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Réaction lors d'un décès

Sujet commencé par : mihakeeper1 - Il y a 25 réponses à ce sujet, dernière réponse par Jolinar
Par mihakeeper1 : le 28/01/10 à 10:05:09

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 Je n'ai pas trouvé de titres plus précis mais bon.

Mon problème (et je pense que certaines personnes ont exactement le même) est que je ne sais jamais comment réagir (envers la famille) lors d'un décès me touchant de près ou de loin.

Un de mes oncles est parti dans la journée du lundi après deux ans et demi à se battre contre plusieurs maladies (cancer du poumon, diabète, etc etc). Je le connaissais très peu (j'ai du le voir trois ou quatre fois dans ma vie) et je n'avais pas d'atome crochu avec lui, mais j'admire le fait qu'il ait fait le nécessaire pour ma marraine (tous les deux divorcés, ils se sont mariés ensemble car il se savait condamné). Donc, son décès me touche car il est parti beaucoup trop tôt (53 ans) mais ce qui me fait le plus mal est la douleur de la famille...

Hier, je me suis donc rendue au funérarium (avec mon frère pour pas aller seule) pour soutenir ma marraine et ses enfants (28 et 25 ans). Mais même les mots "sincères condoléances" n'ont pas voulu sortir de ma bouche. Je n'ai pu que dire que j'étais là si jamais ils avaient besoin de quelque chose.

La seule chose que, je pense, j'ai pas foiré, c'est d'aller discuter dehors avec ma cousine qui en avait très gros sur la patate (les médecins lui ont dit le dimanche qu'elle pouvait aller travailler le lundi et elle n'a pas pu lui dire au revoir). Bref, on a pu en parler un peu et je me suis sentie un peu moins inutile.

Bref, je sais qu'il n'y a pas de "bonne" réaction, mais j'ai vraiment beaucoup de mal à choisir mes mots et pas dire de conneries...


Messages 1 à 25, Page : 1

Par Luna74 : le 28/01/10 à 10:08:41

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 Tu étais là et je pense que pour eux c'est déjà beaucoup, bien plus que des mots

Par Saby : le 28/01/10 à 10:11:29

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 C'est jamais facile dans ce genre de situations...Tt dépend de la manière dont ont réagit face à cela.

Je trouve que tu as bien fait, inutile de "s'obliger" a dire "ttes mes condoléances" si ça ne veut pas sortir, d'autant plus que tu as réconforter ta cousine dehors, en tête à tête. Je pense que s'est ce qu'il lui fallait.

Lors du décès de mon gd père, je ne voulais pas qu'on me dise "sincères condoléances"..Je sais pas pourquoi ..Alors que d'autres les reçoivent "normalement"...

Tu as très bien réagis vraiment, je suis comme toi, dans ce type de situations les mots me manquent tjrs, du coup au lieu de dire des bêtises, je préfère dire que je suis là, si on a besoin, qu'il ne faut surtout pas hésiter.




Par Ivoire... : le 28/01/10 à 10:14:42

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 Je suis comme toi, je sais jamais quoi dire
Moi aussi j'ai perdu une personne tres proche et comme de toute façon rien ni personne ne pouvait m'aider dans mon chagrin, je pense que ceux qui perdent aussi un être cher ne peuvent pas être aidé par ce que je vais faire ou dire.

Je me contente d'être là, et de proposer mon aide
De plus le chagrin des autres me touche bcp, ce qui fait que je suis mal à l'aise pour eux et j'ai "mal" aussi... difficile à expliquer, j'arrive pas a gerer la peine des autres car je suis malheureuse de les voir malheureux...

Bref c'est pas evident de se dire qu'il y a une ligne de conduite , des choses à dire ou à faire dans tel ou tel cas, je crois qu'il faut faire comme ça vient .

edit pour cause de faite d'ortho. inavouable


Message édité le 28/01/10 à 10:19

Par Ivoire... : le 28/01/10 à 10:15:30

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 euh faute pas faite...

bon j'edite plus, dsl je suis à la ramasse , tous malade à la maison , dont la plus petite les nuits sont courtes

Par Baxesme : le 28/01/10 à 10:28:36

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 Parfois y'a pas de mots à dire. Juste une présence ou une attention. Car on est pas obliger d'aller aux enterrements quand on ne ce sent pas. Une carte, des fleurs, un coup de téléphone pour proposer du soutien.
L'important est juste de dire ou montrer qu'on est avec les gens. C'est tout. Par la présence, le cœur, la pensée.

Enfin c'est ma façon de voir les choses ^^

Courage

Bisoux

Par mihakeeper1 : le 28/01/10 à 10:51:18

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 Ivoire,

je suis exactement comme toi et c'est ça qui est le plus difficile... Je ne connaissais pas bien mon oncle, mais j'ai mal pour ma marraine et ses enfants... Pour lui, partir l'empêche maintenant de souffrir (parce que c'est bien ce qu'il a vécu pendant ces années. Là, c'est une "simple" quinte de toux qui l'a emporté... Les docs lui avaient donné 9 mois, il a tenu plus de deux ans... mais dans quelles conditions !).
Donc, c'est sa famille qui souffre, et c'est pour eux que je veux être là (surtout ma cousine avec qui j'ai fait les 400 coups plus jeune et avec qui j'ai quelque peu perdu le contact) !

Mais ça va être très dur samedi... Heureusement que Zhom sera avec moi

Par jessnois : le 28/01/10 à 10:59:33

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il y a plutôt des choses à ne pas dire que des choses à dire

les choses du genre "ca va aller" ou "ca ira mieux" j'en ai entendu aussi

être là tout simplement ça suffit à mes yeux.


Message édité le 28/01/10 à 11:04

Par Anny : le 28/01/10 à 11:18:17

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mon père a 86 ans et parfois je pense à quand il ne sera plus là...

... Lui, déjà, ne veut ni faire-parts de décès, ni cérémonie, ni "visites" post mortem.

Et moi très sincèrement, je pense qu'à ce moment là, tout ce que je n'aurais pas envie d'entendre c'est "sincères condoléances".

Je ne sais pas comment je réagirai mais je pense que je préférerai qu'on ne remue pas le couteau dans la plaie en me présentant leurs condoléances.

Samedi dernier, j'ai fait une gaffe sans le savoir. J'ai eu la visite d'un ami que je n'avais pas vu depuis plusieurs mois. On s'était eu au téléphone en début d'année pour les voeux mais rien de plus. Là, je lui demande si c'est toujours sa mère qui garde sa fille et il me dit timidement que sa mère est décédée. J'ai été très étonnée (et ça s'est vu) d'autant plus que son décès est arrivé très rapidement. Je lui ai dit que j'étais désolée que je ne savais pas mais je n'ai pas présenté mes condoléances. Je pense qu'à sa place, je n'aurai pas aimé qu'on m'en donne et encore moins plusieurs mois après la disparition de sa maman...

Par laska : le 28/01/10 à 12:59:44

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 Tu as été là et c'est déjà ça... parfois, la présence compte plus que les mots...
Quand la mère de mon amie d'enfance est décédée dans un accident de voiture (on avait 17 ans), je n'ai pas su quoi dire car tout simplement, il n'y a rien à dire dans ces moments-là, rien qui ne puisse apaiser la douleur... Juste la présence de qqun qui signifie "je suis là, près de toi, tu peux te reposer sur moi"...
j'ai perdu des gens qui m'étaient très proches et rien que t'entendre "le temps fera son oeuvre", "il ne souffre plus", "sincères condoléances" me donnait envie de hurler...

C'est bien que tu aies été là et ce n'est pas grave de ne rien dire

Par casimirus : le 28/01/10 à 13:08:00

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je pense que personne ne sait quoi dire dans ces circonstances là ... l'important c'est d'être présent pour les proches, ça comble un peu le vide.



Par aline13 : le 28/01/10 à 13:11:19

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 +1 avec tout le monde....Parfois, une simple présence signifie bien plus que tous les mots de la terre

Par buddis : le 28/01/10 à 13:22:17

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 chuis pas douée pour ces trucs la. d'ailleurs, j'ai tendance a m'isoler sans aller voir les autres ou chercher du soutien auprès d'eux , du coup je ne sais pas comment réagir non plus dans l'autre sens.

Un "je suis désolée" avec une gerbe de fleurs quand ca ne me touche pas vraiment, et un bon isolement avec piquage de crise quand ca me touche moi. Dans ces cas la d'ailleurs, je donne vraiment pas envie qu'on vienne me parler lol !

donc pas hésiter a pas forcer, je crois qu'il n'y a rien de pire pour l'autre de capter que tu dis des mots qui sonnent faux.

Par lisis : le 28/01/10 à 13:28:15

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 Je suis très nulle dans ces cas-là...

Par Baxesme : le 28/01/10 à 14:06:49

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 Moi aussi je hais ces moments. Mes parents sont âgés. On en parle souvent.

Pour eux ce sera particulier. Car on a décidé de faire des choses assez hors du commun.

Par contre quand c'est quelqu'un dont ce n'est pas moi la plus proche je suis un manche.

Par monreve : le 28/01/10 à 14:16:10

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 J'ai le souvenir très précis d'avoir souris le jour où on est sorti de l'eglise pour l'enterrement de ma grand-mère...


Je m'en veux encore pour ça, impossible à expliquer ça relevait du rictus nerveux, tout le monde pleurait, et au moment de sortir on est passé devant tout le monde et j'avais une sorte de sourire/grimace aux lèvres.


Je n'ai jamais pleuré devant mes parents ou ma famille, jamais rien dit, fais comme s'il ne s'etait rien passé, et j'ai fais beaucoup de mal à ma mère à cause de ça...
J'avais 14 ans.


La réalité est que je suis hypersensible et que je me protege à ma maniere... Fermée comme une huître, hermétique à la tristesse, du moins sur le coup.
Resultat encore aujourd'hui, j'ai honte.


On est tous différents, et c'est toujours difficile à gérer... Y'a pas de phrase type ou de réaction prédefinie, on est là, et puis on fait ce qu'on peut, surtout quand ça nous touche de près... Courage !

Par NINO : le 28/01/10 à 14:18:33

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 il n'y a pas forcément besoind e parole tu étais là pour eux eet c'est le plus important !

Par Baxesme : le 28/01/10 à 14:22:20

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 Mon reve j'avais le meme age que toi pour mon grand pere, je me suis retenu de pleurer car j'aime pas pleurer en public ...

Mais moi il m'arrive une catastrophe, dans les pires moments je rigole et on dirais une démente. En fait c'est le stress ... et la tristesse. Ca me fait bizarre souvent.


Par Princessjulie : le 28/01/10 à 14:30:26

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Je pense que ta présence a suffit a montrer ton soutien

Par calamity jane : le 28/01/10 à 14:41:19

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 je suis paqs bien douée non plus, et plutôt que les sincères condoléances et autres formules consacrées, je préfère être là et dire que j'étais là si jamais ils avaient besoin de quelque chose. et puis il y a des gestes qui en disent long tout en restant discrets et avec beaucoup de retenue.

En fait, je suis catégorisée "coeur de pierre" car j'ai un grand sang froid, je ne pleure quasiment pas, et je parle peu, sans faire de grandes embrassades, et sans sombrer dans le lyrisme.
Je garde ma peine pour moi dans mon intimité, quoi...

donc je ne suis pas d'une grande aide, hormis que j'ai remarqué qu'autour de moi, comme je parle calmement sans verser dans l'hystérie et en étant très raisonnée, ben j'apaise les gens.

Je peux pas faire mieux que ça.

Ce qui ne m'empêche pas d'être sensible et triste, hein, mais toute seule dans mon coin. Je me souviens d'avoir perdu un copain mono de plongée, de l'âge de mon père, qui m'avait fait mon enseignemnet de niveau 1. Ben ça faisait longtemps que je l'avais pas vu, il est mort d'un cancer du poumon... quand je l'ai su j'ai emmené le chien se promener dans les champs et j'ai pleuré en silence, en me promenant...

Par mihakeeper1 : le 28/01/10 à 14:57:56

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 J'étais comme toi avant Calamity... Jamais je n'aurais pu verser une larme devant quelqu'un. J'ai changé depuis (est ce mieux ou pas, je n'en sais rien).

Lors du décès de ma grand-mère, nous étions tous réunis autour d'elle pour lui dire au revoir (vous dis pas l'ambiance). Ca me faisait mal bien entendu, mais j'avais eu la grande chance de pouvoir discuter avec elle peu avant lors d'un moment de lucidité (elle devenait sénile et paranoïaque) et j'avais donc accepté son décès avant qu'elle ne parte (difficile à expliquer mais j'avais anticipé).
Une de mes tantes est arrivée dans la chambre et s'est écroulée en larmes en demandant à ma grand-mère de ne pas s'en aller. Ca m'a fait plus de mal ça, que de la voir partir (et pourtant, ça marque !).

Par K.Zel : le 28/01/10 à 18:12:45

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 Etre là est bien plus efficace que des mots qui peuvent parfois être maladroits et/ou mal perçus.
Je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve.

Par calamity jane : le 28/01/10 à 18:22:33

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4 remerciements
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 mihakeeper > ben là j'ai eu 3 décès en 1 an, mon grand-père mort à petit feu dans une agonie de 3 mois, le grand-père de mon ami parti très vite et "sereinement", et un oncle décédé d'une agonie atroce du SIDA...
j'ai pas dérogé à ma manière de faire sur ces 3 décès.
En revanche, j'ai très mal vécu la manière dont cela s'est passé pour mon grand-père, et aujourd'hui encore j'ai de grandes pointes de tristesse qui peuvent me monter à la gorge en y repensant... alors que le décès de ma grand-mère (son épouse) je le vis de manière "sereine", presque "joyeuse" (son coeur a lâché chez elle, elle est morte en même pas 1minute dans les bras de son mari, vieille, et avant de décrépir à devenir lourdement dépendante).

Par buddis : le 29/01/10 à 07:33:22

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 "En fait, je suis catégorisée "coeur de pierre" car j'ai un grand sang froid, je ne pleure quasiment pas, et je parle peu, sans faire de grandes embrassades, et sans sombrer dans le lyrisme.
Je garde ma peine pour moi dans mon intimité, quoi.."


serrons nous la main et montons un club. je pleure pas en public non plus, enfin j'essaie.

Par Maevan : le 29/01/10 à 11:14:45

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28 remerciements
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 Je pense que de toute manière nous avons tous une manière de réagir différente, et qu'il n'y en a aucune de mauvaise...

L'important c'est de réagir.

Par Jolinar : le 29/01/10 à 11:46:25

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12 remerciements
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 pour ma part, la peine des autres me tétanise... je n'arrive a rien faire et je bafouille quand je souhaite dire un truc gentil...

quand jai perdu mon père, je n'ai rien dis et jai couru me cacher dans ma chambre...
pendant de longs mois, ma mère allait mal et je n'ai jamais été foutue de la prendre dans mes bras... quesque je m'en veux.. mais bon je n'y arrive pas..

pareil pour mes grand parents... ma grand mere est morte le jour de mon anniv, et en arrivant chez mon grand père, je l'ai retrouvé assis sur son lit en train de pleurer... jai rien pu faire...

cset toujours hyper du ce genre de moment...s

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