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Salon du cheval de Paris Supa Chupa Chup !

Le 01/12/2007 à 11:28

Sans doute s’agit-il d’une tactique pour endormir les adversaires. Ou bien d’une extrême politesse envers les invités. Les tricolores se sont montrés plutôt discrets lors des épreuves de ce premier jour de compétition. A leur décharge, le plateau de cavaliers étrangers présents à Paris a de quoi faire pâlir les plus grands concours mondiaux. Normal penserez-vous puisque Paris appartient à ces concours rares, exceptionnels, exclusifs, en un mot incontournables. Les français, donc, ont du batailler ferme pour grappiller quelques accessits. Le cavalier de Bois-le-Roi Philippe Rozier a talonné l’ukrainien Jean-Claude Vangeenberghe dans le Prix Jappeloup. Dans le Prix Quito de Baussy, le suisse Markus Fuchs s’est imposé avec son nouveau cheval Ovation (un nom prédisposé aux remises de prix), devant l’irlandais Conor Swail et Pénélope Leprevost. La calvadosienne a visiblement pris ses marques dans le magnifique hall du Jumping de Paris, où sa grise Karatina a montré tout son talent.

Les choses sérieuses commencèrent à 20h, avec le Prix Generali, jugé au barème A chrono avec barrage. Le chef de piste Frédéric Cottier voulait « y aller en douceur, progressivement, pour les amener petit à petit vers le Grand Prix ». Le parcours montra plusieurs difficultés, notamment ce fameux oxer sur bidet que tout le monde avait repéré à la reconnaissance. Et ce fut bien lui le juge de paix au barrage. Les anglais Nick Skelton et Michael Whitaker le maudirent. Les têtes d’affiche se succédèrent sans pouvoir réussir le sans faute. Le public se demandait qui allait bien s’imposer. Les français Julien Epaillard et Jérôme Hurel, partis en début de barrage, restèrent un moment en tête. Il fallut qu’un brésilien et non des moindres, Bernardo Alves, soigna ses courbes pour prendre finalement le leadership et ne plus être détrôné. Son bondissant Chupa Chup 2 tient visiblement une forme d’enfer ! Un client pour le Grand Prix ?
Sans aucun doute…mais qu’il se rassure, les Bleus partiront en chasse dimanche.

Elle s’appelle Lolita…

Bosty la fusée a encore frappé. Le public parisien venu déjà nombreux lors de cette première soirée a ovationné Roger-Yves Bost, vainqueur de la dernière épreuve, le Prix CENECA. Lors de cette confrontation spectaculaire où le but était de franchir tous les obstacles sans faute pour totaliser le maximum de points, ils ne furent que 6 à atteindre les 65 points soit un sans faute parfait. Pénélope Leprevost, encore elle, fit parler la vitesse et l’agilité de sa grise Karatina. Elle donna des idées à ses adversaires. Le breton Bruno Rocuet et l’irlandais Conor Swail (qui collectionne les classements) prirent successivement la tête. Jusqu’à ce que « Bosty la fusée » montant Lolita de la Loge nous gratifie d’un tour sur les chapeaux de roue dont il a le secret. D’accord, son style n’est pas toujours académique… mais quelle efficacité ! Même Michel Robert, ultime partant, ne parvint pas à le dépasser. Les spectateurs pouvaient enfin saluer la victoire d’un tricolore, ce qui évidemment remplit de joie Christian Patria, le Président du CENECA et du Jumping de Paris.

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