Et puis aussi le fait de me faire traverser la ch**** dans d'atroces souffrances

je sais que tout le monde tente de t'encourager Sheyt et c'est très bien comme ça, c'est la solidarité du forum. Malgré tout mon idée est qu'il ne faut pas faire un gosse quand on n'en a absolument pas envie mais tu as encore le temps de voir comment ça se présente, je comprends parfaitement qu'on se dise qu'une IVG c'est très bien ... pour les autres. Je suis contente de lire que tu es suivie

Alors mon petit retour perso. Car je suis franchement moyen moyen emballée par la maternité mais pour autant ça me travaille +++ et on a décidé de se lancer (bon après c'est pas pour tout de suite parce que j'ai du mal à lâcher du lest et que je suis une psycho-rigide de l'organisation et que je calcule tout etc bref c'est pas gagné ) .
Et comme toi je suis OPK à grade salement avancé donc c'est sans prise de tête car je ne rentrerais pas dans un délire PMA FIV etc. Ca marche c'est bien, ça marche pas c'est que je suis pas faite pour et c'est le destin.
(Après j'ai fait 2 IVG par le passé, une parce que je ne me sentais pas prête, je venais de me séparer du père, en plus mon taux d'hormones annonçait une grossesse très avancée, genre déni total, je pense réellement que je me serais foutue en l'air si j'avais pas pu avorter... et la seconde plus récemment, mais idem, c'était pas envisageable pour moi, je n'en avais pas envie, donc je me dis qu'il n'y a pas de raison pour que ça ne fonctionne pas quand je l'aurais décidé).

Et ce qui me fait freiner des 4 fers en dehors du fait que j'ai très peur de plus avoir de vie, que j'ai aussi très peur de me faire refaire les entrailles façon moissoneuse-batteuse qui passe à travers les champs, et que j'ai très peur de ravager le corps que j'ai eu tant de mal à obtenir (-45kgs sans chir gastrique donc autant dire que j'en ai chié, plusieurs opérations pour éviter de ressembler à un Sharpei...), que j'ai peur que mon mec ne m'aime plus (ouais les peurs c'est rarement rationnel)..
Je me dis surtout qu'un enfant dans ce monde et sur cette planète qui suffoque c'est complètement irresponsable... et cette idée ne me quitte pas.
J'ai peur de pas y arriver d'être une mauvaise mère malgré moi (dans l'hypothèse où je tomberais enceinte) et en même temps quand je vois le nombre de cas soc' qui y arrivent je me dis pourquoi pas moi??

Mais en effet, comme toi, les animaux c'est un choix, et je ne les ai JAMAIS vus comme une contrainte même quand faut aller pousser le round de 350kgs sous la pluie, dans la boue et dans le noir en plein hiver.
Alors que par contre un enfant pour moi c'est égal à des contraintes...

Par contre je me dis que voir un petit être grandir, l'éduquer, le voir aussi agir avec sa propre personnalité ça doit être formidable et merveilleux. J'ai eu une super relation avec ma mère () et je me dis que si je pouvais inverser les rôles et la vivre avec mon enfant, ça doit juste être génial.

Pour ma part je suis tombée enceinte suite à un accident de préservatif mais genre le lendemain de mes règles. Donc normalement aucune chance d'être enceinte.
Par contre quand je l'ai su je ne me suis posé aucune question, c'était très clair dans mon esprit, je ne veux pas d'enfant.
Toutes les personnes que je connais qui n'avaient pas cette intime conviction, ont finalement choisi d'avoir un enfant (je ne parle pas de celles pour qui c'était viscéral, car là pas de débat ) et ça se passe très bien. Elles ne regrettent pas leur choix.

Rien que sur ce forum, quasi toutes celles qui se sont posé la question sont mères aujourd'hui

L'important, je pense, c'est d'arriver à se projeter avec cet enfant et dans sa nouvelle vie, car forcément elle sera chamboulée (en bien lorsque c'est un choix)

quand j'ai su que j'étais enceinte de jumeaux j'ai une eu énorme vague de colère, pourquoi moi? ma vie est fichue littéralement, je vais etre énorme, déformée, striée de vergetures, j'aurais plus de temps mais qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça??? mais vraiment mes questionnement étaient vraiment auto centrés, je ne me demandais pas si j'allais y arriver ou comment j'allais le faire mais je pleurais et j'étais très en colère sur le fait que c'était pas comme je l'avais prévu.
J'avais planifié le training des chevaux avec l'enfant en porte bébé tout ça, bref je gérais le cas enfant comme un dossier a caler. Et ça m'allait bien car je suis comme ça, j'ai besoin de planifier pour voir que ça passe, que c'est possible.
Donc autant dire que le facteur jumeau je l'avais pas pris en compte et que la douche était TRES froide.
Bon, j'avais le temps d'avorter. Et pourtant, non y a eu ce quelque chose qui fait que non le train était parti, l'aventure allait commencer.
Je te passerai sur la grossesse idyllique que j'ai eu avec pas de problème jusqu'a ce moment où je me pète la gueule dans les escaliers et que je finis 4 mois allitée. Et meme ça c'est une belle période de ma vie car je rencontre une nana top en chambre avec moi et on grandit ensemble, dans nos angoisses etc...
L'accouchement? franchement faut le prendre comme ça vient, pas lutter contre la douleur et ça passe. Vraiment pas de quoi en faire tout un plat. Puis quand tu y es tu y es. C'est presque quand t'as jamais piqué et que ton cheval de coeur pète de mal, bah tu peux etre tétanisé de piquer et... tu le fais. Et parfois meme avec une assurance que t'aurais jamais pensé. Bref l'accouchement faut trop se prendre le chou sur ça.
Sur le poids, le corps, ça se gère tout ça. On est pas obligé de prendre 25 kg. J'en ai pris 7 et 2 semaines après j'avais jamais été aussi bien gaulée bref. Et sans m'affamer je précise hein. Juste en défocalisant de cet état de grossesse.
Puis quand ils sont là, bah y a plein de choses que tu peux quand meme faire. Et oui on peut laisser son enfant faire la sieste dans la maison et faire un jardin/longer/monter en meme temps. C'est affaire d'acceptation des risques.
J'ai l’honnêteté de dire que je suis bcp trop égoïste pour arrêter ce qui me fait plaisir, alors j'ai trouvé des moyens pour continuer. Et ça passe!
Puis enfin, y a quand meme un certain de truc qui sont bien foutus. Les gestes sont ataviques qu'on le veuille ou non, et y a un truc qui fait que parfois/souvent, rester pour surveiller une sieste/une fievre bah ça pèse pas. Parce que cette petite chose elle a un don, elle t'aime. Au début complètement inconditionnellement. Et ça c'est un peu magique quand meme.

je me rappelle que quand je suis rentrée de la mat' j'ai pesté à mort de pas avoir de babyphone car du coup je pouvais pas aller voir mes bestioles sereinement , alors j'y allais hein, mais fallait voir le nombre d'aller-retour que je faisais pour guetter à travers la vitre du salon voir que ca dormait tranquille

pour la projection, j'ai toujours été mauvaise à ce jeu là et je le suis toujours... ma hantise étant de me retrouver mère célib... clairement si je n'avais pas été assurée d'avoir un chéri "pro enfant" qui ne serait pas aux abonnés absents, il n'y aurait jamais rien eu d'envisagé. on en avait discuté en long en large et en travers : je veux du temps pour moi, je veux pouvoir dire merde et lui refiler le truc, je veux bien prendre en charge les trucs chiants mais je veux continuer à vivre ma vie équestre ...
au bout de 7 ans, il est toujours au top, les concessions que je fais, je les fais de mon plein gré sans culpabiliser, je veux aussi avoir la famille que j'aurais aimé avoir .. donc il y a du temps pour moi et du temps pour la famille, et comme je demande beaucoup de temps pour moi, je pousse chéri à en avoir pour lui aussi Bien sûr c'est pas équitable en terme de ratio, mais c'était le deal

On avait de nouveau écho ce matin pour les 13 SA et RAS. Bon l'échographe est tombé en rade et a redémarré 2 fois, et bébé faisait tellement la java que c'était pas forcément simple de voir ce qu'on voulait voir, mais en tous cas, il a l'air en forme
Par contre s'il continue comme ça jusqu'au terme, je sens qu'il va vite me gonfler à prendre mes organes pour des punching balls

je le dis au cas où mais je pense que le fait d'être à deux (avec le papa) + être suivie + les hormones d'attachement à la naissance, ça aide.
Cela dit, même si c'est très compliqué à envisager 'avoir un enfant ou non en temps normal, il faut être également conscient qu'un enfant non désiré, il s'en rend compte à un moment ou à un autre. Bon, après, j'ai un vécu particulier qui me fait dire ça mais clairement, ça aussi ça joue. Et même si ce n'est jamais verbalisé, je pense que le gamin s'en aperçoit un jour ou l'autre
Courage!

S'il est pas content il n'avait qu'à pas s'inviter

Je vais pas non plus porter la culpabilité de sa présence et de ne pas avoir fait la démarche de me faire charcuter pour le faire s'en aller, alors que j'ai pris les mesures pour qu'il ne soit justement pas là à la base

mais le gamin n'y est pour rien. On ne "choisit" pas de s'incruster ou pas... Ce sont des choses qui arrivent. Il n'y a aucune culpabilité à porter, et ce de chaque côté.

Pour ma part je ne suis absolument pas inquiète : Sheyt va gérer ça très bien et avec beaucoup plus de plaisir qu'elle ne le pense