Un peu d'évasion ?
Sujet commencé par : loups56 2 - Il y a 1615 réponses à ce sujet, dernière réponse par toto007896 personnes suivent ce sujet.
Par loups56 2 : le 19/02/14 à 17:44:52
| Dire merci4 | Pour des raisons pratiques, j'ai demandé à éditer le début du post (ne paniquez pas, hein). En résumé, pour les nouveaux lecteurs, ce post me permet de vous faire partager des nouvelles que j'écris. Je poste en gros un ou deux épisodes par soir. Actuellement la première nouvelle "La cage" est terminée. Elle s'étend de la page 1 à la page 5. La suivante est en cours de vote (à partir de la page 6). Bonne lecture et amusez-vous bien ! Edit à le demande de l'auteur Ce message a été modifié par un modérateur. |
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Par Akhal9 : le 20/01/14 à 22:37:27
| Dire merci | Ne t'inquiètes pas, y'a pas de soucis. Au moins je vais avoir hâte à demain de venir sur le forum. Repose toi  |
Par chapaval : le 20/01/14 à 22:38:26
| Dire merci | non mais tu rigoles c est pas grave!!! C est vraiment prenant encore cette histoire merci beaucoup  Repose toi bien  |
Par laska : le 21/01/14 à 11:31:11
| Dire merci | Repose toi un peu! Et merci pour ces pages de lecture qui nous arrachent à notre quotidien. Je trouve que tu fais passer beaucoup d'émotions dans tes écrits, par empathie. Même si tu trouves que tu ne maîtrises pas ce registre, je ne crois pas que cela se travaille, bien au contraire. Il faut laisser un espace de surgissement personnel (comme chez Giotto) |
Par loups56 2 : le 21/01/14 à 15:21:06
| Dire merci | Allez, on ouvre la fenêtre ici... on va respirer un peu ailleurs, qu'en pensez-vous. J'espère que ça vous changera un peu les idées... Chapitre 2 Quand Aline poussa la porte du service de consultation de psychiatrie, elle eut la sensation de pénétrer dans un autre monde. Une odeur légèrement sucrée flottait dans l’air, sans qu’il soit possible de dire si c’était agréable ou écœurant. Il n’y avait encore personne à cette heure. Le secrétariat de l’accueil était désert, les sièges alignés contre le mur jaune étaient vides. Le bruit de ses pas et du froissement de ses vêtements avait des allures de profanation. Dans une heure en revanche, l’endroit se serait mué en une ruche étrange, au balai incessant et tragique de naufrages des illusions. Aline venait toujours en avance. Elle appréciait ce silence menteur. Elle fouilla dans sa poche droite et en extirpa son trousseau de clé. Puis elle ouvrit la porte de son cabinet. Les volets avaient déjà été levés. Sur le bureau, une bouteille d’eau pleine avait remplacé celle de la veille. Elle était accompagnée d’un sachet contenant deux biscuits secs et d’une fine serviette en papier blanc. Elle sourit. La femme de ménage avait toujours une petite attention, bien que cela ne fit pas partie de ses obligations de service. Elle s’assit sur son siège et alluma l’ordinateur portable, un vieux pentium IV, aussi épais qu’un matelas. Après une dizaine de minutes de craquements laborieux, il afficha enfin l’interface de Windows XP. Il y eu un bruit de pas légers dans le couloir. Elle leva machinalement la tête. En face d’elle, sur le mur à côté de la porte, le vieux poster antédiluvien des chevaux camarguais au galop sur la plage avait été remplacé. A sa place, quelqu’un avait accroché un grand cadre aux contours en alu noir. Son cœur explosa dans sa poitrine. En gros plan, on y voyait un homme à cheval, un lasso roulé dans la main droite, au milieu d’un troupeau de vaches rousses, dans une sorte de corral en tubes d’acier. Les bêtes étaient tassées autour de lui. Il était de trois quart, les traits du visage partiellement atténués par l’ombre des larges bords de son stetson blanc. Il avait le regard concentré sur ses doigts gantés, fermement serrés sur la corde. Son teint semblait mat, ses cheveux châtains mais l’angle de la prise de vue et la lumière ambrée qui se reflétait dans son œil ne permettait pas d’en définir la couleur. Il ne devait pas avoir plus de quarante ans. En bas de la photo, on pouvait lire : cow-boy au travail - Montana C’est lui. C’est toi. Elle sentit les larmes lui monter brusquement au visage. Elle inspira profondément pour tenter d’enrayer le phénomène, en vain. Une vague déferla. Puis. Mais enfin Aline, ça ne va pas la tête ! Tenta t-elle désespérément de se raisonner. Une autre lame la bouscula. Elle suffoqua. |
Par loups56 2 : le 21/01/14 à 15:22:07
| Dire merci | Sa main sur sa gorge. Le contour de son épaule. La sensation puissante de son corps chaud collé au sien. Et l’amour. Dérisoire. Stupide. Mortel. Elle reprit son souffle et se leva. Elle n’osa pas immédiatement le regarder à nouveau. Elle avait peur de la vague. Qui es-tu ? Dit-elle en elle-même au moment où quelqu’un frappait à la porte. Elle sursauta. Puis dans un réflexe, sa main plongea dans sa poche et en ressortit un mouchoir. Elle se tamponna les yeux. - Aline, t’es là ? demanda une voix masculine. Pierre. Le chef de service. Un ami aussi. Elle se tapota les joues, essuya une dernière fois le coin de ses paupières puis ouvrit. Un homme d’une cinquantaine d’année un peu dégarni entra. Il allait se pencher pour l’embrasser mais il remarqua immédiatement ses yeux rougis. - Ca ne va pas ? Elle avala sa salive. - Si… je… enfin… je viens de voir un truc totalement émouvant sur internet et… tu me connais, je pleure pour un rien, justifia t-elle sur un ton aussi naturel que possible. Il fronça d’abord les sourcils, comme il le faisait à chaque fois qu’il devait assimiler une nouvelle information. Puis son visage se détendit. - Tu ne changeras jamais, toi. C’était quoi cette fois ? La naissance du petit veau dans la montagne ? Elle sourit. Mais une nouvelle vague était encore à craindre. - C’était… oui… dans ce goût-là. - Heureusement que tu es beaucoup moins sensible avec les patients ! Sinon, je serais obligé de créer une ligne budgétaire rien que pour tes mouchoirs. Elle se força à rire. La déferlante reprit le large. Comme avant un raz de marée. Il reprit. - Dis-moi, j’ai un monsieur Legrand qu’il serait bien que tu vois ce matin, avant tes consultations. C’est un peu urgent… dit-il un peu gêné. - Tu ne peux pas le prendre ? Si c’est vraiment urgent, c’est plutôt de ton ressort, surtout s’il a besoin d’autre chose que de parler. - Là, j’ai vraiment pas le temps aujourd’hui. En plus, je dois me farcir l’inauguration de la nouvelle aile à onze heures, avec tous les politiques du coin… Un rêve quoi… soupira t-il. - Bon… Tu me garderas des petits fours alors, en guise de compensation, dit-elle. - Merci Aline, tu es un ange, fit-il en joignant les mains. - Tu sais très bien qu’avec de la nourriture, tu peux me faire faire n’importe quoi, manipulateur, va ! répliqua t-elle en riant. - Faut que je file Aline. Monsieur Legrand est dans le couloir. Il allait sortir lorsqu’elle posa sa main sur son bras. - Pierre, il a quoi ce patient ? Tu as un dossier ? - En fait, il est… accompagné, dit-il avec hésitation. - Comment ça ? - Il est avec deux policiers. - Pourquoi il n’est pas aux urgences, alors ? - Ils sont complètement débordés. Et apparemment, c’est un peu pressé. Enfin, les flics veulent le récupérer rapidement. - Il est agité ? Ivre ? - Non, c’est pour ça que je te demande de le voir. - Bon. Pierre lui fit un petit signe de la main et s’enfuit littéralement dans le couloir. Aline réfléchit un court instant. Elle rangea tous les stylos sur son bureau, s’assurant que plus aucun objet éventuellement contendant n’était à portée de main puis but une gorgée d’eau. Elle n’avait pas peur. Pierre ne l’aurait jamais mise en danger. Au moment de quitter la pièce, ses yeux se posèrent sur le cadre. L’américain. La vague se forma. Mais elle était loin et il lui suffit d’une grande inspiration pour la repousser à nouveau, au moins pour un temps. Comme lorsque le service est encore silencieux, pensa t-elle. Juste avant. Juste avant le naufrage. |
Par Cliona : le 21/01/14 à 15:35:12
| Dire merci | merci pour cette respiration, ça fait du bien |
Par sheytana : le 21/01/14 à 15:48:09
| Dire merci | Pfffffffff cette fois j'ai des frissons partout  |
Par Cliona : le 21/01/14 à 15:49:19
| Dire merci | sheyt' ! j'adore tes commentaires |
Par loups56 2 : le 21/01/14 à 15:51:05
| Dire merci | Rien que pour ça, ça donne envie d'écrire la suite !!!! |
Par Cliona : le 21/01/14 à 15:51:44
| Dire merci | owiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii la suite ! |
Par sheytana : le 21/01/14 à 15:52:26
| Dire merci | Yeeeeeeeeeeeeeees  |
Par loups56 2 : le 21/01/14 à 15:53:41
| Dire merci | Ah oui mais là, tout de suite, je bosse sur un autre américain... Si j'ai le jus, oui, peut-être ce soir mais franchement, je ne peux pas me prononcer là. |
Par Cliona : le 21/01/14 à 15:56:00
| Dire merci | pas grave hein, on peut attendre  |
Par celinemini : le 21/01/14 à 16:08:57
| Dire merci | J'ADORE !!!!!!! |
Par amandine.liot : le 21/01/14 à 16:46:04
| Dire merci | j'ai hâte de pouvoir le relire d'une traite aprés.... C'est vraiment captivant, on vit presque les mêmes choses qu'elle en lisant l'histoire... |
Par laska : le 21/01/14 à 18:22:55
| Dire merci | C'est vraiment prenant! |
Par syrius : le 21/01/14 à 18:23:16
Par toto00789 : le 21/01/14 à 18:35:34
| Dire merci | J'ai aussi eu des frissons ! |
Par charisma : le 21/01/14 à 18:40:57
  DéconnectéDire merci | C'est trop bien :-)) |
Par loups56 2 : le 21/01/14 à 18:57:23
| Dire merci | Merci |
Par Oc : le 21/01/14 à 20:31:32
| Dire merci | merci Loups |
Par chapaval : le 21/01/14 à 21:17:43
| Dire merci | merci |
Par Akhal9 : le 21/01/14 à 21:48:19
| Dire merci | Mais c'est génial !!!!!!!!!! |
Par loups56 2 : le 21/01/14 à 23:15:28
| Dire merci | Merci !!! Vraiment, du fond du cœur |
Par punkiee : le 21/01/14 à 23:17:00
| Dire merci | Et bien après un an d'absence, j'en ai des nouvelles à rattraper, mais promis, je lirai TOUT!!!! |
Par loups56 2 : le 21/01/14 à 23:57:01
| Dire merci | Bienvenue Punkiee, je suis ravie de te voir sur mon post (et de retour sur le forum..). J'espère que tu y trouveras du bonheur ! |
Par chouilla : le 22/01/14 à 08:58:06
| Dire merci | Chouette, ya du cul!  J'avais peur qu'on tombe dans du Carthland... |
Par uranie2 : le 22/01/14 à 09:13:46
| Dire merci | J'adore ! Tu es super douée ! |
Par stephy92 : le 22/01/14 à 09:41:54
| Dire merci | tjs aussi fan |
Par Cliona : le 22/01/14 à 09:49:47
| Dire merci | Chouilla ! |
Par syrius : le 22/01/14 à 10:55:51
| Dire merci | la suite ?  |
Par loups56 2 : le 22/01/14 à 11:24:35
| Dire merci | Vous apprécierez la critique de Chouilla, notre monument de littérature à lui seul qui a si bien résumé en une phrase ... Merci quand même et bien sur aux autres . La suite : ça vient mais pas dans cinq minutes, ce sera plutôt cet après-midi. C'était matinée courses : oui, bon, faut bien que je mange quand même ! En attendant, merci de vos commentaires, c'est que du bonheur ! |
Par Cliona : le 22/01/14 à 11:25:53
Par Gracioso : le 22/01/14 à 15:22:08
| Dire merci | Bon, me v'là piégée également à attendre la suite ! Autant la Cage, c'était pratique, pas de frustration car déjà terminée puisque j'ai pris le post en cours... autant là, je dois attendre ! Par contre, il y a un truc que je n'ai pas pigé dans la Cage : quel est le rapport avec le mec dans le TVL ?? Il s'agit d'Oby au final ?? En tout cas, bravo, continue et vivement la suite |
Par loups56 2 : le 22/01/14 à 15:42:35
| Dire merci | Gracioso : oui ! (mais en effet, si tu ne l'as pas compris comme ça, il va falloir que je rajoute un petit truc pour que ça tilte comme il faut... Merci donc d'avoir attiré mon attention) |
Par loups56 2 : le 22/01/14 à 16:58:29
| Dire merci | La voici la suite ! Monsieur Legrand était assis sur les sièges de l’accueil. Il occupait la place du milieu, avec, à sa gauche, un policier. L’autre se tenait debout, un peu plus loin. L’homme se leva d’un bond en la voyant, presque au garde à vous. Le policier qui était à côté de lui l’attrapa aussitôt par le bras. - Ah docteur ! S’exclama t-il avec soulagement. - Je ne suis pas médecin, je suis psychologue. Bonjour, monsieur Legrand, dit-elle sur un ton las. Monsieur Legrand était particulièrement mal nommé. Il était petit et voûté. Sur son visage blafard et maigre se détachaient deux yeux brillants à la curiosité insistante. Il avait des faux airs de Landru, que l’absence de barbe atténuait un peu. Aline lui tendit la main. Il la lui serra avec une indolence suspecte. Il avait la peau moite et les doigts glissants. - On peut y aller ? demanda t-elle à l’adresse des deux policiers. Ils la suivirent dans le couloir. Elle pénétra la première dans son cabinet et pria monsieur Legrand de s’assoir. Le premier policier voulut entrer à son tour mais elle lui barra le passage. - Je préférerais que vous restiez dehors. - Comme vous voudrez. De toute façon, il n’est pas en garde à vue. Enfin… pas encore, fit l’homme. Elle poussa doucement la porte et s’assit à son bureau. Elle s’efforça de regarder l’homme qu’elle avait en face d’elle, malgré la répulsion profonde qu’il lui inspirait. - Alors, qu’est-ce qui se passe, monsieur Legrand ? demanda t-elle sur un ton aussi naturel que possible. Ses yeux se posèrent à nouveau sur le cadre. Elle sentit son cœur s’affoler. Elle avala sa salive et chercha un crayon, n’importe quoi à manipuler. Mais elle avait tout rangé juste avant qu’il n’arrive. Elle se tordit les doigts. Monsieur Legrand l’observait avec intérêt. Ses petits yeux de fouine la parcouraient. Elle eut un frisson de dégoût. Finalement, il baissa la tête. - En fait, docteur, je voulais vous voir parce que j’ai tué ma mère, dit-il avec une toute petite voix enfantine. Aline avait les yeux rivés sur la photo. Elle avait les paupières humides. La vague se formait. - Oui, ben, ce n’est pas si grave, s’entendit-elle lui répondre sur un ton détaché. Les yeux du petit homme s’ouvrirent en grand. Aline réalisa d’un seul coup ce qu’elle venait de dire. Elle se tortilla sur sa chaise et bafouilla : - Euh… enfin si… c’est… oui, c’est très grave monsieur Legrand. Elle fronça les sourcils pour tenter de se donner une contenance. |
Par loups56 2 : le 22/01/14 à 17:00:19
| Dire merci | Du rab - Oui, ça m’embête… Ca m’embête beaucoup, continua monsieur Legrand. Aline saisit la balle au bond. Elle posa ses coudes sur la table et joignit les mains. Elle se força à le regarder. - Qu’est-ce qui vous embête, alors ? demanda t-elle posément. - Ca n’a pas marché, docteur. - Qu’est-ce qui n’a pas marché ? - Ben ça, la tuer, quoi ! dit-il le plus naturellement du monde. Aline réprima encore un frisson. A nouveau, son regard se perdit derrière lui. - Donc vous n’avez pas réussi. C’est … Il lui coupa la parole. - Non, docteur, comme à chaque fois. Elle est costaud, la vieille, dit-il avec agacement. - Mais, monsieur Legrand, vous savez que c’est interdit ? - Quoi ? - De tuer sa mère. - Oui, et alors ? - Eh bien, vous risquez d’aller en prison. Et c’est votre mère, tout de même. - Je m’en fous, moi, glapit le petit homme. Tout ce que je veux, c’est la tuer. - Bien… oui, j’ai compris. Bon… mais qu’est-ce que vous attendez de moi ? - Rien. De toute façon, ça fait vingt ans qu’elle est morte, ma mère, alors… Monsieur Legrand se lança ensuite dans un long monologue dans lequel il accusa tour à tour le gouvernement, les services secrets, la NSA et les extra-terrestres d’avoir enlevé sa mère dans le but de le faire condamner pour meurtre. Aline avait fini par exhumer un stylo de la poche de sa veste et elle le tapotait sur le bureau. Son regard s’accrocha définitivement sur le cadre. Il lui semblait qu’elle avait un trou béant dans le ventre, dans lequel s’engouffrait tour à tour un vent glacial ou de la lave en fusion. La vague était là, menaçante, prête à la noyer encore et encore. Quand Aline sortit de son bureau, il était presque huit heures et demie. Les couloirs étaient toujours déserts mais la Sylvie, la secrétaire était arrivée. Elle triait des papiers, qu’elle avait commencé à organiser en plusieurs piles sur le comptoir. - Bonjour Aline, ça va ? Elle soupira. - Oui…bof. En plus, je viens de me farcir un dingue que Pierre m’a refourgué tout à l’heure. Il avait vu le coup venir ! conclut-elle avec un sourire. - Ah oui, le type qui venait des urgences avec les flics ? - Oui. Tu es au courant ? - Ben tu penses ! Il parait qu’il se pointe dans tous les commissariats de Paris en racontant qu’il a tué sa mère. Mais au final, c’est juste un type qui s’ennuie, j’ai l’impression. - Oui enfin, il tient des propos complètement délirants quand même. Je l’ai renvoyé aux urgences. - Tu penses, ils ne vont pas le garder. Dans une heure, il est dehors, dit-elle en haussant les épaules. |
Par loups56 2 : le 22/01/14 à 17:01:29
| Dire merci | Et encore un peu pour me faire pardonner l'attente ! Aline fit une petite moue réprobatrice. Sylvie attrapa une liasse de feuilles de soin et la rangea dans le casier en face d’elle. - Alors, qu’est-ce qui ne va pas ? Aline sursauta. - Rien, pourquoi ? dit-elle. - Tout à l’heure, je t’ai demandé si ça allait, tu m’as dit « bof ». Alors, vas-y, je t’écoute. Une petite femme avec un manteau gris poussa la porte battante et entra. Elle leur fit un signe poli puis s’assit sur l’un des sièges, derrière elles. - Ah oui… Non, c’était à cause du patient, mentit Aline en réprimant une petite vaguelette qui lui humidifia le coin de l’œil instantanément. Sylvie la regarda avec acuité. Elle ne semblait pas convaincue. Aline s’efforça de garder une attitude décontractée. Elle hésita puis finalement, se pencha un peu et murmura. - Tu sais qui a changé l’affiche, dans mon bureau ? - Quelle affiche ? - Le poster des chevaux, à côté de la porte. J’ai un cadre à la place. Sylvie sourit largement. - T’as vu, il y en a partout ! Ils ont fait ça hier soir, après la réunion. C’est quand même mieux que les affiches toutes délavées qu’on trainait depuis dix ans… Pourquoi, ça ne te plait pas ? Aline sentit qu’elle rougissait. - Si… si… au contraire… Je voulais juste savoir qui avait…, bredouilla t-elle. La petite femme qui attendait toussota pour rappeler sa présence. - Va voir Corentin, c’est lui qui les a posés, chuchota t-elle. Aline la remercia. Puis elle se tourna vers la femme et dit, en s’efforçant de sourire : - On y va, madame Lambert ? Elle inspira profondément. L’idée de retourner dans son bureau, de le voir encore, lui apporta finalement une forme de réconfort. Qui es-tu ? L’absence de perspective de réponse la traversa comme un coup de poignard. Etait-elle en train de devenir folle ? |
Par sheytana : le 22/01/14 à 17:04:52
| Dire merci | Je kiff à donf Message édité le 22/01/14 à 17:01 |
Par toto00789 : le 22/01/14 à 19:32:24
| Dire merci | J'adoooore |
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