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Politique et débats de société

Euthanasie

Sujet commencé par : calamity jane - Il y a 30 réponses à ce sujet, dernière réponse par calamity jane
1 personne suit ce sujet
Par calamity jane : le 02/12/08 à 10:51:00

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 Aujourd'hui, le rapport de la mission parlementaire Léonetti "exclut la légalisation de l'euthanasie en France et préconise notamment l'instauration d'un congé rémunéré d'accompagnement de fin de vie."

Pour améliorer la condition des patients en fin de vie, les préconisations de ce rapport vont dans deux sens :
- améliorer les soins palliatifs
- instaurer un congé d'accompagnement de fin de vie.

Dominique Voynet, sénateur-maire de Montreuil et médecin anesthésiste, interrogée ce matin sur i-télé, expliquait que l'euthanasie existait déjà sous des formes d'accélération de la mort par sédation du patient en souffrance.

Avec ce rapport, commandé suite à la mort de Chantal Sébire (déformée et en grande souffrance à cause d'un cancer, qui a fini par se suicider aux barbituriques), n'est-on pas dans l'hypocrisie la plus totale, et ne confond-on pas confort du malade et confort des proches?

Pour vivre en ce moment une situation difficile avec un proche hospitalisé en fin de vie, je vois bien que les soins palliatifs sont déjà très efficaces dans notre pays.
Le congé pour qu'un proche puisse accompagner un malade en fin de vie me semble être une bonne idée, car la personne qui s'occupe de ce proche est actuellement au bout du rouleau à additionner travail, visites à l'hopital, démarches administratives diverses.
Nous avons demandé aux médecins de ne pas faire d'acharnement thérapeutique, ce qu'ils ont accepté de toute évidence, vu l'état de santé et l'âge du patient.

Mais, et je ne parle pas uniquement de mon cas, faudrait-il pas aller plus loin que ces mesures ?

Messages 1 à 30, Page : 1

Par lisis : le 02/12/08 à 12:20:38

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Clairement si !
Quand on voit le nombre de gens qui vont se faire euthanasier en Belgique...
Mais c'est qu'ils le peuvent !
La plupart des gens dans ce cas sont cloués sur un lit d'hôpital

Par Darius : le 02/12/08 à 12:52:42

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 Perso, je suis très très très mitigé sur ce sujet.
Les gens ont trop vite fait de juger ce qui est bon pour les autres. Dans la grande majorité des cas, un patient qui ne souffre pas ne demande pas à mourir et pour moi c'est le problème de la souffrance qu'il faut avant tout traiter.
Mon père à 96 ans a été hosptalisé pour une amputation. Au vu de son grand age, de son état affaibli après l'opération, les hospitaliers ont jugés que la vie ne devait plus l'interesser et ont commencé à "le tuer" en ne lui faisant plus de soins et en ne nourrissant plus. Je l'ai fait rentré chez moi, 8 jours après il était réssuscité et n'avait pas envie de mourir. Le medecin qui l'avait vu à l'hopital (et que je soupçonne d'avoir donné ces ordres) n'en revenait pas et m'a même demandé de faire une photo pour la montrer aux infirmières. Il est mort 7 mois plus tard a la maison, sans être mort de faim et sans souffrances.

Par calamity jane : le 02/12/08 à 13:45:42

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 je viens de voir un reportage TV avec une interview de Leonetti, qui réaffirme ne pas souhaiter d'euthanasie poru ne pas risquer d'erreur. Les soins palliatifs très poussés doivent être surdévelppés, et il propose 15 jours de congés payés pour un proche qui accompagne la personne en fin de vie...

j'ai un peu de mal à imaginer la portée de ces mesures, car une fin de vie ne se détermine pas avec précision, malheureusement.
Quant aux soins palliatifs, ils sont déjà très performants, et que faire si malgré tout la personne souffre ou végète?

autre inconvénient de la loi Leonetti : elle traite du malade en fin de vie. Mais, comme l'éexpliquait Marie Humbert dansune interview, certains patients peuvent vivre encore longtemps malgré la souffrance, et expriment eux-même leur envie de partir... elle disait que Vincent Humbert, son fils, aurait puvivre 10, 20 30 ans de cette manière...

En fait, bien sûr qu'on doit être contre l'euthanasie demandée par le médecin, mais sur demande de la famille (et avis médical par collège d'experts, ou tout autre système pour éviter les dérives), ou sur demande du patient, je pense qu'elle devrait être facilitée.

Par DQR33 : le 02/12/08 à 16:25:18

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  Quel sujet !

Personnellement, à froid, je dirais que la Société ne peut accepter l'euthanasie. Trop dangereux, trop de dérives possibles...

Il est donc normal que les personnes l'ayant pratiquées soient "jugées" par la Société. Et là commencent mes "propres contradictions" ! Si cela est normal, je ne suis pas choqués si les "peines" sont bien souvent des peines de principe, voire même pas de "peines" du tout ! Allez comprendre !

Pour passer à autre chose : je trouve particulièrement barbare d'arrêter un "acharnement thérapeutique" en arrêtant tout soin, en ne donnant plus à boire ou en ne nourrissant plus le malade ! Là, c'est inhumain ! Là, je préfèrerais presque l'euthanasie, carrément !

Il y a également quelque chose que je n'arrive pas à accepter : c'est que l'on ne fasse pas assez pour "calmer" la douleur ! Le "tu enfanteras dans la douleur", en quelque sorte, et qui m'a toujours révolté...

calamity jane, je trouvais que la Belgique était beaucoup plus en avance que nous avec les soins palliatifs. Serait-il possible que la France ait enfin rattrapé sont retard ?

Reste le cas où c'est le malade lui-même qui demande à partir... Et là, je n'ai pas de réponse.

Peut-être aussi parce que je n'ai pas moi-même de réponses satisfaisantes à mes propres contradictions...

Par calamity jane : le 02/12/08 à 18:17:20

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 en général, lorsqu'on arrête l'acharnement thé"rapeutique, c'est qu'on ne donne plus de curatif mais que du palliatif.

je donne un exemple "bidon" : on ne donne plus d'antibios poru soigner l'infection mais on donne un truc pour apaiser la douleur.
Arrêter l'acharnement thérapeutiue, ce n'est en aucun cas ne plus nourrir ni abreuver, c'est refuser des soins lourds qui vont prolonger le patient dans un état de souffrance sans amélioration possible.
Pour mon proche, par exemple, un examen a été refusé car il apportait peu par rapport au pronostic vital déjà très sombre et risquait de le faire souffrir encore plus.

Par Yann22 : le 03/12/08 à 15:32:36

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 Très, très partagé sur la question... Je ne pense pas qu'une loi puisse encadrer un droit à mourir tout simplement parce qu'elle va fixer un cadre général alors que chaque cas est "exceptionnel"...

Je me demande s'il ne vaudrait pas mieux fermer les yeux. C'est à dire poursuivre au cas par cas le praticien ayant aidé à mourir. D'ailleurs, qu'est-il arrivé au docteur Chaussoy? En gros, que cela reste l'exception.

Mais je dois avouer que je ne sais pas... je m'interroge, c'est tout.

Par lisis : le 03/12/08 à 16:35:31

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Je trouve pas ça très correct vis-à-vis des médecins Yann

Parce que finalement ils se retrouvent face à une vraie hypocrisie : d'un côté ils font acte d'humanité et soulagent, de l'autre ça leur retombe sur le nez
Non, c'est à la société dans son ensemble de prendre une décision et de définir les règles, les médecins doivent être à la fois encadrés et protégés par la loi.

Par Yann22 : le 03/12/08 à 16:41:09

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Je trouve pas ça très correct vis-à-vis des médecins

J'en suis conscient.

Mais n'ayant jamais pu trouver le cadre et les règles qui me conviendraient, c'est pour le moment la seule alternative qui colle avec mes convictions.

d'un côté ils font acte d'humanité et soulagent, de l'autre ça leur retombe sur le nez

Jamais dit cela. J'ai dit "poursuivre au cas par cas".

Par DQR33 : le 03/12/08 à 16:49:09

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 "c'est à la société dans son ensemble de prendre une décision et de définir les règles", suis pas certain, tout comme Yann, que ce soit LA solution...

Par lisis : le 03/12/08 à 20:49:14

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Ah bon ?

Et pourquoi ?

définir une règle ça ne veut pas dire "oui" dans tous les cas ou "non" dans tous les cas...

ça peut aussi vouloir dire que pour des cas où la question se pose, il est décidé qu'un collège de médecins, soignants, représentants de la famille...etc par ex se réunit et décide de la suite à donner à l'affaire.

En bref prendre en compte l'aspect médical, la situation du patient présente et à venir, l'avis du patient s'il est en état de le donner, et l'avis de la famille. Et ce de manière officielle.

ça élimine pas mal d'écueils déjà selon moi, et ça permettrait de clarifier un certains nombre de situations tout en protégeant le médecin. Il resterait des situations plus problématiques, mais déjà moins nombreuses.

Plutôt que l'hypocrisie actuelle

Par lisis : le 03/12/08 à 20:50:23

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Quand on dit "poursuivre au cas par cas" ça veut simplement dire que dans tous les cas, le médecin a une épée de Damoclès au dessus de la tête...

Par Yann22 : le 04/12/08 à 08:37:38

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 A propos du "collège de médecins, soignants, représentants de la famille...etc ". J'y ai songé...

J'ai peur qu'il puisse être submergé de demandes et qu'il ne puisse trier le bon grain de l'ivraie. Et qu'ensuite, il ait toutes les difficulté à justifier que pour tel cas, c'est oui, mais pour tel autre, très proche, c'est non.

Et comment traiter les souffrances réelles des familles à qui l'on aura dit non? On leur dira: c'est la faute à la commission?

En effet, on sortira d'une certaine hypocrisie, mais, à mes yeux, pour en retomber dans une autre.

Bref, pas simple (mais ça, on le savait déjà).

Quand on dit "poursuivre au cas par cas" ça veut simplement dire que dans tous les cas, le médecin a une épée de Damoclès au dessus de la tête...

Oui, c'est déjà plus proche de ce que j'ai dit. En gros: ça peut leur retomber sur le nez.

Par DQR33 : le 04/12/08 à 11:12:16

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Je suis toujours "présent" mais je ne "dis" rien parce que je n'ai rien à rajouter à ce que dit Yann...

Par Darius : le 04/12/08 à 11:58:31

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 Perso, j'ai bien trop peur des dérives pour qu'une loi autorise officiellement à "tuer". On sait très bien qu'un même traumatisme ou une même douleur n'est pas ressenti de la même manière par 2 personnes. L'une suportera aisément , alors qu'une autre vivra l'enfer.
En psychiatrie il existe aussi des malades mélancoliques qui vivent une grande souffrance morale et ces patients ne voient que la mort pour les en sortir, mais ils souffrent tellement qu'ils n'ont même pas la force de se suicider(quand ils commencent à aller mieux, l'inhibition ayant été levée, c'est là qu'ils se suicident). Pourtant quand ils ont passé cet épisode ils ne pensent plus du tout a mourir...jusqu'à leur crise suivante.
Nomenclaturer les cas ou les causes, parait bien difficile. Pourquoi refuser la mort à quelqu'un qui la souhaite de tout son coeur, et la donner à quelqu'un d'autre qui n'aura rien demandé car incapable de la demander lui même?

Par calamity jane : le 04/12/08 à 16:56:50

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 d'où l'intérêt d'un "collège" de professionnels et de proches, qui incluerait médecin, psy, assistant social, et quelques proches, ainsi que l'avis du malade quand il peut le donner.

cela permettrait au moins aux gens qui souffrent et expriment leur désir d'en finir de pouvoir le faire (personnes comme Vincent Humbert par exemple).

Et cela permettrait d'accélérer la fin pour ceux qui sont à un stade végétatif dont l'issue ne peut être que la mort à plus ou moins long terme.

un collège d'experts qui disent non, ils peuvent plus facilement légitimer ce refus de par leur statut.

Par Yann22 : le 05/12/08 à 09:18:36

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un collège d'experts qui disent non, ils peuvent plus facilement légitimer ce refus de par leur statut.

Dans l'absolu, oui. En pratique, beaucoup de questions peuvent se poser..

Quel sera le poids de chaque membre? Le médecin doit-il avoir plus de poids que chaque membre de la famille? Ou que de l'avis du malade lui même? Comment se prendra la décision? Par vote? A bulletin secret? Qui seront les membres de ce collège? Qui les nommera? Quel renouvellement?

Que penser d'une décision négative allant à l'encontre de l'avis du malade? Ou pire, que penser d'une décision négative alors que des membres du collège ont donné un avis favorable? L'avis de chaque membre doit-il être secret?

Bref, si je suis pour le principe, sa mise en pratique me laisse extrèmement dubitatif.

Par calamity jane : le 05/12/08 à 10:50:08

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 je pense que c'est quelque chose d'interne à l'hopital qui doit être créé.
Voir même un "collège de principe" avec les différentes personnes qui suivent le patient.
Dans le cas qui me concerne, le proche malade est suivi par:
- un médecin chef
- une infirmière chef + des infirmières
- des aides soignants
- un neurologue
- un infectiologue
- un kiné
- une assistante sociale
Nous sommes 3 proches à aller le voir régulièrement.
Je pense que le moment venu (il n'a rien demandé et n'est pas encore en situation suffisamment délicate pour qu'on se pose la question, même si son état est grave et ne s'améliorera pas), il ne serait pas nécessairement compliqué de faire une réunion avec le médecin chef, l'infirmière chef, le neurologue, l'infectiologue, le kiné, l'assistante sociale et le proche direct (sa fille) pour faire un point et émettre un avis...

Par Yann22 : le 05/12/08 à 16:01:33

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je pense que c'est quelque chose d'interne à l'hopital qui doit être créé.

Pfiou... Je crains que chaque hopital n'ait alors sa "politique". Et que "ici", il soit plus facile d'être euthanasié que "là".

Par lisis : le 05/12/08 à 17:26:21

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ça peut aussi être un mix des deux

Et même si ce n'est pas parfait, ça sera toujours mieux selon moi que le flou actuel...

Par Darius : le 05/12/08 à 18:25:18

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 Ce qui me dérange le plus c'est qu'actuellement ce n'est pas autorisé et çà se fait tout de même. Alors si çà devient autorisé....
Autre question: certains pays autorisent l'aide au suicide, existe t-il des pays qui pratiquent l'euthanasie dans les hopitaux?

Par pascale : le 08/12/08 à 14:48:27

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une loi, ok.. mais je suis aussi POUR un collège de pro... qui examinerai au cas par cas AU MOINS les personnes souhaitant être euthanasiées....

Ces gens s'expriment d'une façon où d'une autre.... ils doivent être entendu!

pour les autres, ceux qui ne peuvent pas s'exprimer.. je ne sais pas...

qd au congé "fin de vie", c'est un vrai droit social, une avancée!

j'ai vu cet été un couple avec 2 enfants, dont uen petite fille de l'âge de ma fille.. enfant atteinte d'une maladie orpheline qui ne donne guère plus de 3 ans de "vie"... la mère avait arrétée de travaillée pour s'occuper de sa fille et...

mais le père pourrait ainsi être là au moment critique....

Par mirza : le 16/12/08 à 14:42:36

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J'ai hésité à vous mettre un petit témoignage mais bon allons-y: je viens d'appeller une tante qui a perdu son frère la semaine dernière. Elle me raconte: "à partir du moment où nous avons pris la décision de débrancher sa perfusion nous pensions que ce serait rapide vu qu'il était très faible (je vous passe les détails). Et bien il a fallu 15 jours de souffrance pour la famille qui voyait son regard terrible devant une mort qui n'arrivait pas, etc...." Alors voilà dans ces cas là on se dit que la loi actuelle c'est déjà une avancée mais est-ce suffisant

Par Ouassou : le 16/12/08 à 15:37:14

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Une personne qui m'est très proche bosse en milieu hospitalier, dans un service où l'issue fatale est irrémédiable.

Certes ces personnels soignants ont une formation en matière de soins paliatifs.

Mais lorsqu'un certain "stade" d'irréversibilité est atteint, il leur arrive malgré tout "d'aider" à ce que l'issue se passe dans de "meilleures conditions" pour la personne concernée que ce à quoi la Loi les autorise.

Par flurg : le 18/12/08 à 22:21:28

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 désolé j'ai pas tout lu....

je trouve que le gros problème c'est que cette r"forme ne concerne que les perconne en fin de vie
il y a des personnes qui on perdu toute capacité phisique et qui ne peuvent plus bouger; (je pense au jeune mais je ne me souvient plus de son nom qui ne pouvait bouger qu'un doit) et qui peuvent encore vivre des année dans une situation épouvantable.

je pense qu'il faut leur laisser a eux aussi le droit de mourrir. est ce une liberté? c'est tout le débat.

Par Desroses : le 11/01/09 à 23:30:54

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 Désolée, je n'ai rien lu mais concernant l'euthanasie. Ce serait bien qu'elle soit autorisée pour ceux qui le demandent, pas pour un oui ou pour un non evidemment. Mais j'ai déjà dit à ma père, si je me retrouvais sous forme de légume, je voudrais mourir ! Je veux vivre la vie mais pas dans un lit d'hopital pour le restant de mes jours, hors de question.

Par calamity jane : le 12/01/09 à 17:23:42

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Bon, pour tout vous dire, mon grand-père est décédé la semaine précédent Noël après 2 mois d'hopital dont presque 2 semaines d'agonie inconsciente.

la dernière semaine, il était endormi, en souffrance (grimaces) sous morphine et autre calmant.
Il était en septicémie avancée, sans AUCUN espoir d'amélioration.
On a demandé de ne pas faire d'acharnement thérapeutique.
ILs ont arrêté de le nourrir par poche de glucose (il ne s'alimentait plus) pour qu'il parte plus vite.
DOnc, en gros, il est mort de faim.
Il a mis une semaine à mourir! Pendant une semaine, nous étions là à ESPERER qu'il meure pour que son calvaire finisse.
pendant une semaine on a espéré qu'une infirmière ou un médecin balancerait un cocktail détonnant dans sa perf pour qu'il parte sans souffrir.

Je conçois qu'il puisse y avoir des questions délicates autour des gens qui demandent l'"uthanasie pour des proches lourdement handicapés (comme Humbert).

Mais dans un cas inéluctable comme celui-ci (et comme beaucoup d'autres, Papy était loin dêtre le seul à agoniser....) il devrait y avoir une législation qui permet d'accélérer la fin de vie, à partir du moment où le malade est inconscient et qu'on en est à ne plus rien faire pour qu'il meure, on devrait pouvoir accélérer les choses.

Par DQR33 : le 13/01/09 à 00:38:49

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 Je ne suis pas pour l'euthanasie "banalisé"...

Et je n'arrive pas à accepter ni à comprendre ça :

"On a demandé de ne pas faire d'acharnement thérapeutique.
Ils ont arrêté de le nourrir...
...
Donc, en gros, il est mort de faim.
...
"

Je trouve cela inhumain, indigne, je ne trouve pas de mot assez dur pour condamner ça !

Par calamity jane : le 14/01/09 à 22:25:26

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 ben s'il y avait eu l'euthanasie, il serait mort sans douleur et plus vite. Je suis complètement d'accord pour dire qu'arrêter de le nourrir (bon une poche de glucose, hein, pas arrêter de lui donner de vrais repas) est inhumain. Mais il fallait trouver un moyen que ça se termine sans que ça soit de l'euthanasie! Ca doit être ça leur raisonnement! C'est horrible et aberrant, c'est complètement dingue!

POur le coup du non-acharnement thérapeutique, on n'avais pas franchement prévu le coup de la poche de glucose qui serait supprimée. Ceci dit, avec du glucose, il aurait peut-être duré encore 1 semaine de plus, qui sait? Une semaine donc sans nourriture autre qu'un peu de sucre dans le sang, inconscient et en train de mourir à tout petit feu. Chouette alors, ça aurait valu le coup de lui prolonger sa vie (que dis-je, son enfer!). A ce stade de souffrance et d'abandon, malheureusement la faim n'est plus ressentie. IL avait cessé de s'alimenter depuis quelques temps alors qu'il était encore vaguement conscient.

IL était condamné depuis quelques semaines, en fait. Les soins allaient bien, et il les supportait, il n'y avais pas d'amélioration mais un état stationnaire, certes plus proche du légume que de la personne, mais avec un peu d'éveil et de conscience par moments. Soit. on a demandé le non-acharnement thérapeutique pour éviter, en cas d'arrêt cardiaque / de syncope, qu'il ne soit ranimé pour revenir à un état de légume qui durerait X temps.
SOn état s'est ensuite très rapidement dégradé, il a comme on dit "basculé" (plus aucune résistance, se laisse couler physiquement et moralement). jusqu'à arriver à une sorte de coma, seule la respiration marchait. IL était en septicémie (infection pulmonaire + sanguine)
AU vu de son état qui empirait, et qui était irréversible, ils ont augmenté la morphine et arrêté le glucose. Et il a encore enduré 4 jours avant de mourir.
ALors non, je ne regrette pas l'acharnement thérapeutique, et oui, je regrette l'euthanasien car on aurait pu lui épargner une semaine d'agonie.

Par DQR33 : le 15/01/09 à 00:16:16

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 Pas simple...

Par calamity jane : le 16/01/09 à 10:47:41

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 le problème, c'est qu'actuellement, les médecins qui respectent l'interdiction d'euthanasie, à partir d'un certain stade, n'ont pas d'autre possibilité que d'arrêter les soins non palliatifs (il avait toujours morphine + autre calmant + anti-fièvre) pour maintenir le patient dans un état de "confort maximum" par rapport à sa situation jusqu'à ce qu'il meure.
EN gros, de l'agonie assistée, mais de l'agonie quand même.
C'est pourquoi je pense qu'il pourrait y avoir un pas de fait envers les malades qui sont condamnés, dans un état de maladie très avancé, et inconscients.
On a quand même passé une semaine à son chevet à surveiller sa respiration pour voir s'il était toujours vivant. La seule chose qui pouvait lui arriver, c'était la mort, et nous on a attendu qu'il meure... Le médecin était très clair là-dessus : plus rien à faire, mort inévitable, mais on ne sait pas combien de temps ça peut durer.

Ben au moins pour ces situations-là, je crois qu'on pourrait légiférer pour autoriser (sous surveillance) l'euthanasie.


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