Foix. Les chevaux errants agacent les voisins

Le 30/01/2008 à 17:30

Les relations de bon voisinage ne vont pas toujours de soi. En témoignent de nombreux dossiers devant les tribunaux. Plus qu'il ne faudrait sans doute, tant certains cas relèvent du plus élémentaire bon sens, et non pas d'une référence devant une juridiction. Dans le quartier de Flassa, des chevaux de Mérens se baladent de temps à autre sur les terrains des propriétaires du coin, ou bien au milieu de la rue. Tant et si bien que les policiers fuxéens sont intervenus récemment pour que les animaux réintègrent un lieu qu'ils n'auraient jamais dû quitter. Ce jour-là plusieurs chevaux avaient décidé de déambuler sur la voie publique dans un endroit passager.

Pascal Blazy, propriétaire de deux ânes et d'une vingtaine de chevaux, admet que c'était sans doute un peu trop. « Je suis conscient des dommages que cela peut causer, mais depuis, j'ai fait le nécessaire, et une partie des chevaux est en pension à La Bastide-de-Sérou. De toute façon, s'il y a un gros souci, je suis là tous les jours. »

N'empêche, les chevaux restants continuent à batifoler dans le secteur, comme nous avons pu le constater. Et pour cause. Comme le dit un voisin, Francis Roucaries, en désignant le Pech où Pascal Blazy a obtenu une location : « En haut, au milieu des arbres, les animaux n'ont rien à manger, alors ils descendent jusque dans les jardins des environs».

Ce fut le cas l'an dernier chez Albert Pauly : « J'avais jardiné toute une journée, le lendemain les chevaux (je n'en ai pas compté le nombre) étaient sur mon terrain et piétinaient tout. J'ai été obligé de mettre du fil de fer barbelé parce qu'ils avaient défoncé une clôture. »

Les clôtures, personne n'en voulait. Mais par la force des choses, les barbelés ont fini par fleurir dans le coin. Avec les poteaux qui vont avec, et c'est sans doute un peu moins joli dans le paysage. Avant, il y avait des vaches et de moutons sur le Pech, mais ils étaient gardés, affirment les voisins qui regrettent ces débordements. Aujourd'hui, on peut apparemment faire ce que l'on veut sur des terrains qui ressemblent à une zone de non-droit.

Dernier épisode en date : dimanche après-midi les policiers ont été appelés à nouveau parce qu'un cochon s'était échappé de chez Pascal Blazy. L'animal est allé se balader sur un terrain dans le voisinage où il a causé des dégâts. Diantre, c'est une véritable arche de Noé qu'il y a dans ce quartier de la ville !

En attendant, les voisins commencent à trouver que ces animaux, aussi gentils soient-ils, sont bien encombrants.


« Des lieux où les gens ne vont plus »

Pascal Blazy revendique la locationde 27 hectares de terrain, dont des communaux (?), dit-il. Mais selon le voisinage, il a posé des banderoles électriques sur des terrains qui ne lui appartiennent pas. Nicole Auriac confirme que des banderoles sont sur ses terrains sans qu'on lui ait demandé la moindre autorisation. Il y a un an environ les chevaux avaient mangé fruits et branches d'arbres dans son verger ; il avait fallu clôturer et la propriétaire qui ne veut pas d'histoires, ne fut pas dédommagée.

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