Forum cheval
Le Forum Dressage

Comment le voyez-vous ?

Sujet commencé par : Roro - Il y a 30 réponses à ce sujet, dernière réponse par Borane
Par Roro : le 08/04/09 à 10:25:29

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 à force de lire les posts, depuis .... eh oui, fin 2001 que j'y suis, je me pose la question :

le cheval est-il pour vous :

un moyen, un outil ou tout simplement un cheval.

A force de lire, technique, citation, littérature, "ze best o' ze best", médaille, compet, gloire, fierté, "rares experts en la matière" - les autres sont nuls ou blonde comme moi,

pas du dressage de haut niveau, pas capable, pas bonne locomotion, équilibre, assymétrie, etc
ou tout simplement pas bonne origine, bref, pas le top-model sport, donc .... aucune chance

je me demande exactement ce qu'est réellement le cheval ... pour vous ?

parce que pour moi, c'est un cheval, peu importe ses soucis, ses "handicaps", ses "ancêtres", sa locomotion, sa morphologie, ses capacités, etc.

je n'achete pas un cheval parce qu'il a un potentiel, ou ce sera plus facile pour moi en vue d'une médaille si il se déplace joliment dès le début, etc ...

j'aime le cheval pour ce qu'il est et non pour ce qu'il peut m'apporter
j'aime travailler avec le cheval, non pas pour faire ce que je veux, mais pour améliorer le cheval, son travail, lui donner confiance en lui, en ses capacités.

peu importe ce que je veux, c'est ce qu'il aime et ce qu'il préfère faire, là où il "excèle" à son niveau.

je peux faire du dressage, du saut, de la rando simple, endurance, attelage, western, même amazone, peu importe, c'est pour lui et non pour moi que je travaille le cheval, et mon plaisir va avec sa progression (sans demander la lune ou la gloire).

c'est clair alors, parfois, je me sens totalement décallée par rapport à ce qui est dit, les attentes des uns sur leur chevaux, et je m'étonne que souvent, le mental, le cheval en lui-même soit un peu laissé à la porte du manège au profit de la .... performance.

Blonde de service ayant fait fonctionner son neurone du .. mercredi matin.


Message édité le 08/04/09 à 10:24

Messages 1 à 30, Page : 1

Par Nuth : le 08/04/09 à 09:53:08

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 autre blonde...j'aime le cheval dans sa totalité !

monter, oui ; progresser, parfait ...mais j'aime aussi le panser longuement, le promener en main, l'amener brouter, le caresser...!

comme toi, je ne regarde pas un cheval en fonction de sa potentialité ou de ses origines ( ça m'a toujours éclaté : c'est le fils de...!)

et quand on me dit que j'ai un cheval de complet et pas de rando, je demande en quoi ses capacités au cce l'empêcherai de randonner...ben personne ne sait me donner une raison valable !!!

Par clemence : le 08/04/09 à 10:03:16

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 je me lance
pour moi le cheval,c'est la majeure partie de ma vie
c'est mon boulot,mon gagne pain,mais si je n'avais pas la passion du cheval je ne ferais pas ce job
j'aime faire les box,les soins,les sorties en prairie,voir le boulot du mf,du véto,etc...
hier on a inséminer a 22h,heure a laquelle beaucoup sont devant la tv,moi j'étais aux écuries avec le véto,j'aime ça
depuis qq années le coté "équitation" est fort mit de coté
je suis souvent un peu cassée par les box et le fait que nos journées sont longues et variées n'aident pas.
Alors quand je monte,très honnètement,c'est pour me faire plaisir a cheval.
Je n'ai donc pas (plus) envie de monter des chevaux bof,limités,etc... alors autant passer 2h a brosser mes poulinières,faire des soins aux vieux,etc...
mon cheval que je garde a monter n'est pas toujours simple mais il est bien dressé,connait bcq et on s'entend bien
le jour où je suis "au bout" de mon travail avec,que l'on ne s'amuse plus ,on ira faire de la ballade et il finira peinard a la maison.


Par jesson : le 08/04/09 à 10:08:26

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Je vais détonner, tant pis. Il en va des chevaux comme des hommes: beaucoup m'indiffèrent, certains me touchent, une vraie complicité se crée avec d'autres, une tendresse , une méfiance envers certains, d'autres m'épatent.
Voilà.

Par estebantao : le 08/04/09 à 10:15:12

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Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis, j'aime les chevaux, leur compagnie, j'aime etre avec eux, loin d'eux trop longtemps je m'ennuie et compte les jours...

Mais par contre j'ai le sentiment que quand je les travail c'est pas pour moi et pas pour eux. C'est moi qui me fait plaisir, ça me donne des sensations mais je crois que même si ça leur fait du bien physiquement peut etre, eux prefereraient etre dans leur pré...

Moi perso justement j'ai acheté un cheval de dressage dans l'idée qu'il avait des qualités physique, un equilibre et une force qui lui permettrait de travailler facilement et donc avec une meilleure volonté. J'avoue que j'ai une jument qui n'aime pas telllement le carré et préfère la balade et qui n'a pas bcp de force... Si je voulais dresser vraiment avec elle il faudrait que je la bosse tous les jours, encore et encore, et je vois bien que c'est pas sa vie. Donc c'est pas juste un choix de facilité l'achat d'un cheval de "dressage" mais par ce que j'ai pas envie de forcer l'autre, de lui imposer de grosses séances et de lui tirer dessus physiquement...

Par yveskatz : le 08/04/09 à 10:31:52

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 L'attirance pour le cheval (inexplicable, mais présente dans les gènes de x% des gens) est la motivation première qui amène les gens à l'équitation.
Mais, ne nous leurrons pas; si nous montons à cheval , c'est pour notre propre plaisir!

j'aime le cheval pour ce qu'il est et non pour ce qu'il peut m'apporter
j'aime travailler avec le cheval, non pas pour faire ce que je veux, mais pour améliorer le cheval, son travail, lui donner confiance en lui, en ses capacités.

croyez-vous que le cheval demande à être amélioré?il est fait pour ce pour quoi la nature l'a conçu....Pensez-vous que le faire travailler l'amènera à avoir plus confiance en lui? peut être que cela lui donnera confiance en vous!
Quant à ses capacités, c'est vous qui les estimez par rapport à ce que vous voulez lui faire faire....

peu importe ce que je veux, c'est ce qu'il aime et ce qu'il préfère faire, là où il "excèle" à son niveau.
Ce qu'aime un cheval, ce sont les grands espaces, de l'herbe verte, un cours d'eau et quelques compagnons pour vivre ensemble.....
Son éducation sous la selle, il s'en moque; la spécialisation, dressage, cso, cce, endurance,.....ce n'est pas ce qui le motive.
Par contre, il a un coeur, une bonne volonté à (presque) toute épreuve et le désir de faire le mieux possible en fonction de ce qu'il comprend des attentes de son cavalier.

Le cheval déclenche des battements de coeur chez l'humain; c'est une preuve d'élégance, de beauté, de vivacité, de légèreté; c'est l'expression de l'art de celui qui l'a conçu.
Mais pour l'homme , hors de son pré, consciemment ou non, le cheval est utilisé pour son plaisir....

Par Roro : le 08/04/09 à 10:32:43

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trop longtemps j'ai eu monté, travaillé, redébourré, débourré, mettre en forme des chevaux enfermés dans des "prisons", sortis uniquement pour le "plaisir" de l'homme, le reste du temps en mode "veille" en attente du bon vouloir du deux pattes

trop longtemps j'ai entendu des "pas assez compétitif", "pas assez de classement", "pas assez de perfomance", "faut le pousser", "faut le dominer" ou encore "tapes lui dessus, il fera ce que tu veux après", "soit ferme ou plutôt "violente, brutale" ....

mon rêve c'était .... d'avoir mes chevaux chez moi, de les voir vivre, heureux, content d'être là, en groupe, peu importe que je puisse ou non les monter, mais ... juste vivre avec eux, ce que j'ai depuis 1996 - merci papa).

mon enthousiasme tombe, ma fille est "pro compet", "pro top-model sport", "pro saut" et "pro manège" et moins cheval, puisque ceux du manège, les demi-sang d'175cm sont de vrais chevaux, alors que ceux de la maison, ne le sont pas.

mais à la maison, c'est mon choix, elle fera le choix qu'elle veut et le jour où elle aura assez d'argent pour se payer son "top-model sport- 175cm" avec lequel elle croit pouvoir tout gagner sans avoir à faire quoique ce soit (c'est dur d'entrainner et de maintenir en forme les juments de la maison), elle le fera ... sans moi.

Par estebantao : le 08/04/09 à 10:39:57

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Oui mais t'inquiète c'est aussi normal pour l'ado de se construire en opposition à ses parents et c'est une période ou on est très interessé par le paraitre... Ca ne veut pas dire que c'est définitif et comme tu le dis bien, même un "vrai" cheval (y'en a des faux ??? lol !) faut l'entrainer hein...


Par laureBrrrrr : le 08/04/09 à 10:44:45

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Moi je sais pas, je sais juste que a certains moment le simple fait des les regarders galoper pleins cul dans les prés, une petites ballade dans les bois de bon matin, ou un esquice d'EDD dans le bac a sable, leur souffle chaud dans mon coup .. Me donne ces petits Papillons dans le ventre, vous savez les même que lorsque vous tombé amoureux

Roro , je crois que c'est normal ce que travers ta fille, on a besoin de passer par des envies , des sentiments , des chevaux différents, pour trouvé ce que l'on recherche dans le fond !

Mais ton role a toi est aussi d'être la quoiqu'elle recherche, d'avoir un oeil exterieur mais aussi la soutenir dans ses envies, en lui rappelant sans la "brusqué" les vrais valeurs

et je suis sur tu le ferras trés bien !

Par Roro : le 08/04/09 à 10:54:23

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YvesKatz,

L'attirance pour le cheval (inexplicable, mais présente dans les gènes de x% des gens) est la motivation première qui amène les gens à l'équitation.
Mais, ne nous leurrons pas; si nous montons à cheval , c'est pour notre propre plaisir!


oui, au départ on monte à cheval, fait de l'équitation parce que nous sommes attirés par le cheval, mais rien ne nous oblige à rester dans ce schéma-là. Professionnellement nous sommes tenu par ce schéma-là, mais j'ai abandonné ce domaine.

croyez-vous que le cheval demande à être amélioré?il est fait pour ce pour quoi la nature l'a conçu....Pensez-vous que le faire travailler l'amènera à avoir plus confiance en lui? peut être que cela lui donnera confiance en vous!
Quant à ses capacités, c'est vous qui les estimez par rapport à ce que vous voulez lui faire faire....


je ne crois pas, peut-être suis-je un peu utopiste pour certains aspects du "travail", mais nous ne pouvons leur offrir ses fameux grands espaces, et le travail (comme pour les fauves dans un cirque) permet d'une certaine manière de palier à ce manque là. Peut-être je me ments, mais mes juments viennent volontier, pas parce que je les force, elles sont libres, mais parce que le moment où nous allons "sortir" ensemble, on va faire un truc ensemble, ce ne sera pas uniquement ce que je veux moi pour elles. Elles le savent et le demandent aussi.

Son éducation sous la selle, il s'en moque; la spécialisation, dressage, cso, cce, endurance,.....ce n'est pas ce qui le motive.Par contre, il a un coeur, une bonne volonté à (presque) toute épreuve et le désir de faire le mieux possible en fonction de ce qu'il comprend des attentes de son cavalier.

j'ai acheté un demi-sang suisse destiné au CSO, il avait tout pour la morphologie, les allures, et la puissance. Lui ne voulait que "me draguer" et se montrer, on a fait du dressage ensemble et du bon dressage, mais jamais de saut à proprement parlé, juste quelques barres pour voir, c'était pas son truc, même si il couvrait l'obstacle nickel, bon coup de saut, etc, je devais le regarder pour qu'il saute, dessus, jamais pu !

peut-être, mais nous faisons naître des chevaux pour la selle, l'attelage, souvent martyrisés par impatience ou incompétence, ils connaissent l'humain dès leur naissance, en connaissent les faiblesses et parfois la violence. le mettre bêtement dans un pré ne satisfait pas tous les chevaux, même si moi je le vois comme ça.

Le cheval déclenche des battements de coeur chez l'humain; c'est une preuve d'élégance, de beauté, de vivacité, de légèreté; c'est l'expression de l'art de celui qui l'a conçu.
Mais pour l'homme , hors de son pré, consciemment ou non, le cheval est utilisé pour son plaisir....


peut-être aussi, mais le cheval a ses plaisir aussi, et trouver ce qui branche le cheval, son truc, fait parfois changer notre opinion de l'animal bête stupide juste bon à faire ce qu'on veut en silence et sans rien dire, au bon coeur.

je reste peut-être la blonde sur son nuage, mais je sais que mes juments se branchent quand je sors le harnais d'attelage ! et que je ne vais pas assez vite pour les mettre à la calèche ! elles sont impatientes, et c'est pas moi qui l'imaginent.

encore peut-être utopique depuis que ma jument qui était condamnée en 2001 à cause de ses poumons foutus a découvert après un travail progressif et lent qu'elle était capable de galoper devant les autres et gagner "la course" sans être plus essouflée que les autres, elle m'a fait une crise d'ado, très fière d'elle, même si mon autre jument lui laisse le droit de gagner ! sans vouloir la dépasser juste en la poussant un peu en avant.

je ne vois pas le cheval comme mon outil de plaisir, je leur pose la question et j'écoute la réponse.

OK, je suis utopiste, totalement décallée et irréaliste pour d'autres, je vois aussi que le monde du cheval est varié, mais que la base reste le but de la compet.


Par Roro : le 08/04/09 à 10:57:53

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 attention, je n'ai pas dit que je ne comprend pas ma fille ...... j'ai passé par là aussi , je comprend et je laisse faire, elle se fera sa propre idée avec le temps et son apprentissage.

pas de soucis, je suis très très patiente, et même si elle veut faire ça, je ne vais pas lui dire non.

elle commence sa saison de concours la semaine prochaine.

Par laureBrrrrr : le 08/04/09 à 11:01:17

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j'ai l'impression de te sentir un peu deçue, par ses envies ? pensais tu que en ayant vecu toi cela par avant, tu allais lui montrer plus vite ce qui semble le bon chemin ?

Par atlas : le 08/04/09 à 11:13:35

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 comme jesson , une histoire de rencontre . toujours .
la curiosité de me dire " tu es qui toi?" la joie de la découverte .
avec cette liberté si grande comparé aux relations humaines ( ) de pouvoir laisser mes mains découvrir comment ils sont dans leur peau .
puis établir un dialogue , établir la confiance indispensable à un échange véritable .Pas d'illusions sur le fait de "donner"je sais que je me fait plaisir , mais ce plaisir est avant tout d'obtenir cette confiance afin comme le dit si bien Blondeau de " simplifier la vie aux hommes, la rendre agréable aux chevaux " .
oui leur rendre le travail agréable , et chercher à donner a chacun la possibilité de développer son expression propre.
les chevaux sont comme le souffle d'une réalité divine , ils nous donnent envie de devenir meilleurs , et nous renvoient formidables miroirs l'image parfaitement conforme de où nous en sommes en nous . ( pas toujours flatteur )
ils sont dans ma vie depuis toujours et d'une façon ou d'une autre seront là jusqu'au bout . je les rêve je les monte les soigne les masse les regarde les admire, les aime .
certains sont juste mon boulot , une tendresse mais pas la passion , d'autres vous marquent à jamais , et vous transportent et changent votre vie ... comme les gens !

Par izaora : le 08/04/09 à 11:16:02

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 Je comprends, Roro. Ce qui m'intéresse dans l'équitation, c'est plutôt le cheval, savoir comment il fonctionne, quelle est sa personnalité individuellement. Les concours ne m'intéressent pas, et de toute façon, ma vie pro ne le permet pas. Envie de progrosser avec ma jument en dressage, mais je ne me fixe pas d'objectifs particuliers, sauf qu'elle soit bien et légère (quand même, l'impression de voler quand elle commence à se mettre en équilibre, ça vaut le coup!).

Le jour où je verrai qu'elle n'en a rien à faire de moi, ou qu'elle se renferme, ça va me poser de sérieuses questions, même si elle arrive à un bon niveau de dressage.

Par Roro : le 08/04/09 à 11:38:34

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non, pas réellement déçue, c'est moi qui suis littéralement décallée par rapport au manège où elle est

je laisse faire.
j'y ai passé, j'ai aussi vécu le manège pendant 10 ans, étant ado, la compet et l'obligation de faire. Et je prend encore des cours en manège à mes heures .
J'ai passé par les "tu dois t'imposer", si t'arrives pas tapes - la cravache est là pour ça, etc.

j'ai même "travaillé" en tant que professionnelle pour une famille de proprio pour sortir leur chevaux en concours, les remontrances sur les non-performances viennent de là, même si leur chevaux étaient en forme et capable de gagner une épreuve, je n'étais pas assez "compétitive" à leur yeux et j'aimais trop les fins de classement pour eux.
ou encore en manège, ou comme guide de rando, bref, mon passé m'a amené où j'en suis aujourd'hui, un parcours atypique c'est clair,
je me demande si le cheval est encore un cheval, quand je me balade sur des concours de petits niveaux et que je vois ce que je vois, je m'étonne, c'est tout.

mais j'ai passé par là aussi, peut-être est-ce un passage obligé.

je me souviens d'un ami (plutot étho-chuchoteur à ses heures) qui me tenait le discours que je tiens aujourd'hui, j'avais 20 ans, je bossais dans son centre pour lui, et il en avait 40 et une autre vue et approche des chevaux, je me souviens qu'il était décallé déjà pour moi, que je ne comprenais pas, encore crochée sur les dires des profs de manège, mais mon point de vue sur le cheval aujourd'hui est le même, à quelques nuances près, qu'il avait il y a 20 ans ! (lui a arrêté les chevaux pas parce que les chevaux l'ont déçus, il les aime trop, mais parce que les cavaliers le déçoivent), on change avec le temps et l'expérience. C'est dur d'expliquer de toute façon.

mon père est encore à la vieille méthode du "ça passe ou ça casse", je ne dis rien, je ne vais pas lui faire changer d'idée aujourd'hui.

encore un post qui ira à la trappe

Par Roro : le 08/04/09 à 11:41:16

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 atlas

est-ce un truc de nana ?

Par atlas : le 08/04/09 à 11:49:24

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 roro "est-ce un truc de nana ? "
non, je connais aussi des hommes qui le vivent ainsi , sauf qu'il faut le deviner à leurs actes, ils vont moins en parler mais il y en a !

Par Nuth : le 08/04/09 à 12:16:41

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 je connais aussi des hommes qui le vivent ainsi , sauf qu'il faut le deviner à leurs actes, ils vont moins en parler mais il y en a


oui, les hommes aiment à discuter technique....les nanas parlent plus de sentiments !

Par izaora : le 08/04/09 à 12:47:36

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 Bah, les hommes qui ne montent pas mais s'occupent des chevaux de leur compagne, comme le mien et ceux de certaines femmes que je connais, ne parlent QUE de sentiments: gâ-teux!

Par Tessa : le 08/04/09 à 13:44:19

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C'est d'abord une histoire d'amour.
Je n'en ai pas eu beaucoup dans ma vie (des amours équines).

2 en tout.
La jument de mon enfance, vieille jument de club maltraitée au caractère bien trempé mais qui me donnait tout et même plus... un vrai partage.
La rupture a été horrible (je raconterai un jour)
J'ai mis plus de 10 ans à m'en remettre et encore maintenant, quand je passe près de ce club, je suis submergée par l'émotion (hé oui.)
Puis un jour, à 1000 km de chez moi, j'ai vu une petite 3 ans galoper au loin et j'ai dit "je la veux celle-là, tu me la gardes, je viens la chercher l'année prochaine"... Tête de l'éleveuse qui me dit "heu, on va quand même aller la voir de plus près, hein".
Et là, ce truc blanc qui ne correspondait pas du tout à mon rêve (je voulais une jument palomino ou isabelle, pas un appaloosa sans taches!) s'est scotché à moi et m'a suivi partout comme un chien...
Et l'année d'après, on faisait ensemble, en van les 1000 km jusqu'en Belgique.
A aucun moment cette histoire d'amour n'a connu de couac, c'est un truc unique.

Mais bon, pendant toutes ces années, j'en ai monté de toutes sortes, plus ça gigotait, plus ça me plaisait... mais c'était les monter qui était chouette, il n'y avait pas de relation, même si je m'en occupais beaucoup à pied aussi.
Je n'ai jamais été du genre à jeter une selle sur le dos sans brosser!

Puis il y a eu Matano pour ma fille... cheval génial en tout point, sauf pour ses aplombs!

Puis Dunia, pour ma fille aussi... mais finalement aussi pour moi.
Encore une fois, cette jument ne ressemble en rien à mon cheval de rêve, mais elle est comme elle est.
Un choix de coeur et de raison.

Mais chevaux sont loin d'être parfaits, mais ils sont bien dans leur tête et me donnent tout ce qu'ils peuvent, avec leurs moyens, leur possibilités et avec sérénité.

Donc, un cheval c'est une histoire d'amour et dans tous les cas une relation d'amitié.
J'aurais beaucoup de mal à être dans un club et à voir des chevaux maltraités "amoureusement", je ne parle même pas des problèmes physiques... Mais la fille qui monte sans même avoir curé les pieds en disant "j'ai pas que ça à faire" ça me gonfle.
Pas parce que les pieds sont sales, mais simplement parce que l'abord affectif du cheval est complètement négligé.

Par clemence : le 08/04/09 à 15:38:23

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 tout a fait tessa
le temps a coté est aussi (voire plus) important que le coté monté!
quand je vois les manèges où les chevaux restent sellés du matin au soir ou les proprios qui sortent le cheval rapido du box,ont le temps de monter mais ni de brosser,ni de curer les pieds,ça me dégoute

Par Mysticwings : le 08/04/09 à 16:06:34

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 Sujet très intéressant!
Et bien moi, je peux dire que "je reviens de loin"...
Voici mon témoignage de repentie...

Passionnée des chevaux depuis ma plus tendre enfance, avec la chance de vivre quelques années à la campagne, j'ai eu ma première jument à l'âge de 11 ans.
A cette époque-là, la technique ne me hantait pas, mais je vivais réellement avec mes chevaux (d'autres sont venus rejoindre ma petite welsh): je leur ouvrais la porte du pré, ils venaient brouter autour de ma maison, entraient parfois dans le salon, etc...
Je prenais mon goûter à dos de cheval, apprenais mes leçons en promenade, m'endormais souvent entre les pieds de notre poulinière, dans son boxe.
Ma passion pour les chevaux m'habitait complètement. Je vivais cheval, j'étais cheval. Avec les années, j'ai passé mon galop 7.

Puis un jour, j'ai craqué: j'ai quitté sur un coup de tête mon école de commerce, et suis partie apprendre à monter à cheval chez un cavalier en Normandie. 2 ans plus tard, me voilà monitrice.
J'ai enseigné essentiellement en RP, et sans m'en rendre compte, happée par la recherche de productivité, les cours surchargés, la nécessité de résultats probants en concours, j'ai dérapé: je me suis mise à considérer les chevaux comme des outils de travail. Petit à petit, sournoisement. Moi qui les aimais si profondément...

Puis j'ai quitté le métier voilà 3 ans. Pour des raisons financières, familiales (en gros, salaire minable et vie de famille impossible), mais aussi pour les retrouver, les chevaux...

Aujourd'hui, je vis le grand bonheur de retrouver cette relation unique et gratuite qu'ont les amoureux des chevaux. Mon cheval, qui n'est ni le plus beau, ni le meilleur, mais avec lequel je peux me permettre de tisser un lien empli de respect et de désintéressement...

Et pour rien au monde je repartirais en arrière..


Message édité le 08/04/09 à 16:05

Par Roro : le 08/04/09 à 16:19:54

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 ça doit être un truc de nana, parce que à part YvesKatz et jesson qui ont répondu, il n'y a que des nénettes là !

est-ce que l'on vit, nous les nanas, cette relation avec son cheval, les chevaux différemment que les hommes avec leur chevaux ?

à part jesson évidemment qui doit être une exception.

j'ai eu, je le dis, 2 histoires d'amour avec des chevaux complètement différent un Franche-montagne et un demi-sang suisse.

tellement magnifique que oui, y penser est remuant en tout point.

c'est comme ça, ça ne s'explique pas, c'est fusionnel et impossible à définir. et pour ces deux chevaux, ce n'est pas uniquement mon bon vouloir ou ma vision, elle était .... partagée.

Par Eternit : le 08/04/09 à 16:49:25

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yveskatz a écrit:
Mais pour l'homme , hors de son pré, consciemment ou non, le cheval est utilisé pour son plaisir....

C'est vrai. Mais n'oublions pas que l'homme apporte aussi beaucoup au cheval, puisqu'il lui apporte la vie. Combien de chevaux vivent-ils en liberté en France ?
Un cheval ne peut pas vivre sans qu'un être humain en soit propriétaire.

Et lorsque son humain l'aime, le laisse vivre dans un pré avec des congénères au lieu de l'enfermer, et lui demande un travail modéré respectueux de son bien être, alors tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.




Message édité le 08/04/09 à 16:48

Par Tessa : le 08/04/09 à 16:49:58

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Oui roro, c'est ça, il y a un truc qui se passe et c'est du partage.
Pas de "l'amour de la carotte", car ça beaucoup de gens pensent que le cheval leur fait des câlins alors qu'il fouille la poche...
Tessa c'est moi et personne d'autre, c'est comme ça, c'est complètement fusionnel.
De toute façon, ceux qui nous on rencontrées toutes les 2 en sont conscients.

Cela dit, avec l'expérience, on "apprend" à se faire aimer et respecter des chevaux, simplement parce que l'on fait les bons gestes, qu'on a les bonnes attitudes, c'est ce que j'appelle la "relation amicale": on est copain, on se comprend, on se respecte, on se reconnaît, on est content de se voir, mais ce n'est pas de l'amour à proprement parler.

Par Roro : le 08/04/09 à 17:09:59

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eternit, c'est ce que je pense aussi.

tessa,

beaucoup de gens pensent que le cheval est là principalement pour leur propre besoin, déstresser l'humain, le faire bouger, on fait gnagna, carotte et bonbon et on lui fait faire des tours de cirque, debout-assis-revient-papattes,

là, je ne considère pas ça une relation correcte, c'est le cheval, comme dit MB, joujou mais je dirais barbie avec lequel on joue.

la relation que j'ai découvert avec les chevaux est différente , basée sur des non-dits, regards, petits mouvements, besoins et surtout sur des partages bêtes et inexplicables.

je n'ai pas la même relation avec les juments que j'ai aujourd'hui qu'avec les 2 mecs, mais pour rien au monde je m'en séparerais, j'aurais l'impression de casser une promesse que je leur ai faite, c'est bête, mais elles sont là et elles y restent et pas une minute l'idée qu'elles puissent aller loin de moi.

bin, c'est pareil pour elles, elles n'iraient pas ailleurs, puisque hier ma grosse était heureuse de rentrer ... à la maison, ça fait chaud au coeur, c'est con !


Message édité le 08/04/09 à 17:06


Message édité le 08/04/09 à 17:08

Par eilhya : le 08/04/09 à 18:41:42

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4 remerciements
Dire merci
personnellement, j'avais acheté la mienne a la base pour faire des concours... et puis des liens se sont créés, j'ai compris qu'elle les concours ça la stressait beaucoup trop, et j'ai appris le vrai bonheur d'être avec son cheval, sans forcément être dessus, partager plein de choses, être avec elle, avoir sa confiance (voire même son exclusivité !)... enfin bref, elle m'a beaucoup appris sur la relation qu'on peut avoir avec un cheval. Finalement je m'en fiche de progresser en dressage, je suis juste contente de ne rien faire mal ou tout du moins d'essayer. J'ai arrêter le CSO, les concours etc... à cause d'elle, mais surtout pour elle, et je ne regrette rien. On m'avait conseillé de m'en séparer,mais je m'en fiche si un jour je ne peux plus grimper dessus ! Notre relation est plus importante que ça, j'ai besoin d'elle comme elle a besoin de moi, et je l'aime comme un être vivant, pas comme quelque chose qui pourrait me valoriser devant les autres ou en concours.

Par contre, s'il n'y avait aucune complicité entre nous, je m'en séparerais, car je ne conçoit pas d'avoir un cheval et aucun lien avec lui... comme c'est le cas pour un certain nombre de personnes dans les clubs que j'ai fréquenté...

Par frisonette : le 08/04/09 à 20:21:35

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2 remerciements
Dire merci
 Amour et Respect pour mon Frisoudou;
Relation pour moi assez fusionnelle,un réel échange de regard et d'attitude entre nous ;

Au grand drame de mon mari
ce dernier a du mal a comprendre tou cela

Par yveskatz : le 08/04/09 à 21:24:17

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1082 messages

4 remerciements
Dire merci
 J'ai moi aussi abandonné quelques années le monde de l'équitation, déçu par les cavaliers, les employeurs et afin de ne pas prendre les chevaux comme boucs émisssaires.
mais cette attirance pour les cheval que j'ai évoquée, l'éloignement du monde de l'enseignement , la manière dont on éduquait mes enfants à cheval, m'a ramené rapidement au monde du cheval
quel plaisir intense de voir, les pieds dans la sciure un cheval évolué sous la selle et de par le sentiment de son cavalier et les conseils donnés. Quelle intensité par moment dans cette relation tri partie.
Et comme le métier d'enseignant m'avait quelque peu éloigné de la pratique équestre personnelle, aujourd'hui, j'ai mes chevaux chez moi, je m'en occupe à 100%; je les vois vivre en boxe, au paddock , au travail.Ils sont contents quand ils me voient arriver, je n'ai pas à leur courir après pendant une heure pour leur passer le licol; ils ne rechignent pas à aller sur la carrière; ils se donnent volontiers au travail, me transmettent parfois des sensations qui m'emportent, mais je suis et reste persuadé que c'est mon plaisir qui dirige mes actions, même si je pense leur rendre la vie agréable le plus possible...

Par dakota64 : le 08/04/09 à 23:28:37

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 Vaste question, Roro...

Comme l'a dit Yves Katz, c'est d'abord dans les gènes. On n'y peut rien.

Puis, les chevaux, c'est une communauté, ma communauté. ça l'a toujours été. L'impression, en passant devant une prairie ou il "y en a", de voir des "gens" que je connais, de "bonnes personnes" que je comprends et dont je sais pouvoir me faire comprendre. Gamine, j'ai fréquenté un troupeau de poulinières. Elles ont fait, je n'invente rien et je m'en étonne encore plus de 30 ans après, mon éducation. Parfois avec rudesse. Mais je les en remercie.

Mes chevaux, c'est toujours une histoire de coup de foudre. La certitude (question d'expérience?) que c'est "le bon". Et c'est un boulot de fou qui s'ajoute à un temps plein, un gouffre financier aussi. Surtout quand les vieux ont leur place au chaud jusqu'au bout. Et le fumier, à la longue, c'est une ruine pour les articulations, je n'apprends rien à personne.

L'équitation? Un plaisir que je ne conçois pas sans l'adhésion du cheval. Les miens sont toujours partant pour tout. C'est déjà ça. S'amusent-ils au boulot. Vaste question...

Par Borane : le 09/04/09 à 14:40:29

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 Le cheval est tout pour moi. Lorsque je pars en vacances je suis en manque au bout de 4 jours ! D'ailleurs avant je partais 4 semaines que j'ai ramenées à 3 semaines (malheureusement je ne peux faire moins). Mais si au départ dans ma jeunesse, il s'agissait de "plaisir" de monter comme le dit yveskwatz, cela s'est vite transformé en passion pour le cheval en tant que tel. Ce qui m'importe par dessus tout c'est la relation avec ce noble animal, la confiance qu'il peut avoir en vous. Alors des progres quand il y en a c'est bien mais ce n'est pas tout. Je me moque royalement des origines, de la beauté... de toute façon mes chevaux sont les plus beaux à mes yeux.

Lorsque mon trotteur est devenu immontable suite à son headshaking et bien la question de le garder ne s'est même pas posée... comment aurais-je pu le laisser tomber surtout dans ce cas là. Ok j'ai racheté un autre petit trotteur car bien qu'on m'en prête un ce n'est pas la même chose (peur qu'il arrive quelque chose donc responsabilité énorme) mais dans ma recherche, et ça peut paraître idiot, j'ai cherché un cheval qui pourrait plaire au premier et c'est réussi... on dirait le père et le fils !

[videos]1179[/videos]

Par contre les aimer c'est aussi chercher à ce qu'ils vivent le plus naturellement possible comme un cheval en somme.

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