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Les Leptospiroses du Cheval dossier 1cheval.com
 
Epidémiologie

Les leptospiroses sont des zoonoses à répartition mondiale qui infectent indifféremment les chevaux, les bovins, les petits ruminants, les porcins, les chiens et l'homme.

Le réservoir est constitué par les animaux sauvages et plus particulièrement les mammifères.
Infectés de façon permanente sans être cliniquement atteints, ils éliminent les bactéries dans l'urine de façon abondante et souvent à vie, malgré la présence d'anticorps ou l'emploi des antibiotiques. Les taux de bactériurie peuvent atteindre 108 par ml. Certains sérovars apparaissent préférentiellement transmis par un hôte donné, auquel ils pourraient être plus adaptés.

C'est ainsi qu'en Europe le rat (Rattus norvegicus) est le réservoir habituel de L. icterohaemorrhagiae, la souris commune (Mus musculus) de L. sejroe et de L. ballum, le campagnol (Microtus spp.) de L. grippotyphosa, le hérisson (Erinaceus spp.) de L. bratislava et L. muenchen, le chien (Canis familiaris) de L. canicola et L. saxkoebing, le ragondin (Myocastor coypus) de L. icterohaemorrhagiae, le porc domestique (Sus scofa domestica) de L. canicola, L. pomona et de L. australis, les bovins (Bos taurus) de L. pomona, etc.. Cependant, le même animal peut héberger et éliminer de multiples sérovars appartenant à des sérogroupes différents. La prévalence de l'infection chez les animaux domestiques ou sauvages est très variable selon les conditions géographiques et climatiques.

Chez le cheval la séroprévalence ainsi que la prédominance de tel ou tel sérovar sont mal connues car elles peuvent varier en fonction des régions concernées. Mais dans l'espèce chevaline on compte en moyenne 5 à 6 sérovars différents ayant une incidence pathologique nette.

Aux Etats-Unis on observe plus fréquemment (par ordre de fréquence) L. pomona, L. bratislava, L. autumnalis, L. grippotyphosa, L. icterohaemorrhagiae et L. hardjo. En Italie, la séroprévalence observée sur les chevaux est plus fréquente pour L. bratislava, L. ballum, L. icterohaemorrhagiae, L. grippotyphosa et L. hardjo. En France, les sérovars les plus fréquemment rencontrés sont: L. bratislava, L. icterohaemorrhagiae, L. grippotyphosa, L. autumnalis et L. sejroe.

Il existe des variations régionales des sérovars en cause liées aux conditions climatiques, aux cycles de l'élevage et à la faune sauvage environnante.

Pouvoir pathogène

L'infection par les leptospires se caractérise avant tout par une bactériémie. Les leptospires ne se localisent pas dans le site de pénétration, ne sont pas pyogéniques et ne produisent pas de réactions inflammatoires directes.

La pénétration des spirochètes se ferait essentiellement au travers d'abrasions cutanées, des muqueuses conjonctivale, génitale, orale ou naso-pharyngée, parfois par inhalation au niveau pulmonaire et par voie transplacentaire de la jument vers son fœtus.

Au site de pénétration, les leptospires n'induisent pas de réaction inflammatoire et n'activent pas les mécanismes cellulaires de défense de l'hôte. Les souches pathogènes semblent avoir une résistance naturelle vis-à-vis des immunoglobulines présentes au niveau plasmatique. Très rapidement les leptospires gagnent les vaisseaux lymphatiques avant d'envahir la circulation sanguine et se retrouvent préférentiellement dans le tissu pulmonaire, le foie et la rate. Leur multiplication est alors très rapide (doublement de leur nombre toutes les 8 heures) car les souches pathogènes virulentes "échappent" à la phagocytose. En effet les leptospires virulents ne peuvent être sensibles à la phagocytose qu'en présence d'immunoglobulines spécifiques des lipopolysaccharides membranaires. Cette spécificité est étroitement associée aux sérovars; des réactions croisées entre les sérovars peuvent exister, mais elles sont strictement limitées aux sérovars d'un même sérogroupe. Cependant l'apparition progressive d'immunoglobulines opsonisantes spécifiques dans le plasma entraîne l'élimination des spirochètes en 3 à 6 jours après la pénétration des leptospires dans l'organisme et au moment où apparaissent les premiers signes cliniques et les lésions correspondantes.

Le délai de l'incubation peut varier de façon très importante en fonction de la virulence de la souche, de la quantité de germes inoculés, de l'état immunitaire et physiologique de l'animal, et de son âge. Les jeunes sujets, immunologiquement immatures, sont beaucoup plus sensibles que les adultes.
 
  

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