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Atteler un naviculaire ?

Sujet commencé par : dilou - Il y a 14 réponses à ce sujet, dernière réponse par Voltaire
1 personne suit ce sujet
Par dilou : le 04/07/07 à 22:37:12

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Mon franches-montagnes, Kachou vient d'être diagnostiqué naviculaire.
Le véto ne s'engage pas pour l'avenir.. impossible de savoir comment ça va évoluer.
j'en suis réduite à tirer des plans sur la comète.. !

Et j'ai donc une question à poser à vous qui êtes connaisseurs en attelage, ce que je ne suis pas

Au cas où Kachou serait assez en forme pour retravailler, est-ce que ce serait une bonne solution de le mettre à l'attelage, avec un attelage très léger, en évitant les terrains accidentés et en ne trottant que sur terrain souple ?

Autrement dit, vaut-il mieux pour un naviculaire qui peut travailler (et le doit, pour éviter le surpoids) être attelé ou monté ??

J'ajoute que par son physique et son mental, ce serait un bon cheval d'attelage..

Messages 1 à 14, Page : 1

Par STYL : le 05/07/07 à 06:51:35

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Il est certain qu'en attelage il ne porte rien.

Par EmeraudeElite : le 05/07/07 à 09:00:10

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c'est clair que ds ce cas mieux vaut l'attelage.
J'avais un ami qui attelait un naviculaire et attelé le cheval ne boitait pas mais monté oui

Par dilou : le 05/07/07 à 09:37:30

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Ah, c'est un témoignage intéressant. Est-ce que ton ami prenait des précautions particulières ? Poids de l'attelage, terrains ?

Par Roro : le 05/07/07 à 10:40:37

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c'est pas de moi ! sur un site.

Le syndrome naviculaire

Fiche Technique

origine: décalcification de l'os naviculaire ou petit sésamoïde

symptômes: antérieur le plus touché reposé en pince, boîterie semblant venir de l'épaule

traitement: conservatoire: ferrure orthopédique, anti-inflammatoires, névrectomie


Origine:

Le syndrome naviculaire est une maladie encore en cours d'investigations.

C'est une 'maladie' hélas assez courante qui touche essentiellement les
chevaux de grand gabarit et les chevaux d'obstacle. Le diagnostic établi
signifie le plus souvent une mise 'à la retraite' prématurée du cheval sinon
une fin précoce.

De quoi s'agit-il

Le tendon passe à l'arrière du pied et rentre dans le sabot en passant
sur un os appelé le 'petit sésamoïde' c'est un problème de calcification
(décalcification ou hyper calcification) de cet os qui agit comme une 'scie'
sur le tendon et provoque la boiterie.

L'apparition du problème de calcification est d'origine incertaine.
Certains parlent de prédisposition génétique mais rien n'est encore
réellement
établi. Le cheval d'obstacle, qui réceptionne plusieurs tonnes sur un seul
sabot voit naturellement son tendon et son sésamoïde surmenés.
Le cheval mal ou insuffisamment paré risque aussi de souffrir de la même
pathologie tôt ou tard, l'équilibre du pied est de ce fait compromise et la
porte ouverte à l'usure prématurée et anarchique du petit sésamoïde.

Les symptômes:

Le cheval soulage l'antérieur concerné (souvent les 2 antérieurs sont
atteints mais de façon différente, il y aura toujours un pied plus 'sensible' que
l'autre) en le portant vers l'avant au repos. On dit qu'il 'montre le chemin
de Saint-Jean' du nom de l'abattoir.

La boiterie ressemble à s'y méprendre à une boiterie d'épaule, le vétérinaire
opérera un blocage temporaire du nerf à plusieurs endroits afin d'affiner
son diagnostic.
Un test simple et souvent probant est de placer le cheval avec son pied sur
une planche inclinée de façon à reporter tout le poids vers l'arrière du
sabot, le laisser ainsi 5 minutes puis le faire trotter immédiatement, le
cheval atteint présentera un boiterie sévère.
Une fois le naviculaire suspecté on peut faire prendre des radios du pied
pour évaluer 'l'étendue des dégâts'.



Par Roro : le 05/07/07 à 10:40:47

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Traitement:

Dans un premier temps, repos absolu et traitement anti-inflammatoires jusqu'à
disparition de la boiterie.

Par la suite: les possibilités sont diverse mais aucun traitement ne guérira
réellement le cheval, on peut lui apporter un peu plus de confort, un peu
moins de douleur et retarder le processus dégénératif mais rien de 'réparera'
le sésamoïde.

Première solution, la plus drastique: la névrectomie (haute ou basse).
Elle consiste à sectionner le nerf qui mène à la partie douloureuse du pied,
le cheval ne sent plus la douleur et cesse donc de boiter. L'inflammation du
tendon est toujours présente. Le cheval ne sent plus la douleur liée à son
naviculaire mais il ne sentira pas non plus tout autre douleur dans le pied
(un abcès par exemple ou une fourmilière), on parle de chevaux ayant tout
simplement 'perdu' leur sabot comme un humain sa chaussure par suite d'un
abcès invasif du pied, non décelé et non traité.
Si la section du nerf n'est pas opérée correctement (en enlevant une partie
de
>celui-ci) l'opération risque d'être inutile car chaque extrémité du nerf se
ramifie (comme des branche d'arbre) et 2 ramifications qui se touche recréent
le contact et la douleur réapparaît.

Le cheval perdant tout sensibilité dans le pied, ne pourra plus être monté que
sur du terrain excellent au risque de trébucher et de tomber.

Inutile de dire que, à titre personnel, je considère cette solution comme
barbare et handicapante pour le cheval.

Sur mon propre cheval (Bounet) une cure de produit fluidifiant pour le sang
(du même type que la mort aux rats) joint à une ferrure orthopédique lui a
permis de continuer à travailler gentiment encore près de 10 ans après le
diagnostic de la maladie.

La ferrure orthopédique est un 'must' pour tout cheval naviculaire, elle doit
être adaptée très précisément à la géométrie et à l'équilibre du pied, tout en
relevant la talon afin de soulager le passage du tendon sur le sésamoïde.

Le travail du cheval naviculaire:

Tant qu'il ne boîte pas, le cheval atteint du syndrome naviculaire peut
continuer à 'travailler'. Mais l'exercice doit être adapté à sa pathologie.

Pas de travail sur sol trop mou, surtout pas d'obstacle ni de dressage de haut
niveau. Les tournants courts et les descentes sont autant de traumatismes
qu'il faut éviter.
L'idéal, un travail en ligne droite sur sol souple ...
La boiterie apparaît souvent par 'crises' qui surviennent après que le cheval
aie trop sollicité son tendon (que ce soit en se défoulant en prairie ou après
une séance de dressage un peu plus poussée au cours de laquelle le cavalier
n'aura constaté aucune souffrance). Il faudra alors remettre le cheval au
repos sous anti-inflammatoires et éviter à l'avenir ce genre de travail.

Tôt ou tard le mal deviendra chronique et le cheval ne sera plus 'montable',
il pourra néanmoins terminer sa vie tranquillement en prairie, capable de gérer
lui-même sa douleur même si un petit 'coup de pouce chimique' peut s'avérer
nécessaire de temps en temps.

Pour en savoir plus:
en français: [url]www.equinfo.org[/url]

[url]www.baillod.ch[/url] : le point de vue d'un maréchal

Par Roro : le 05/07/07 à 10:44:26

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maintenant, tout va dépendre du cheval et de son travail

tu connais la cause, maintenant, tu dois gérer le problème.

ayant à la maison une jument fourbue, quand elle va bien, elle est montée (selon sa possibilité) et attelée.

OK en période de crise, non, mais entre deux, et à pied nu en hiver, avec des boots quand les terrains sont sec, elle va parfaitement bien.

Travail sous la selle, j'ai travaillé le poid sur les hanches au max, pour soulager les antérieurs, donc en dressage, pousser et rassembler. Elle a appris à se gérer aussi, donc fait attention quand il faut, et se lâche quand elle peut.

à l'attelage, elle a tendance à oublier, adore être attelée, et y va franchement. c'est à moi alors de compenser son envie, et de la ralentir pour qu'elle n'en fasse pas trop.

Elle a 14 ans et ça fait 10 ans que je l'ai, elle est fourbue depuis qu'elle a 4 ans (donc avant l'achat) probablement au poulinage.

si on fait attention, et on est logique, pas de prescription.

Par EmeraudeElite : le 05/07/07 à 13:38:56

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c'etait un grand dadou
il l'attelais a une voiture assez legere (je dirais ds les 150 kg) et se balladais tranquillou sans demander de gros effort
et le cheval avait une ferrure particuliere en forme d'oeuf

Par dilou : le 05/07/07 à 19:10:30

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Roro, la fourbure, ce n'est pas tout à fait le même problème
Evidemment, je connais plutôt bien la question du syndrome naviculaire, depuis que je l'ai expérimenté .. ma question est de savoir s'il paraît préférable de monter ou d'atteler, lorsque le cheval est "bien".

Par Roro : le 06/07/07 à 08:46:42

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dilou,

étant situé au niveau du sabot ou du boulet ou entre deux, je connais bien le fait que le cheval marche sur ses pieds et que son poid est plus sur l'avant que sur l'arrière.

la douleur d'une fourbure est la même que si on se tape sur les doigts, ça pulse dans le sabot et le sang est bloqué au niveau de la phallange qui a basculé.

la naviculaire, c'est les tendons, ligaments qui frottent contre l'os, hyper coupant et donc dérangeant.

le mouvement étant le problème de la naviculaire, comme le poid et la pression sur une fourbure, tout mouvement, que ce soit fourbure ou naviculaire devient un problème, ajouter au poid.

maintenant, je ne pense pas que le poid du cavalier soit un problème, ou le poid sur les épaules pour la calèche.

si ton cheval est sur les épaules, les deux lui seront défavorables. si ton cheval est travaillé sur les hanches, avec un max de poid sur les hanches, la traction sur les épaules, ou le poid du cavalier n'est plus un problème.

c'est le mouvement qui pose problème pour la naviculaire et le frottement, alors que la fourbure est située sur la pression.

sinon, le travail du cheval reste le même, faut d'abord qu'il se mette sur les hanches qu'il apprenne à travailler sur les hanches, centre d'équilibre plus en arrière, il arrivera à compenser.

limiter les tensions sur les tendons/ligaments

Par dilou : le 06/07/07 à 11:10:53

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Il faut reporter le poids sur les hanches, je suis tout à fait d'accord.. sauf que je ne peux pas le monter..L'avis du véto, après l'échographie, c'est que ce n'est pas le tendon qui lui fait mal car il est peu enflammé mais l'os lui-même.

Par Roro : le 06/07/07 à 11:13:57

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dilou,

comme pour nous, avec l'âge les os ont tendance à se modifier avec l'usure. (j'espère pour lui)

peut-être que, par la suite, son os ne sera plus aussi sensible.

de toute façon, tout comme pour moi, ça va être des hauts et des bas, faut juste faire avec les hauts, et laisser tranquille dans les bas.

Par dilou : le 06/07/07 à 14:03:54

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Merci de tes encouragements

Par barabas : le 14/07/07 à 15:52:41

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Salut Dilou. Je suis maréchal ferrant à la retraite et je pence que tu pourras peut être ton cheval mais à une condition, une très bonne ferrure.
Pied très court en pince, talons haut (60° environ)
et pose d'un fer napoléon.
Tu peux me contacter par mail: pgarnier@aol.com
ou par téléphone au 0247523232. Sur Google faire AttelageVideo.

Par Voltaire : le 17/07/07 à 11:43:24

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Tiens, ca m'interesse aussi ce post. Mon poney est naviculaire egalement, on ne le monte plus beaucoup, et le eptit loup commence a s'ennuyer de faire toujours la meme chose.
Par contre on ne peut pas se permettre de travailler sur n'importe quel sol du coup. J'imagine que les sols durs restent plutot deconseilles?
Et je me demande si a 17 ans ce n'est pas un peu tard.

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