale. En fait je crois que c'était l'inverse de Westh, j'étais incapable de faire le robot à calculer, mais je pigeais ce que ça voulait dire. |
Par Emelinemd : le 31/03/17 à 09:03:15
| Dire merci | Si vous avez un quizz intéressant (ou un test tout court) je suis preneuse  |
Par sheytana : le 31/03/17 à 09:56:36
| Dire merci1 | Mais je vois pas en quoi c'est mal de se tromper dans son parcours... Le tout est de savoir pourquoi ça nous a pas plus, qu'est ce qui nous a déranger et de trouver des solutions. +1 Et puis au final la vie hein... Moi je rêvais de faire un métier depuis que j'étais en 4ème, j'ai fait 9 ans d'études, et j'ai bossé 3 ans au "poste de mes rêves". Et puis j'ai rencontré un mec, j'ai changé de ville et je me suis reconvertie dans un truc qui n'a rien à voir Donc clairement, les chemins sont loin d'être "tous tracés", et ça ne sert pas toujours à grand chose d'avoir de grandes certitudes très jeune |
En lignePar sheytana : le 31/03/17 à 09:58:01
| Dire merci | Le côté abstrait je le comprend tout à fait, parce que sans ayant faire un Bac S, j'ai eu de la physique-chimie et ben je n'y comprenais absolument rien. Et ça depuis le collège. Je ne trouvais rien de logique là-dedans. J'apprenais les formules par cœur puisqu'il n'y avait que ça à faire mais j'arrivais à me planter parce que je n'y comprenais rien. Les maths c'est pareil. Appliquer un truc sans le comprendre, je n'y vois absolument pas l'intérêt. Pour le coup moi au contraire, c'est le français et la philo que je trouve abstraits Les maths, la physique et la bio c'est très terre à terre  |
Par NezLaine : le 31/03/17 à 11:09:33
| Dire merci | Niveau orientation pour moi tout s'est (et continue de se) defini "au dernier moment", j'y suis allee etape par etape ... Mais mes resultats/notes me le permettaient aussi. En terminale, choix d'orientation, je voulais des etudes courtes a moyennes (grand maxi bac+5 et encore !). Il y avait un evenement orientation organise par le CDI de mon lycee, qui etait tres enrichissant et qui m'a fait decouvrir les DUT dont je n'avais jamais entendu parler  le concept m'a tout de suite plu, etudes courtes qui permettent d'aller bosser si j'en ai marre mais ou il est egalement possible de continuer par la suite avec les systemes de passerelles. En avant, c'est parti pour mon DUT ... Ou j'ai realise que je voulais etre + que technicienne. Du coup, zou c'est parti pour l'ecole d'ingenieurs, la encore toujours possible de s'arreter pour bosser ou de continuer si l'envie m'en prend ... Et puis je suis un peu decue du cote "tout paperasse" de l'ingenieur, j'aime la paillasse, la decouverte ... C'est parti on tente la these ! Je me retrouve maintenant en these (donc visant le fameux bac+8 que je refusais tant au lycee "jamais de la vie" ), la vie n'est pas rose, j'ai du mal a m'epanouir, bref, que faire ensuite ..? Certainement pas de contracts type "post-doc", moi qui voulait de la recherche academique, et bien ca me branche bien moins une fois que j'y suis ... On verra bien ou je me retrouverai a la fin  Tout un grand speech pour dire que l'orientation evolue meme quand tu penses avoir trouve ta voie, tes aspirations changent, plein de choses arrivent et modifient ta vie et tu ne peux pas le prevoir aussi jeune. Bon courage et bonne chance en tous cas  |
Par choupifresh : le 31/03/17 à 11:25:52
| Dire merci | Pour le coup moi au contraire, c'est le français et la philo que je trouve abstraits Les maths, la physique et la bio c'est très terre à terre Ça dépend vraiment de chacun toutes façons puis même dans ma classe de lycée, y avait deux groupes distincts, celui qui pigeait rien (dont je faisais parti) et celui qui pigeait tout... pour stéréotyper y'avait les littéraires et les matheux quoi Mais je trouve plus de logique dans ma discipline de formation (sociologie) que dans la physique chimie. Et je comprend tout à fait que des gens pensent l'inverse. Ça dépend de notre cerveau.. Apres, la philo et le français j'avoue, j'y pigeais pas grand chose non plus. Surtout la philo, mais j'ai toujours eu des bonnes notes alors que je comprenais pas ce que j'écrivais LOL Le français c'était juste un manque de volonté Mais deja rien que ca, il est vrai, ca m'a aidé à m'orienter et j'ai su dès le collège que je voulais pas être ingénieur, médecin ou tout ce genre de formation qui croisent des maths et de la physique Message édité le 31/03/17 à 11:27 |
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